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t. II (PL 64)

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1447 APPENDIX AD BOETIUM. 1448rables b'y trouvaient : celui de l'intelligence destermes ; car ce philosoplie avait fait k TSgard de sesdisciples ce que ferait un maitre qui pr^sentarait unlivre a lire a son 6colier, avant que de lui avoir apprisa connaitre les letlres, et il avait trait6 d'unemanifere trop g6n6rale et trop confuse les differentesnalures dont tous les fitres du monde sonl compos6s.Porphyre, autrefois chr^tien et condisciple d'Origfene,;s'6tait fort bien apercu de ce d^faut il avaittach6 d'y suppleer par le traitfi des Universaux, qu'ilcompoea comme uue espfece d'introducliou aux Cat6-gories d'Aristote. .Mais il ^tait si obscur qu'on n'ycomprenait rien. BoSce rexpliqua par un excellentcommentaire, comme il fit aussi les Cat^gories d'Aristote.Toute sa Logique est divisfie en deux livres.Dans le premier il traile (106) des antS-pr^dicameuts,c'e3t-ii-dire des prSambules qui eervent pourmieux entrer dans la connaissance des pr6dicaments,ou des nalures universelles. <strong>II</strong> donne ainsi l'explicationdes termes univoques, ^quivoques, analogues,demonstratifs et aulres. Dans le second et dans letroisifeme il explique les dix Catfegories d'Aristote. <strong>II</strong>yprouve que la substance, prise en soi et proprementdite, ne peut avoir de veritable diiflnition, et qu'onn'en peut faire qu'un portrait tirfe sur ses proprifetfis.Au lieu que les philosophes donnent ordinairementpour dfiflnition de la substance de n'fitre regue dansaucun sujet, BoSce soutient que ce n'est Ih que sapremiire et aa plus esseutielle propri6t6 ; ensuite ilprouve qu'ellB serait m6me invisible, sans les accideutsdont elle est revfitue, ce qui nous ouvre unevoie facile pour r^pondre aux doutes de ceux qui ontde la peine 4 comprendre comment J^sus-Christpeut fitre reellement dans la sainte eucharistie sansy 4tre aperQU. Eufin daiis le quatrifeme livre il eip^plique oertaines affections qui suivent naturellementles substances compariSed (i07) les unes avec les autres,ce que les philosophes appellent post-pr6dicaments.Celte mfethode a paru si juste, qu'on Ta suiviejusqu'& prSsent dans toutes les ^coles.Pendant que Bo6oe remplissait si utilement lesmoments que les emplois du ministfere lui laissaient,il fut tout d'un coup nomm6 consul par une communed^libSiation du roi et du s6nat (Boet. Prsef.in l. 11 Prsedica. Aristot.) Peu 8'en fallut que les occupationsinsSparables de cette nouvelle dignit^ nelui flssent laisser cet ouvrage imparfait ; mais le dfesirde confribuer h. former resprit de ses coucitoyens luifit trouver des ressources oil tout autre que lui n'enaurait jamais trouv§. Cette nouvelle charge fut aucontraire comme un aiguillon qui rauima a ce travail.Voici de quelle manifere il 8'en explique luimfime,dans la pr6face du second livre de ea Logique:meT) Quoique les soins insiparables du consulat oii jeLIVRE SEGOND.(109) La nouvelle du consulat de Boece 6tait k peine Crfipandue dana Rome, que tout ce qu'il y avait degeus de m^rite et de distinction vinrent en foule lecongratuler. Ce ne fut point de ces complimeots qu'unesprit de politique et (110) toujours intfiressfi inspireaux courtisans ;peu de gens de ce caraotere parurentchez lui, mais on y vit ceux qui se faisaient le plusdiatinguer par la \iik\ik, par le z61e pour la religion etpar l'amour du bien public.pourpre Sitdt qu'il ei\t regu la robe de relevSe enbroderie et sem^e de palmes, marques de sa dignitfe,le clerg6 et le s6nat viurent le prendre chez lui, et,avec uue pompe presque 6gale a celle des empereurs,le conduisireut au milieu des acclamations du peupleh. la grande