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t. II (PL 64)

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1305 BOET<strong>II</strong> VIT^ ET OPP. DESCRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1506<strong>II</strong> reQut cependant les honneurs les plua pompeui A ^t des avautages du sifecle. AprJs avoir partagS entrede la s^pulture. De son vivant il s'6tait fait faire unmausolee magnifique, le plus grand qu'on eCit vu enItalie ; il y fut porteavec une pompe vraiment royale.Sa fille Aoaalaaunte, ni^ce de Glovis, premier roichr^tien, lui succeda dans le royaume d'Italie et:ayant fait b4lir k Raveane la magnifique feglise deNotre-Dame-de-Ia-Rotonde, k la place de ce grandmausolfie qui n'etait que de pierre, elle en fit faire unautre de porphyre, qu'on Meva sous la conpole dud6me, d'une manifere (311) admirable, en sorte qu'ilparaissait comme soutenu en Tair, et Thfiodoric audessusd'une taille humaine pret a monler daos leacieux. <strong>II</strong> y 6tait rest^ jusqu'au temps de Csesius, archevfiquede Ravenne ; mais ce prfelat, justement indign6de voir les cendres d'un h^r^tique arieu placfiesavec tant d'honneur dans le lieu saint, fit abattre lemausoISe et transporter le tombeau a la porte derSglise de saiut Apollinaire. Cest une grande urneVas hoc porphyriacum olim Theodcnci GothorumImperaloris cineres in Rotunds cpice recondens. HucPetro Donato desio Prsesule faveme transtatum, adperennem memoriam sapientes Reipublica; R.P.P. C.M. D. LXIV. (Papebroc. ad 27 Maii, p. 710.)Mais, pendant qu'on rendait en ce monde de sigrauds honneurs aux cendres de Thfiodoric, son kmedans Tautre ^tait trail6e bien diff^remmeot par lajuslice vengeresse de Dieu. <strong>II</strong> (3)2) voulut en faireconnaltre quelque chose k un saint solitaire retir^dans Tile de Lipari pr6s de la Sicile (Paul. Biac. hist.l. XT, p. 467, 4T5). Le jour mSme que Thiiodoricmourut, il le lui fit voir en esprit, couvert d'un sac,les pieds nus et les mainsli^es derrifere le dos commeun criminel, conduit par le pape Jean. Boiice et Symmaque,et pr6cipit6 dans les Uammes. Deux de ses nofficiers, Goths de natiou, qui iStaient venus de sa parlen Sicile lever des imp6ts, obligSs d'y rester pourfaire ladouber leurs vaisseaux, passferent ce jour-lim6me a Lipori voir ce saint solitaire. Dans la conversationil leur apprit la mort de Thfiodoric, et ceque Dieu lui avoir d^couvert de sa destinfie la nuitpr6c6dente. Comme ils avaient laiss6 le roi en parfttitesanti peu de jours auparavant, ils n^en crurentrien, mais etant de retour a Ravenne, ils y reconnurentqu'e£fectivement Theodoric 6tait mort au jouret Ji I'heure qne le solitaire leur avait marqu^s. Ceses enfants ce qui leur apparteuait dans la successionde leur aieul et de leur pere, elle distribua aux pauvresce qui restait et se donna tout entiftre au soulagementdes malades et aux exercices les plus p6-nililes de la charitiS. Par ce genre de vie elle filconnaitre que Tb^odoric, eu la privant de ses biens,n'avait pas 6t6 capable de troubler lapaixdesondme, et qu'il n'avait fait qne pri5venirce qu'elle auraitbieotot fait elle-m^me. Uuiquement occupee de laperle d'uu p6re et d'un ipoux si respectables et sichers, elle comptait pour peu toutes les autres qu'ellepouvait faire dans ce moude. Elle devint ainsil'exem|jle de Rome et le modfele parfait des veuvescbrfitiennes. D6nuee de tout secours humain, sa vertului servait de rempart contre les ennemis de son^poux, assez l^ches pour le pers^cuter encore aprfeasa mort dans ses eufants et dans sa veuve. PIus d'unefois ils (315) sugg6r6rent a Amalasunte de la fairede porphyre qui s'y voit encore, au-dessus de laquelletnourir,B ou du moins de la condamuer k une prisonest cette iuscription perpStuelle, et les raisons qu'ils lui all6guaienl auraient:pu 6tre goiitfies par une 4me moins graude etmoins genfereuse que oelle de cette princesse- Toutest k craindre, lui disait-on, dans Rusticienne ; ondoit mfime se d6fier de ses aumSnes et de ses larmes: c'eEt par la