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t. II (PL 64)

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1S55 APPENDIX AD BOETIUM. Ibb6Le Pfere Gossin (apud Papebroc. ad 27 maii, p. 706) ^tombe d'accord qu'il n'y a qu'uu fou qui puisse avoircompos^ le livre De Disciplina Scholarium. Ce n'estpas assur^ment le caractfere de Denis le Cliarlreux,qui 6tait un homme (ort sage et trSs eclair6.<strong>II</strong> y a plus d'apparence qu'il est la produotion d'unprofesseur en droit dans rUniversitS de Douai nomm6Bo6ce Epo. Le style n6glig6, les pensfees peu 61ev6es,les expressions basses qui s'y trouvent, peuvent bienfitre la production d'tpo, n6 dans la Frise, et quipar sa profession se serait souvent lrouv6 exposfeaux iuEultes de ses ecoliers. Pour leur rendre plusrespectables les instructions qu'il leur donne, ilaura pu autoriser son nom de celui de Boece, s6-nateur romain, et feindre qu'il Atait ditenu ea prisonpar Tordre de Th^odoric ; et qu'il y souffraitbeaucoup de la part des Golhs. Ce trait6 u"a commeucfea paraltre parmi les oeuvres de Bo6oe quedans redition qui s'en fit a B41e en 1546, qui estjustement le tenjps ou Boece Epo vivait. Ceux qui grentreprirent ayant rechercli6 avec soin tous les ouvragesde Bofice, et trouvfi ce trait^, B'y scrout (165)m6pris, et nous Tauront donne sans Tavoir examinScomme une production v^ritable de Bo6ce, le senateurromain. Ce qui m'a d(5termin6 i fi.^er Tdpoque decet ouvrage au seizifeme sifecle, o'est qu'on y faitmention du fameux Franco, homnie d'esprit et demSrite, qui vivait en ce temps-la, cl qui eut le malheurd'4tre pendu. L'auteur dit qu'il se pendit luimfimepar d^sespoir, et outrfe de douleur de rindocilit6et de rinsolence de ses licolicrs. Cependant l'opinioncommune est que Franco fut pendu a Rome parVautorit^ de la justice pour avoir publi6 des salirestrfes piquantes ^outre quelques princes d'Italip. Cestlout ce que cous avons pu dficouvrir des ouvrages deBo6ce : nous n^avons pas cru devoir priver le publicde cc qui nous en restait. Ce sont des monumenlsIrop prScieux de rantiqnit^, pour ne les pas oonserveravec soin ; et d'ailleur8 ils ne conlribuent pas fjpeu a faire connaltre quelle a iti r^tendue de sonesprit et sa profondeur dans toutes sortes de sciences.Si saiut Auguslin Va. surpass^ dans les matiSresde la religion, on peut dire qu'il a surpass6 beaucoupsaint Augustin daos toutes (1<strong>64</strong>) les autres. On feraitun volume des louauges qu'on lui a donu6esdans tous les dillSrents sifecles, par rapport a la pi6t6et a r^rudition. Thfiodoric m^me, qui Ta fait mouririnjustement, avait M plusieurs fois son panegyristependant sa vie, et !e fut encore apris sa mort. <strong>II</strong>mourut lui-m6me, forc6 par une vertu secrete, enrendant la justice qu'il devait k sa vertu et k sa capacit^.CaBsiodore Va. 6lev6, dans plusieurs de ses lettres,au-dessus des plus grands hommes ^de son sifecle.Paul Diacre, Procope, Marius, Anastase le Bibliothficaire,Adon, Aimoin (a), Baptiste de Mantoue,Politianus (6), Platine, Volaterran, Palmerius, Sabellicus,Hermolaus Barbarus, Crescius, Valla, Trithfeme,Giraldus, Baronius, Bellarmio, et plusieurs autres^crivains anciens et niodernes en onl tous faitrfeloge, et (165) une trfes honorahle mention dans leurschroniques et dans leurs 6crits. Angelus Politianus(Uiscel. cap. 1) renferme toutes les louanges que lesanciens lui ont donnfees dans les tSmoigBages si glorieuxque saint Thomas d'Aquin et Albert le Grandlui ont rendus.Quem tanti juniores eliam philosophi longe omniumperspicacissimi fecerunt, ut Aquinatem Thomam divumhominem, magnumque illum Thomse prxceptorem(Deus bone quos viros !) habere