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t. II (PL 64)

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U29 BOETii vitj: et opp. descriptio gallice adornata. i430les erreura d'Eutych6s, et que le concile de Chalc^doineavait eu raison de la condananer. <strong>II</strong> aperQut leahorriblea consiquenoes qu'on en pouyait tirer, etqu'elie n'allait pas moins qu'a renverser toute T^conomiede notre sainte religion et k saper par ses fondementscelle du mystfere de rincarnation du Verbe etde la r^demption du genre humain.Alors raveuglement de ses concitoyens lui fit compassion,le dfesir de leur salut et son zfele pour Taffermissementde la foi lui inspirferent le dessein de composerle petit traitfi des Deux Natures et d'une personneen J^sus-Christ contre Eutychfes et Nestorius,que nouB avona encore parmi ses ouvrages ; il Tadreasak ce m^me Jean, archidiacre de Rome.Apris avoir refulfi Irfes doctement lea erreurs deNestorius, il y fait voir comment les deux natureasont unies (43) en une aeule personne, et le faitd'une manifere si sublime et si pricise, qu'on ne sait gglise.Les affaires de TEtat interrompirent ces travauxde Bo6ce, si utiles i la religion. Thfeodoric le chargead'une fommission qui demandait tous ses soins etloute son application : voici quelle en fut roccasion.Les oflioiers et les soldats de sa garde, d'un air hardilequel des deux OD doit plus admirer, ou la solidltS^'''' '"' "' ~ '"et mutin, viurent pendant qu'il 6tait """ ^ " '""i Ravenne luide aes raisonnements, ou la p6n6tratiou de son esprit.prfesenter une requfite remplie de plaintes amferes etCest li qu'il se sert admirablement de la phi-coDQue dans des termes peu respectueux. Ils lui fai-losophie d'Ari8tote pour eipliquer les termes de subtance,saient entendre qu'ils allaient rabandonner s'il diff6-de personne, d^hypostase, de nature et de sub-raient de leur donner satisfaction.Le sujet de leur plaiate Stait assez I6gitime ; ilsprfitendaient que la monuaie dout on les payait felaitalt6r6e et d'un moindre poids qu'eUe avait (47) coutumed'6tre : la perte en 6tait consid^rable, et allaitau moins chaque ann6e au tiera de leura appointements.sistance. Je crois qu'il est le premier qui alt trait6ces maliferes avec toute la prScision de r^cole, etcomme elles se pourraient encore traiter h. pr^sent. <strong>II</strong>noua montre par li de quelle utilitfi nous peut fitrecette philosophie pour bien expliquer les mysteres denotre sainte religion. On Ta ai bien reconnu depuis,qu'on ae distinguerait preaque paa k prfesent sonouvrage d'avec lea legona de theologie qui se donnentdana les Scolea. On en trouvera Tanalyse avcc cellede aes autrea trait^a k la fln de cet ouvrage, paroequ'on n'aurait pu la donner ici aans perdre la suitede l'histoire.Gilbert (a) de la Porrie, fevfique de (44) Poitiers, aipropositiona, il trouva effectivement que la Epconde ^ Dieu, que les propri^t^s des persoDnes divines nedfttruiaait hi premifere, et elait le principe de toutes sont pas les personnes mfimes ;que lu nature divinenn 8'e8t pas incarnee, etc. ; mais on a toujours respectAle texte de Bo6ce, et il eat demeurS ju8qu'apresent hors d'atteinte depuis prfes de douze centsans. Cet 6crit fut suivi de tant de (46) b6n6dictions,qu'un grand nombre d'eutychien8 Tayant lu renoncfercnti Th^r^sie, et que plusieurs docteurs catholiques,embarrass^s de cette proposition captieuse, Jetm-Christest composi de deux natures, mais il nesuhsisie pas en deux natiires, fureut affermis dans lafoi ou ils fetaieut chancelants, et eurent de quoi fermerla bouche h ces hommes imprudents qui voulaientfaire revivre les erreurs proscrites par l'E-fitre informi de la v6rit6 de la chose. <strong>II</strong> trouva effectivementque lea monnaies, et particuliferement lessous d'or, n'6taient pas de poids ; c'est pourquoi, dis-simulant Tinjure, il leur promit de remSdier au plusfameux par les grandes contestations qu'il eut avec fsaint Bernard, nous a donnfe un ample commentaire t6t a Tabus.Bur ce petit traitfi de BoSce, mais la glose est encoreplus obscure que le texte.Dana ce mfime omrage des Deux Natures en Jesus-Chriat, Bo6ce nous a laiss6 une grande idSe de savertu et des humbles sentiments qu'il avait de luimfime.