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t. II (PL 64)

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i1487 APPENDIX AD BOETIUM. 1488avec aui Bo6ce avait 116 une ^troite amitlfe longteaips ^ palais et de rSduire en cendres tout Constantinopleauparavant, et h qui il avait d6di6 plusieurs de ses Comme sa cour etalt pleine d'ariens, 11 f250) ne manquapas de gens qul approuvferent son ressentlmeut,ouvrages.Boece le consuUalt sur toute sa conduite, ils brulalenttous deux du zele de la gloire de Dieu, leurs ces courtisuns prissent beaucoup de part aux iut6-et qul l'excitjirent a la vengeance. Ce n'eBt pas queentretlens roulaient ordinairement sur les niojene rets de leur religion, ils n'en avaienl point ; maisde la procurer, soit en extirpant les berSsies, soit en ils cruyaient trouver leur compte en faisant rompre6lolgoant tout ce qul pouvalt entreteuir le vice parmile peuple fidfele, et fitablir le bou ordre dans leclergfe. Jean se voyant elev6 sur la chalre de saintPlerre, et Boece parvenu au plus haut degr^ de puissanceet de credit, leur zfele prit de nouvelles forces,et il n'y avait rien qu'on ne dtlt attendre de leurunion.(247) Dans ce tempa-la Tempereur Justin, qui nepensalt aussi de son c6t6 qu'a faire rigner Dieu dansses Etats, tit de nouvelles lois contre les h^reliques,pour purger Taire du Seigneur de rivraie qui etaitmfil^e avec lc bon grain. Dans cette vue 11 avait or-prince de voire cormnunion (je rien excepte pas l'em-pereur mdme) qvi ait fait pour vous ce que fai faitdepuis trente ans? ai-je jamais inquiiti personne surdonn^ qu'on ferait.une recherche exacte de tous lesgmanicbfeeos qu'Ana9tase son pr6d6cesseur avait nonseulementfepargnfes, mals favorisfis, et qu'on les puniraltde mort. A T^gard dos paiens et de.«! autres h6-il rfetiques, s'6tait contentfe de les dficlarer incapablesde posseder aucune charge, dans rapprSheusion,dit-il, qu'ils n'en prissent occasion de vexer leschrfetiens et particulierement les 6v6ques {Lib. xii,c. de Hsret.); m!i.w en mfime temps, pour ne paschoquer Thfeodoric, il avait exceptS de la loigfen^rale les Goths hfer^liques ariens alliis de TEmpire.Cfetait donner cours k rariaoisme, qui n'avaitd6ja fait que trop de progrfes dans 1'Orieut et dansrOccident, c'etait favoriser la l&chet6 de certains catholiquesqui, (ik]k 6branl6s par les efforts des ariens,ne manqueraient pas d'embrasser leur parti, le voyantautorii-e par les lois civiles, et ses (248) sectateursadmis aux dignilis et aux charges de TEtat, etsoutenus par les deux princes qui se partageaientla paix avec l'empereur, et respirance du bulin etdu pillage d'une ville si opulente animaitleur humeurferoce et leur falsait souhaiter la guerre avec ardeur.Les premiers mouvements de la colfere de Th6odoricpass6s, 11 en vint aux plaintes et aux reprochescontre les catholique* {Baron. ad an. 524) ; et, s'adressanta ceux qui ^taient a sa cour, car ils avaientpart aussi bieu que les arieus i toutes les chargeade TEtat : Est-ce lU comme vous reconnaissez, leurdit-il, tous les services que je vous ai rendus? y a-t-ille fait fte sa religion ? ne voas ai-fe pns laissi foute laiiberte gue vous pouviez souhaiter ? Qui a reprimi leschisme qui vous divisait ? qui a detivri VEgiUe deRome de (251j Coppression oii elle etoit ? enfin, qui aritabli purmi vous la justice et ta paix ? N'est-ce pash moi seul que vous ^tes redevables de tous ces avantages? Abusera-t-on oinsi de ma bonti et de ma patience,en m'outrageant dans 1'endroit qui m'est le plussensibie, sans igard pour ma personne, sans respeclpoiir 1'autoriti que Dieu m'a mise en main ? Je vousjure, si 1'empercur ne ritracte ses idils infustes, el sije rien ai pas une prompte satisfaction, qu'il ne resterapas un homme de votre secte dans mes Etats avant quel'annee soit icoulie^Tous les courtisans fetaient dans un morne silence,sans que personne osfit temoigner prendre la moindrepart a cette affaire. Presque en m6me temps Th6o-^° '"'^^ut des lettres des