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Les' ingénieurs des âmes'. Savoirs académiques ...

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IX. Annexe 9 : Notices biographiques<br />

La première génération :<br />

tel-00096116, version 1 - 19 Sep 2006<br />

Armand IMBERT (1850-1922) : Doctorat de physique de l’Université de Montpellier<br />

(1880), puis agrégation <strong>des</strong> facultés de médecine de Lyon (1883). Il enseigna la physique<br />

médicale à la faculté de médecine de Montpellier (1889-1919) puis fut nommé à une chaire de<br />

« physiologie du travail » spécialement créée pour lui à la faculté de médecine de Marseille en<br />

1921. Il meurt en 1922 et n’aura pas le temps d’occuper cette chaire. Il s’intéressa aux<br />

questions de travail professionnel à partir du milieu <strong>des</strong> années 1890 : en 1892 il créa un<br />

service d’inspection oculaire <strong>des</strong> écoles de Montpellier, <strong>des</strong>tiné à « fournir <strong>des</strong> indications<br />

relativement aux professions qui peuvent être nuisibles à la vision de l’enfant ». Il réalisa par<br />

la suite de nombreuses étu<strong>des</strong> de physiologie du travail à la demande de l’Office du travail<br />

entre 1905 et 1910, notamment sur le travail <strong>des</strong> portefaix et <strong>des</strong> coupeurs de sarments de<br />

vigne dans la région de Montpellier.<br />

Jean-Maurice LAHY (1872-1943) : Autodidacte, Lahy occupa d’abord un emploi de<br />

receveur <strong>des</strong> postes dans la région parisienne. C’est certainement son engagement politique et<br />

son appartenance à la franc-maçonnerie qui lui permit de faire la connaissance d’Edouard<br />

Toulouse et d’entrer comme préparateur (1905) au laboratoire de psychologie expérimentale<br />

de l’Ecole pratique <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong>, où il sera ensuite nommé chef <strong>des</strong> travaux (1908) puis<br />

directeur (1926). Il reçut une formation en sociologie à l’Ecole <strong>des</strong> hautes étu<strong>des</strong>, sous la<br />

direction de Marcel Mauss, qui donna, à la différence de Piéron, une tonalité sociologique,<br />

voire anthropologique à ses analyses du travail. Engagé politiquement à gauche, il combattit<br />

vigoureusement le taylorisme dès 1913 (voir son ouvrage de 1916 Le système Taylor et la<br />

physiologie du travail professionnel) et s’attacha à mettre en place <strong>des</strong> systèmes de sélection<br />

et d’organisation du travail respectueux de la santé <strong>des</strong> travailleurs, à travers <strong>des</strong> tests<br />

psychophysiologiques appropriés. Il est à l’origine de la création d’une vingtaine de<br />

laboratoires psychotechniques d’entreprises et d’administrations, notamment dans les<br />

transports en commun (il mit en place un laboratoire à la STCRP dès 1921, qui devint effectif<br />

en 1924), les manufactures d’armes (1926), la Marine de guerre (1929), les PTT. Il Présida<br />

l’Association internationale de psychotechnique de 1921 à 1943.<br />

Henri LAUGIER (1888-1973) : Travaille au laboratoire de physiologie de Charles Richet à<br />

l’Institut Marey à partir de 1912 et obtient son Doctorat de médecine l’année suivante.<br />

Médecin pendant la guerre (1914-1919), il noue <strong>des</strong> contacts avec les Compagnons de<br />

l’université nouvelle qui l’amenèrent à prendre position pour l’école unique dans les années<br />

1920 et à occuper <strong>des</strong> responsabilités au ministère de l’Instruction publique, au Cabinet<br />

d’Yvon Delbos (1924). Il prend en 1923 la tête du laboratoire de physiologie appliquée à<br />

l’hôpital Henri-Rousselle, alors dirigé par Edouard Toulouse. Il fonde l’INOP en 1928 avec<br />

Henri Piéron et Julien Fontègne et est élu la même année à la chaire de « physiologie du<br />

travail et orientation professionnelle » du CNAM, qu’il occupera jusqu’en 1937. En 1933, il<br />

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