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t. II (PL 64)

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dS53 BOET<strong>II</strong> YJTJE ET OPP. DESGRIPTIO GALLIG^ ADORNATA. 1S54Viotorin 6tait un fameux orateur, originQire d'Afrique,qui,apr&savoir professe longteinps la rhetorique aRomeiOifirita qu'on lui dressdtune statue dans la placede Trajan. Quelque temps aprfes et dans sa vieillesseil fut couveiti i la foi de J(53us-Christ par les exhortalionadu saint prfitre Simplicien, qui fut le successeurde saint Ambroise. Cest la conversion et lebaplSuie de ce Victorin que saint Augustiu dScritd'une uianifere si vive et si touchante (136) au chapitreoinquifeme du huitieme livre de ses Coafessions.]l avait donc fait une Iraduotion d l'Introduction dePorphyre, conuue k prSsent dana lea 6coles sous lenom d'Isagoges, ou d'Iutroduction k la Philosofihied'Aristote. Car Phophyre dans ce trait6 D'avait oud'autre but que d'expliquer les cinq universauxc'e3t-a-dire le genre, respfece, la diffSrence, raccidealpropre et Taocident commun, dout la connaissanceest absolument necessaire pour bienentendre lesCat(5-gories d'Aristote, qui fout la premifere partie de saPhilosophie.BoSce, toujours disposfe a communiquer les donsqu'il avait regus de Dieu, parcourut volontiers avecFahius la Iraduction de Porphyre, el eu deux convorsationsqui uoussont rest^es sous le nom de Dialoguos,lui en expliqua toutes les difficuUfis. Maisayent reuiarquS que la traduction de Victorin n'6taitpas fidSle oar Victorin, aocoutumfe k parler en orateur,s'6tait dounfi carrifere, et peu atlachS aux e.ipressionsde Porphyre, il rfisolut d'eu faire une nouvellepUi3 fid61e, k laquelle il ajouta un exoellent commentairedivif6eu cinq livres, que nous avons encorelout entier.(157) Ensuite il ^claircit les Cat^gories d'Arislote,et composa qualre livres de rinterpritation,c'eel-i-dire sur les mots qui signiflent quelque chosepar eux-mtoes. Par exemple, rhomme, je cours, jelis, eto. <strong>II</strong> y ajouta deux sortea de eommeutaires :Fuu qu'il appelle de la premifere edition, parce qu'ilne s'y propose que d'inslruire lea comraeucants.Celui-ci est fort succinct, et ne fait presque quedonnerlesena litt^ral du texte d'Aristote. L'autre,de la seconde Sdition. <strong>II</strong> est beauooup plus diflus, etil y explique les difficultSs d'une manifere qui couvieutaux personiies plus avanc^es. ?Apr4s ces ouvragcs,il traduisit en latin les Analytiques prieurs etposterieurs d'Aristote, pour apprendre a faire uuedefiaition juste, une bonne division, un syllogismeen forme, et rfeduire une proposilion a ses premiersprincipes. <strong>II</strong> ne les a poiut comment^s ; mais, aulieu de coinmontaire, il fit un excellent ouvrage, ouil traile h fond du syllogisme cat6gorique, de Thypoth^tique,de la dSfinition et de la division. Cet ouvrageest divis6 en sept livres. Le premier n'ostqu'une introduction, ou il donne les premiers e\imentsde Tart de bien raisonner. <strong>II</strong> peut passer pour(15S) le premier compendinm de logique qui ait parudans le monde ;et ceux que les maltres de la philo-Eophie oiit donnes dans la suite, compar^s k celuici,uesontquedes copies imparfaites d'un oiigiualtrfts-parfait. Les deux suivatits traiteut du syllogismBcat6gorique, le quatrifeme (a) et le oinquifeme expli"quent le syllo^isme hypothfitique ; le sixifeme traitedela division et le septieme de la d^finition.