ariens qui 6taient a Cons-nir. Cest ce qui causa un chagrin mortel au saiut 6dits de Juslin les avait d6pouill6s. Ces lettres luipontife et a Boece. lU resolurent d'employer tout ce furent rendues par des pcTsonries de distinctionqu'ils avaient de cr^dit pour engager Justin k revoquerdu iiarti h6r6tique. Ou croit (252) que c'6tait desrexception qu'il avait faite en faveur des Goths 6v6ques, et il y a de rapparence, car ils etaient d'au-ariens, et h se servir de la puissance que Dieu lui tant plus int6ress6s dans cette affaire, qu'il y allaitavait mise entre les mains aussi bien contre les de leur dignite qui se trouvait comme aueantie parariens que coutre les autres hSretiques. Ils en ecrivirentla perte de leurs feglises. Tout ce qu'ils ajoutSrenth. Justin ; ils firent agir auprfes de lui les amis de vive voix aux lettres, ne fitCependantqu'allumer davantagela colfere de ThSodoric. il n'en suivit pasqu'ils avaient k Constantinople, et rimp^ratrice Euph6mie,princesse d'une -pikik et d'un zfele admirables les premiers mouvements, et pour agir d'une mani^repour la gloire de Dieu et pour la puretfi de la foi,qui convlnt a la majestS royale, il crut devoirblen informfie des iutentiona du pape et de celles du 6crire a Tempereur avant que de rien entreprendre.patrice, s'y porta avec taut d'ardeur, qu'elle obtintbientdt ce qu'ils souhailaient. Elle reprfesenta si vive-Ces lettres fetaient des plus vives, pleines de priferesment (249) k Tempereur les dSfenses que Dieu avait ri pressantes, mSliSes de meuaces. Ou s'6crivit de part et" d'autre, et la negociation dura quelque tempa ; maiseufin Th^odoric voyant que Justiu 61udait toujours etpresqne tout Ttmpire d'Orient et d'Occident. La Cavait retenu juEqu'alors plu- tantinople, qui l'informaient de l'oppressioncrainte des cbaiiments ou ilasieurs mauvais catholiques; mais 6tant bannie de fetaient, et qui le conjuraientleur cfflur par la loi que Justin venait de publier, il capable de le toucher, de lespar tout ce qui ^taitsecourir promptementdont les dernierasemblait que rien n't!tait plus capable de les conte-et de leur faire rendre la libertifaites a son peuple d'entrer en aucune alliance avecses ennemis, et le danger ou il fetait d'attirer sur sapersonne et sur sa famille les malheura dont sontmenacSs ceux qui contreviennent a sa loi, que, sanscraindre les suites qui en pourraient arriver, ni semettre en peine de perdre ramitife des princes ariens,il ordonua par une autre loi que les ^glises usurpSeapar cea hSrfiliques seraient rendues aux catholiques,et que les ^vfiques catholiques s'empareraient de cellesque les ariens auraient fait b^tir dans leurs diocfeses,et les consacreraieot suivaut l'usage de rEglise.C'6tait saper rarianisme par ses fondements; car, d6squ'uue secte n'a plus de lieu pour s assi-mbler ni pourexercer sa religion, elle ne peut pas subsister longtemps.Dans le moment que Th6odoric en apprit la nouvelle,il parut transportS de fureur ; elle 6clata contreJustio par des injures et par des invectives ; 11 nemena^ait rieH moins que d'aller le briiler dans aonu'eu veuait poiut a la rfevooation de ses 6dits, il r6solutde tenter une autre voie qui lui parut plus efficacepour Ty obliger.La cour 6tait alors a Ravenne ; le pape Jean y futappele, et Th^odoric lui dficlara que son intention6tait qu'd allAt a Constantluople avec les principauidu sSnat de Rome en qualitS de ses ambassadeura,pour demauder (253) a Tempereur de sa part la 11-bert^ de conscience qu'il avait 6t6e aux ariens, etlui d6clarer que, s'il lui refusait cette justice, il traiteraitdans ritalie tous les catholiques comme Justintraitait les ariens dans sea Etats. Le saint pontife ace discours fut saisi de douleur : il fit oe qu'il putpour adoucir Tesprit du prince, et pour ae d^chargerd'une commission si peu convenabie k aa dignit^. I'eut mfime assez de fermet^ et de courage pour luidire que si, par rautorit^ souveraine qu'il avait, de

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