meruerit enarratores.Sabellicus dit que ses ficrits sont si chflliis et siel6gants, qu'il est en droit de disputer le premier rangavec tous les anciens : In cunctis iam castus et elegans,ut cum quoiibet majorum certet.Adon [in Chron.) assure que Th^odoric le fit niourireu haine de la foi catholique : Symmachum et Boeiiumconsulares viros pro calhoiica pietate Theodoricusoccidii.Giraldus dit que Bo6ce a et6 mis au rang des martyrspar la plupart des historiens : Boetius Severinus,romanus palricius el exconsul, qui a nostris plerisquein martyrum ratotogo ascribitur.Mais Tri!h6me en fait un feloge achev^ en peu demots ; il n'y en a pas un (166) qui ne porte. BoetiusManlius Severinus, dit-il, consul ordinaire, philosopheromain, excellenl orateur et po6te, instruit dansles lettres divines et humaines, rhomme le plus savantde son sifecle, fut gendre du patrice Symmaque. 11savait parfaitement le grec et le lalin. <strong>II</strong> a traduit dugrec en latin plusieurs volumes d'Aristote et desautres philosophes : c'elait un esprit vif et delife etdes plus 6lev6s, qui concevait avec une facilitS admirableles uhoses les plus difficiles. <strong>II</strong> est trfes catholiquedans ses expressions, il ne c6de en rien aCiceron puur l'61oquence. <strong>II</strong> fut 116 d'une amitife 6troiteavec saiut Benolt, k qui il allait rendre de frequentesvisites dans sa solilude, mangeait a sa table, accompagnSd'un autre s^Dateur nommfe Tertule, p6redu moine Placide. <strong>II</strong> a compose plusieurs excellentsouvrages. J'ai trouv6 ceux-ci dont voici le catalogue...Mais on dit qu'il en a compos6 plusieurs autres, quine sont pas venus a ma connaissauce. 11 mourul lam6me anii6e que Symmaque et le pape Jean (c'eBta-dire8 ou 9 mois auparavant), et fut igorge daos laprison par Tordre du roi Theodoric. On dit qn'il abik mis au raog des saints sous le nom de S6verinJoan. Trithem. in caih. script. Eccl., p. 238 et seq.,edit. Wecheliance, 1601).(n) Quam disertus fueril in lilteris ssecularibus quam- Franc. 1. ii, cap. 1.que fuerit catholicus, ex ejus comprobatur codicibus... (*) Boetium gravissimum sanclissimumque virum etejusdem de Sancts Trinitaiis Consubstantialilate liber n omnium scientiarum peritissimum ac prsestaidissimumliquido ostendit quam eximius suo, si licuisset, tempore veritatis inquisitorem et inventorem. Aug. Pol.sanctse Ecclesis colonus exslitisset. Aimoin De Gest.DISSERTATION SUR L'ANNEE DE LA MORT DE BOECE.(167) <strong>II</strong> y a presque autant de sentiments diSisrentssur Tann^e de la mort de Bo6ce que d'ecrivainsqui en ont trait§. Bellarmin pr6tend qu'il est morten 521 ; M. Fleury et M. Dupin en 524; Baroniusen 526 ; el M. Baillet en 524 ou cn 525. Ccpendantrien ne paralt mieux marquA daus rhistoire. Pourrfetablir il faut poser une 6poque dont tous ces auteursconviennent, et je ne crois pas en pouvoirtrouver de plus siire que celle de T^lection et de lamort du pape Jean premier. Ils lombent tous d'accordqu'il succSda au pape Hormisdas au mois d'aofitde Taunee 52.3, et qu'il mourut daus le mois de(168^ mai de Tannee 526, en sorte qu'il ne tint lesaint-sifege que deux ans et neuf mois environ.M. Fleury eu convient dans son Histoire ecclesiaslique,M. Dupin dans sa Nouvelle Bibliothfeque,M. Baillet daus scs Vies des Saints au 27 ma', Baroniusau septifime tome de ses Annalos. Ils conviennentencore tous que Boece est mort sous le pontiScatde ce pape.Bcllarmin s'est donc ^videmment tromp6 quand ila dit que Boece fitait mort en 521, puisque le papeJean ne fut 6lu qu'en 523. D'ailleurs lcs Fasles derEglise font foi que Bo6ce est mort le 23 octobre.

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