<strong>II</strong> traduisit eosuite les huit livres des Topiquesd'Aristote, c'est-i-dire des arguments probables lirSsde pluaieurs circonstances du fait ; et ses deuxlivrea de Sophismes, c'est-Si-dire des argumentscaptieux. Sa traduction est sans aucun commentaire.Ciefiron avait aussi ktrxi sur les Topiqucs ; et, avecson feloquence naturelle,il avait doanS la manifere de(«) Ce3 deux traitSs sout d6di6s a SymmaqueFabius lui pr^senta une traduction que Victorlu avait A. faire des arguments probables sur toate Borle defaite du greo eu latiQ de riutroductioa de Porphyre malifere. Bofice comnienta les Topiques de CicironBur les Gategories d'Aristole, et lui en demanda TexplioiitioDtag6en sept livres : le septiSme est perdu,et les mit dans tout leur jour. Cet ouvrage 6taitaveipar-unepartie du sisieme ; de sorte qu'il ne reste que quatreou cinq pages du lexte (159) de Cicferon qui n'estpoint commeute. Mais nous avona quatre livrea qu'ila faits des Differences topiques, oiiil montre la diffferenceqn'il y a entre les Topiques d'Aristote et ceui;de Cic6ron ; les sources d'ou ud philosophe doit tirersea argumenta probables, et celles oil un orateurpeut puiser les siena.Nous avons encore un petil Irailfi de BoSce : dorUn et de rUniti5, qu'il compare a la matifere et a laforme, en ce que chaque chose est une par runitS,conime le blanc est blanc par la blancheur. <strong>II</strong> seniblequ'il ne veuille traiter Jque de runit6 transcendentalecommune a tous les fitres ;cependant il nalaisse pas de dire quelque chose de runil6 numeraloB et quanlUative. Trithenie, dans son catalogue desouvrages de BoSce, fait menlion d'un recueil de plusieurslettres ecrites ci differentea personnes, qui nese trouve plus. Outre ees ourrages, qui se sont dcfenduscontre 1'injure du temps et qui sont venusjusqu'ii nons, BoSce en avait composS plusieurs au-Ires, tant en vera qu'en prose, qui sout perdus, oudu moins qu'on n'a pu recouvrer jusqu'a prSsent{Murin. in vit. Boet.). Ou ne sait pas prScisemenl dequelle matiere ils Irailaient; cependaut !(160) i! nousparalt, par les ouvrages qni nous frestent de ce grandhomme, qu'il avait fait le parfait accord de la PhiloaopUie,d'Aristole aveo celle de Platou ;des Comnieutairessur la Physique et sur la iUorale d'Arislote, otqu'il avait traduit en latin les Dialogucs de Piaton.[Mitrm. prxf. in vit Boel.)Baronius (nd ann. 510, p. 601) parle d'un livre dasCoiumentairea sur PEnuonciation, compos6 par BoScein Commenlnriis ile Enunlintione, et il en parleC comme 8'il Tavait vu ;cependant il ne se trouve kprtseut aucun trailS de BoSce qui porte ce titre.PeulStre que Baronius l'a confondu avec son inlrotroJuction.<strong>II</strong> lui atlribue oncore le livre de DisciplinSrholarium, comme plusieurs autres Sorivaine. <strong>II</strong> setrouve k la Vi5rit6 parmi ses oeuvres, et mSme dansla dernifere Sdition, la pUis ample et la plus oorrectade toutes ;mais ce serait faire injure a Boeee quede lui attribuer une si mauvaise piSoe ; il suffit de lalire pour reconuaUre qu'elle D'est ni de son style, nlmeme de son temps i le litre seul en peut convaincre.Lo nom de schotaris, que lauleur donne 4 desieunes gens qui etudient, est nouveau et bien postfirieurau si6cle (161) de BoSce ; et, quoique les Greoaappelassent Sxolapioi les salles oi Us jphilosophesdonnaieut leurs loQous, on ue volt pas qu'ils aientjamais appel^ scAo/nres ceux qui venaient les entendra.Us se servaient de ce mot pour exprimer le~soldats de la garde de rempereur. Cest dans cen sens qu'oa le trouve dans le Code th^odosien, dansS^vere Sulpice et dans Prooope (Voyez le Glossairede Ducange, verho Scholaris). D'ailleiir3 Tauteur doce traitfe fait mentiou de rUniversit^ de Paris, qui uefut fondee que plusieurs sifecles aprfes BoSce. <strong>II</strong> ditqu'il Stait venu a Pari3 pour y prendre Tair : il Tappellela viUe de Jules CSsar, eomme si Jules Gesaren avait etS le fondateur. Ge serait perdre du tempsde s'arr6ter davantage a prouver qu'une si mauvaisepifece n'est poiut la produclion d'un esprit aussi excelleutetaussi solide que oelui de BoSce.Le pere Labbe, et aprfes lui MorSri, rattribuent kOenis le Chartreux, qui vivait snr la fin du quinziemesifecle ; mais je orois qu'i!s se sont encorelrom|ie3, et qu'iis Tont confondu avec un autre traitfiinti lule (/e Doc/rwa Scholarium, que Denis le Chartreuxroconnalt lui-mfiiue pour son ouvrage, dans(102) le catalogue qu'il Dous en a laiss6.

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