// craint, dit-il, que Jean, h. qui il fadresse,n'y trouve rien qui mirile ton approbation; il le priede le corriger sans aucun mfinagement, s'il voit qu'il8'6loigne tant aoi peu de la doctrine constante derEgliee catholique, et il le conclut par une ri^flexiondigne de la soliditfe de son jugement, et qui ne peut4tre sugg6r6e que par une trfes profonde humilit6. LavoiciJe ne peux comprendre, dit-il, d'oii peut venir celaitachement disordonne qu'on remarque dnns quelquesauteurs pour tes productions de (45) leur esprit, puisquetout ce qui est bon el bien dit ne vient pas de nous.Th6odoric s'imagina d'abord que c'6tait uu pr^textepour faire augmenter leur paye. IrritS de leur insolence,il avait pris la r^solution de les punir. Cependant,avant que d'en venir au ch4timent, il voulutNe trouvant personne plus capable de le faire queBoece, il lui Acrivit k Rome, ou il Tavait laiss^. Lalettre est des plus flatteuses [Apud. Cass. lib. i, ep.10). Aprfes avoir fait Teloge de ses vertus et de sa capacil6,il le charge de rSformer toutes lea monnaieaqui avaient coura dans Tempire, de donner a chacunele poids et la valeur qu'elles avaient anciennement,et surtout de faire en sorte que le sou d'or valilt slimille deniers comme autrefois.On ne comprend pas aisfiment ce que pouvaient6tre ces deniers dont (48) parle ici Thfeodoric; car,au rapport de Bude, le denier de plus bas prix chezles Romains valait trois sous et demi environ de notremoDDaie, et il n'y a pas apparence que le sou d'orchez eux ait jamais valu mille cinquante livres fran-^aises que produiraient ces six mille pieces de troissous six deniers. D'ailleurs le Code de Justinien,mais de Sieu, qui est la plinitude de tout bien, et ia t\ presque contemporain de Theodoric, remarque que lasource d'ou il dicoule sur nous. Pourquoi donc faireparaitre un si viotenl amour pour une chose qui nenous appartient pas, et que nous ne pouvons nous appropriersans un tarcin sacritege 7Des dispositions si saintes ^taient capables d'altirerBur lui et aur tout ce qu'il ficrivait un puissantsecoura du ciel pour conduire aa plume et la pr6-aerver de Terreur. Effectivement on n'eu trouvepoint dans ses ouvrages, et, semblables a ceux dugrand Hilaire, on pourrait en propoaer la lecturegans craindre d'y dtre surpris. On s'est soulev^ contrelea commentaires que Gilbert en a faits ; on apr6tendu qu'ils 6taieDt remplis de blasphemea ;quec'en etait un dire que Tessence divine n'esl paslivre d'or contenait douze soua d'or, par coDsgqueutle sou d'or ue pesait gufere plua de quatre-vingt dixgraius : mais si on preud ces derniers sur le pied deleur pr^aeute valeur chez nous, les six milles quifaisaient le sou d'or vaudraient environ vingt-cinqlivres de notre monnaie.Th6odoric le prie encore par cette lettre d'6tendreaes soins jusqu'a la rfeforme des poids et des mesures,et de les r^gler de telle manifere, que la livre fAtcomposfie de douze onces. <strong>II</strong> prfeteQd que ce n'e8tpas le caprice ni le hasard qui Tont ainsi d6termin6,et qu'il y a du mystfere dans ce nombre ;que les ancienslegislateurs ront ainsi regle pour laisser aupeuple un souveuir continuel des six (49) diffferent»(a) M. Dupin (/or tome de son xn» siecle, p. 414), sereposant trop sur les M^moirea peu fidfeles qu'on luia fouruls, a cru que ces livres de Gilbert de la Porr6en'avaient p»s encore 6t6 imprimfis, et qu'il n'yavait que aa lettre touchant reucharietie, que domLuc d'Achery nous a donnfee ; cependant ils se trouventparmi les cEuvres de Boece imprimfees k Bclle, en1510.

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