qu'elle excite le peuple k venger lamort de son epoux et de son pere. EUe ne oesserajamais de semerun esprit de rSvolte contre le gouvernement.Mais loin de se conduire par les rfeglead'une politique si basse et si honteuse, Amalasunteredoubla son atlention pour donner i Rusticienne dtplus grandes marques d'estime et de consid^ration.Si elle etlt v6cu plus longtemps, Rusticienne auraittrouve en elle une protection assurfee contre les malheursdont rilalie fut peu aprfes afllig^e, et cootre lahaine implacable des euuemis lie sa famille.L'ltalie ne mfiritait pas d'avoir une souveraiue siaimable : les p^chds des peuples etant montfes jusqu'4Texcfes, Dieu avait rfisolu de les puuir (316) par lesflSaux les plus terribles de sa justice. Une mort pr6-maturSe enleva en peu de jours le jeune prince Atalaric:et Amalasunte, veuve depuis longtemps, sevoyantsans enfanls et hors d^S^e d'en pouvoir esp6-rer (quand bien meme elle aurait voulu passer a unsecond mariage), pour 6viter les guerres civiles quiauraieut pu troubler le repos de ses peuples aprfes samort, elle voulut se donner de son vivant un successeurqui les gouvern&t dans la justice et dans la paixqu'elle leur avait procur^es par sa sage conduite.Elle choisit Th6odat, son cousin-germaio, fils d'Amalafrid,soeur du roi Th^odoric, et lui remit sesfalt est rapportfi par le pape saint Gr^goire, quiassure Tavoir appris de ces deux officiers mfimes.itats ; mais ce perfide, au lieu de reconnnitre ce bienfait,Les ariens, pour cacher aui yeux (3l3j du publiela fit renfermer peu aprfes dans un chS.teau situ6lea marques de la vengeance divine qui avaient paru au milieu dn lac de BoUfene, et pendant qu'elle 6taitsur Thfiodoric dans le moment de sa mort, publiferent dans lebain Ty fit suffoquer. Tous les gens de bienqu'il avait fet^ enlev6 par uue apoplexie, d'autres par pleurSrcul sa mort ; rempereur Justinien, avec quiune dysseoterie ; mais sa fille Amalasunte (a), prin-elle avait entretenu une correspondance fidfele, encesse des plus vertueuses et des plus accomplies de rv fut inconsolable. <strong>II</strong> avait pour elle un respect et une„„„ son =;i„iasifecle,tA.„„;r> t^moin oculaire „„.,;..;„„ de a„ .„.,itout ce .„ _.,:qui.•*..:.8'6taitpassfi, fit assez connaltre par sa conduite qu'eUe fetaitbien persuad^e que Dieu voulut alors venger la mortinjuste de Boeee et de Symmaque.Th^odoric ayant d6clar6 Alalaric, son petit-flls,Bon successeur dans ses 6tats, sous IatuteIled'Amalasunte,sa mfere, elle les gouverua pendant quelquesaimSes avec beaucoup de sagesse. D'abord elle fitreodre k Rusticienne les biens de Boece son ([ipouxet de Symmaque son p6re, qui avaient 6te confisquAs; et pour abolir, si elle eiit pu, la m6moire ducrime de Thfeodoric (Raph. Volater. in Antropologia),elle fit relever leurs statues daos les places de Romeavec des (314) inscriptions qui contenaient leursfeloges. Rueticienne de son c6t6 ne marqua pas moinsde g6n6rosit6 par le mfipris qu'elle fit des grandeursestime sans fegale. Comme Amalasunte savait parfaitementle grec, (317) le latin et toutes les languesqui fitaient en usage dans Tempire, ils avaient ensembleun commerce de lettres r6gl6. R^solu de vengersa mort, il envoya BSIisaire, g^nfiral de ses arm^es,contre Thfiodat. Tout plia devaut Bfilisaire, leperfide fut tue dans le combat, son armee dissipie,etles principales villes d'ltalie se soumirent au vainqueur.Rome, des premi^res, lui ouvrit ses portes, etles Goths allaient fitre tout a fait chass6s d'ltalie, siDieu, qui met des bornes aux empires, qui les couserveet les delruit quand il veut, n'ei1t pas permisque les Perses vinssent en meme temps faire une irruptiondans les plus belles provinces de rOrient.Justiuien fut contraint de rappeler B^lisaire avec unepartie de ses troupes. Les Goths, profitant de son(a) Cassiodore parlant d'Amalasunte, s'explique ain-Bi ; Inter primarias rarissimasque feminas annumeranda,quam videremiraculum.venerandmaudire loquentem erat

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