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t. II (PL 64)

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144S BOET<strong>II</strong> YITJE ET OPP. DESCRIPTIO GALLIC^ ADORNATA. 1446c4lfebre monastSre. Basile pria r^vfique avee instancede lui donner des lettres de recommandation poury Hre reQU, mais l'6v6que fit plus, il le mena luimfiuieau monastire. Y 6tant arri?6, il le prit par laniain, et le prfisentant a Tabbe, lui dit : Koici monPere, un bon solitaire que je vous amene ; il a grandd6sir de vivre tous votre conduite, et de profxter devos saintes instructions ; vous me ferez beaucoup dedans le monast^re du saint abb^ ; elle Tappelait avecde grands cris, et priait instamment la supirieure etres, le jeu, la bonne ch^re, les plaisirs des sens etles aulreB soeurs de le faire venir. On vint en grandeune honleuse oisivet^, partageaient toute leur vie.h4te frapper k la porte du monastfere, on y demanda Bo6ce crut qu'on devait de bonne heure occuper laBasile i celui qui le gouvernait pendant rabsence dejeunesse, lui ouvrir resprit et le former par la connaissancesdes effete de la nalure, qui d^ve rhommeTabb^ ; mais cette nouveaulS parut si fetrange k tousles (100) frferes qui furent assemblfis, qu'ils ne crurentjusqu'i cellepas devoir ae dSterminer d'eui-m6mes, et prirent P de son Criateur, et Ty conduit commelepar la main.parti d'envoyer a saint Equice savoir ce qu'il souhaitaitCest dans cette vue qu'il forma le dessein dequ'on ftt.donner au public une Philosophie complfete. <strong>II</strong> avaitLe saiut les ayant entendus, sourit;puis, adressantd'Aristotedfeja traduit de grec en latiu la Moralela parole 4 ceui qui r^taient venus trouver: Ne vousavec ses huit livres de Physique, et en mSme tempsavais-je pas bien dit que cet bomme itait un d^mon,y avait fait des notes fort savantes : elles itaientet non pas uu moine ? Retournez-vous-en promptement,qu'on le chasse du monastfere, d6s que vous ysoutenues de plusieurs 6clairciasements et d'un au-serez de retour. Pour ce qui est de notre soeur, nevous en mettez pas en peine, elle va 4tre gu6rie inoontinenlet ne pensera plus a Basile.La chose arriva comme le saint Tavait pr^dit. Lesfrferes de retour au monastfere, on en chassa honteusementle magicien, qui ne fit pas difficultS d'avouerque la maiadie appareute de la religieuse avait kikTeffet de son art, et qu'il s'en 6tait mfime servi plusieuTofois depuis qu'il fetait parmi eux pour alteaterk la vie du saint abb^, mais que ses prestiges avaieattoujours kik inutiles: qu'il avait eu le pouvoir de Tenleverdans les airs avec sa cellule, mais qu'il (101)n'avait jamaia eu celui de lui nuire daus son corps :peut-etre s'attribuait-il encore plus de pouvoir qu'iln'en avait eu effectivement.Basile ainsi chass6, ne sachaut oii trouver de retraite,crut qu'on ne pensait plus k lui daus Rome,et qu'il lui serait facile de s'y cacher : mais c'etait \hoii la juslice divine Tattendait ; il y fut reconuu, etle peuple, anim6 par sa presence, sans attendre denouveaux ordres de la cour ni du magistrat, s'ensaisit, dressa uu blloher, y mil le feu et Ty fit brfllervif.Le zfele que les Roraains marquferent en cette occasionpour venger Thonneur de Dieu, et la sev6rit6du supplice 6tonn6rent tellement les autres magiciens,que depuis on n'eu vit plus dans Rome. Tels furentautrefois ces Ifivites zfeles a qui Moise dit, au retourd'une aclion preeque semblable, qu'ils avaientconsacr6 leurs mains au Seigneur eu les trempantAdans le sang de cea Isra^Iites idolitres qui avaientallumS sa colfere contre son peuple.Dfes le temps du pape G6lase on s'6tait beaucoupplaint que la ville (102) 6lait infecl6 de ces hommesabominables. Ce pape eo avait fait de sanglantsreproches au malheureux Audronic, qui aurait dftpar sa charge de pr^fet de Rome arriter le cours deces dfisordres, mais inutilement (S. Greg. Dial. i. i,plaisir de le recevoir chez vous. Equice envlsagea le c. 4). Ils itaieat mont^s a un tel excfes, que lessolitaire, et, eclair^ d'en liaut, 8'6cria aussitdt : Ce paiens mfimes en avaient horreur, et marquaient publiquementn'e8t pas un moine, mais un dfimon que vous m'ameaez.rapprehension ou ils etaient que leursdieux n'en tirassent une prorapte vengeance, par lesL'6v4que, prenant la riSponse de l'abb6 pour une fl^aux ordinaires dont ils avaient coulume de chilierdifaite, lui en temoigna son mfecontentemeut ; mais les crime» les plus ^normes. Gelase, n'ayaDt pas leEquice, bien 61oign6 de la duplicit^ qu'on lui attribuait,pouvoir en main, s'6tait conteatfi de 8'en plaindre etse rendit dans le moment aui iustaaces de d'en g6mir. Soit que les principaux du s6nat se trou-y&y&qae. 11 sera (99) refu puisque vout le souhaitez, vassent souillSs des mflmes abominations, soit qu'ildit-il, mais je n'ai pu m'empicker de vous dicouvrir n'y eiitpoiat de mfedecin alors assez ferme ni assezce que fapercevais dans ses yeux.habile pour appliquer un rem^de convenable a un siB grand mal, on tichait de le dissimuler, sans entrepreudre11 arriva quelque temps aprfes uncouvrit rtiypocrisie du faui solitaire.accidentL'abb6qui d6-Equice,de le gu6rir; il n'y eut que Bo6oe quidont le z^le n'i^tait pas renferme dans renceinte deos&t 1'eatreprendre, et qui eu vint heureusement Jison monastfere, 8'en Scartait quelquefois pourbout.allerannoncer la parole de Dieu aux peuples qui le demandaieDt;ilsoutenait mfime ses pridications parNon content d'avoir arrfit^ le cours de ces abominations,il n'omit rien de ce qui pouvait garanlir lesd'6clatant8 miracles, et chacun s^empressait de Tentendre,Romains de ces morlelles atteintes pour Tavenir.et il gouvernait en mfime temps uu monas-(103) <strong>II</strong> crut avoir trouv6 la source de ces d^sordresdans rignorance oii la plupart 6taient ensevelist4re de vierges consacrSes a J6sus-Cbrist.; carles sciences n'6t.aient plus cultiv^es; les Romains.IoinUae des plus jeunes parut tout d'un coup daagereusementmalade, et se persuada qu'elle ne pouvaitde faire paraltre cette noble imulation que leurs an-fetre gu6rie que par le moine Basile, re^u depuis peucfitres avaient eue pour les lettres, faisaient gloired'4lre devenus stupides, k Texemple des barbaresdont ils avaient subi le joug. Les exeroices militai-tre traitfe pour accorder les senliments de Platonavec ceui de ce philosophe. Get ouvrage ^tait (104)trfes-important, car Platon 6tant alors estimfe gSnfiralementde tout le monde, et mfime en v6n6-ration cher les Romains, la Philosophie d'Arl3-tote aurait couru risque d'en 6tre mal regue, s'il3avaient reconuu que ses sentiments s'ecartaient dcceux de Platon, 4 qui ils donnaient le nom deDivin.Boftce avait trouv6 le moyen d'allier les maximeade Tun et de Tautre, de faire connaltre qu'ils 4tarvblissaient tous deui les m^mes principes, et queropposition qu'on trouvait cntre eux n'6tait qu'apparenteet ne venait que du d6faut de les bien entendre.Pour y mieux rfiussir, il fit encore un commentairefort 6tendu et d'une Srudition profonde sur toulesles autres parties de la Philoaophie d'Aristote, oii oatrouvait tout ce qui fitait n^cessaire pour formerles mcBurs, pour inspirer de grands Bentiments,et pour 61ever rhomme au-dessus de lui-m^me, enlui donnant une juste id6e de I'Etre souverain.Mais comme toutes cea conuaissances supposentrexercice d'un juste raisonnement, sans le secoursduquel on ne peut pas les acquSrir, il composa uneLogrque (105) exacte pour apprendre a d^couvrirles illusions du faux raisonnement, el pour resoudreles difficult^s qui s'6I6vent dans la rechorobe de lav6rit6.<strong>II</strong> s'en fallait beaucoup qu'Ari3tote eilit rempli Tid6ed'une parfaite Logique. Ueux d^fauts consid^-

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