basilique, et de IJi au Capitole. Mais lajoie qu'on eut de son Alivation ne se reuferma pasdans Rome : les provinces les plus 61oigo6es et lesplus saints 6vfiques du temps y prirent part. On uelui dissimula point les grandes esp^rances que touales r;eus de bien en avaient conijues, ni ce que TEglise J)et la RSpublique en altendaient.La verlu, diaait-on, est pr6senlement en assurancesous une si puissante protection ; elle peut paraltrehardiment sans craiute d'fitre opprimSe, et quiltercet air timide et farouche qui (111) Ta tenue juaqu'&priSsent caoh6e sans oser se montrer. Les marquesde la dignit^ du consul, ces faisceaux, ces armesqu'ou porte devant lui, sont pour elle autant de gagesde sa victoire ; elle triompbera partout, parcequ'on est assurS qu'il ne se servira de l'autorit6 qu'ila en maiu que pour sa difense, et que tous les coupstrouve engagS ne me permettent pas de me ilonner toutentier h CHude, fai cru nianmoins gue Vinstructionde mes concitoyens faisait une partie des devoirs de macharge, et qu'ils m'auraient quelqui (108) obligntion, si,iaissant h ceux qui m'ont pricedi dans ces grands emploisla gloire d'avoir aequis a la ripubtique la souverainetesur tant de villes et de vastes provinces, fenrichissaisRome des depouilles de la Grece, et tui communiquaisiout ce qu'etle avait de lumiires et de sagesse.Cest ainsi que nos anc^lres se sont fait un devoiret wi honneur de prendre et dHmiter ce quHlsavaient Irouvi d'honncHe et de louable chez les natiomqu'iis avaient ussujetlies. Animfe par ces motifs, 11passa sur toutes les difficultfes qui auraient pu Tarrfiter,et mit la dejnifere main a cet ouvrage, dont laplus grande partie nous a ^chapp^.(a) Ennode a kik oanonisS par Jcan V<strong>II</strong>I. On en faitla fSLe le n juillet. Voytz M. Baillet. <strong>II</strong> a fait uneapologie pour le pape Symmaque, oil il dil que lesouveraln ponlificat rend saints ceux qui y sont ilequ'ilportera ne seront que pour terrasser ses ennemis.Ennode (a), §v6que de Pavie, si connu dans Thistoirepar les d^putations dont il fut ihargfi versI'empereur, et par la fameuse apologie qu'il publiapour la d^fense du pape Symmaque, lui 6crivit kcette occasion une lettre qui s'est conserv6e jusqu'inous. Voici k peu prfes les sentiments de ce grandhomme. Je me rijouis, lui dit-il, de 1'honneur quivous a eti defiri, et fen rend grdces 6 Dieu, nonparce (112) qu'ii vous ilive au-dessus des autres, maisparce que vous en ^tes viritabiement digne. Ce n'estpas ici un consulat donni h une illustre naissance sansauire merite (Enn. l. vin, ep, l) : quiconque robtientpar cet endroit est indigne de succider au grand Scipion.<strong>II</strong> est la ricompense de la vertu de ses aieux, etnon pas de la sienne. Le vdtre,d la viriti, ilait dA d lanoblesse de votre extraction, mais il 1'itait encore davanlageh votre vertu et ii tant de rares et d'iminenteiqualitis qui brillent en vous. On ne voit point de sangripandu, point de provinces subjuguies, point de peuptesasservis ni attachis d votre char, comme on envoyait autrefois h 1'entrie de ceux gu'on ilevait a cettehaute digniti : triste prilude d'une charge qni doitilre tout entiire pour la conservation des peuples, etnon pas pour ieur destruction.A present que Rome jouit d'une paix profonde, et qu'elleest devenue elle-mime le prix et la ricompense du coiiragede nos vainqueurs, on demande des vertus d'une autrenature dans ses consuls. Ces vertus guerrieres ne sontplus de saison. On n'en (113) veut que de pacifiques. Ceves, ou les trouve tels, parce que )a plupart des papesjusqu'alors avaienl 6t6 effectivemeat saints. VoyexM. Fleury, Hist. eccl. t. V<strong>II</strong>, p. 119.

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