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t. II (PL 64)

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1S67 APPENDIX AD BOETIUM. Ib6secte : cominent pouvait-il donc le dcinander uneseconde fois. Pouvait-il ignorer i^ufage constiint detoutes les Eglises, qui felait de ne point r^iterer cesacrement, non plns que l'ordination et le bapleme ?Comment dono, aprfes que le concile de Trente aprononci5 anatbSme contre ceux qui diraient que cestrois sacremcnts, qui imprimeut dans l'ame uu caractfcrcinefTaijable, peuveot «Ire r^it^r^s, des thfiologienspeuvent-ils soutenir que Gondebaut demandaitla confirniation une seconde fois? Mais le concile deTrente, diseut-ils, ue parle (204) que de la coufirmalionregue dans TEglise catholique, et nou pas dansles soci^tes h^reliques. Si cela eloil, il n'y auraitdonc aussi que lc bapl^me et rordiuation donn6s etre?us dans l'Eglise catholique qui ne pourraieot passerfeiterer; el ees sacrements admiui.-tres dana unosocietA h^rfilique pourroient r^Lre toujoiirs : car leconcile de Trente les joiot a ia conBimatiou et nefait qu'un mgme decret pour tous les trois, appuj'68ur une mfime raison, qui est le caractfere que cestrois sacrements impriment dans rSme. Or, si lesPferes et les ancieus conoiles se sont si fort filev^scontre la rfiitSration du baplfime, eacremeut d6ccssairea rhomme, d'une n^cessil^ de moyea pour lesalut, qu5 n'auraient-ils pas dit contre k r6ili5rationde la confirmatioD, dont la ndcessitS n'est pas si absolue?Ils objecteat, pour appuyer leur sentimeut,que le second coucile oecumSnique ordonne que lesariens, les maoedoniens et autres, aprfes avoir abjur^leurs erreurs, serout reous dans rEglise par ronctiondu Saint-Esprit et par le chr«me, dont ils serontoints au frout, aux yeu.Y, au.\ mains, a la bouohe,aux oreilles, en pronongant ces paroles : Ceci esl lesceau f^Oo) du Saint-Esprit (Conc. i Const. can. 7). Laforme et la matifere du sacrement de confiimatiou setrouvent ^videmment daos cette ciSrimonie. Qui peutdonc douter qu'on ne le donnat 4 ces hiSrStiques enlea riSconciliaut a TEglise catholique, et que ce nesolt la confirmaliou qiicGondcbaut demaLdait b. saintAvit en le priaut de lui donner roriction du chrgme?Le canon de ce concile se trouve appuy^ par beaucoupd'autres et par plusieurs Pfeies qui disent la.mfime chose, comme Genuade [Gem. de Dogm. Eccl.52), Isidore de S^ville (fsid. I. n, de c.2i). Le canon 17 du second concile d'Ar!esOff.,etle'l6de celui d'Epaooe 6'expliqueut de mfime. Ce dernier,ajoute que r^vSque, et non pas d'autre3 ministres,doit faire cette cSremonie. Voili donc nou-seulementla matifere et !a forme, mais encore le minislre du sacrementde conflrmation.On repond a cela premiferement que ces th^ologienasupposeut comme une chose constante que ronctiondu chrfime fait une partie essentielle du sacrementde confirmation, et qu'il en est la matiire priucipale:ce n'est pas pourtant le sentiment de nos plushabiles thfeologiens. M. de Sainte-Beuve (Tract. deSacr. Conf. art. i et 2, di^p. 3), le Pere Sirmoud, lePfere Morin et plusieurs (206) autres pr^tendcutavec raison que la seule imposilion des mains estcomme la matifire essenlielle de ce sacremeut, etque 1'onction du chr^me n'y a 616 ajoutfio que longtempsapres les apotres et leurs premiers successeurs.En effet, uou-seuleraent les ap6lres ont confirmeet donn6 le Sainl-Esprit par la seule impositiondes mains, comme on le voit dans le livre de leursActes, mais les plus ancieus P6res de l'Eglise u'eniployaieutpas d'autres termes que celui de rimpositiondos mains pour e.xprimer le sacrement de laconflrmation. Apr6s que uous avons et6 bantis^s, ditTertullieu (de Bapt. cap. 8), on nous impose'les mainset nous recevons le Saint-Esprit, de/wic manusimpoiiitur, per benedidionem odvocans et inuitans Spiritumsanctum. Que faisaien!, dit saint Cyprien (Ep.73), Pierreet Jean, lorsque par leurs prifercs et par1 irnpositiou de leurs mains ils faisaient descendre leSamt-Esprit sur ces nouveaux baptis6s de Samarie,sinou de leur donner la perfection quileurmanquait?y^ Cesl ce qui se fait encore parmi nous. Oa pr^senteples nouveaux baptis^s i rfevfique, il leur impose leamaius, ils recoivent le Saint-Esprit ; c'est ainsi qu'il3soDt marques du (207) sceau du Scigneur, et que s'accomplitTouvrage de leur perfection : Tantummodoquod deerat, id a Petro et Joanne faclum cst, etc.La coutume de TEglise, dit saint J6r6me (Dial.adver. Lucif.), est que dans les bourgs et dans lcsvilles peu considirahles, oil r6vgque ae r6side pasordinairement, les diacres et les prfilres baptisentles cal6chum6nes, et qu'ensuite Tev^que y vienneexprfes pour lear donner le Saint-Eiiprit par Timpositionde ses mains, id ad eos qui longe in minoribusurbibus, per presbyteros et diaconos baplizaii stmt,episcopus ad invocationem Spiritus sancti manum imposilurusexcurrnt.Saint Augustin, saint Chrysostome, saint Gr6goireet presque lous les P6res se scrvent seulement duDom d'impo3ition des mains pour exprimer le saoregment de confirmalion. On ne finirail pas si on voulaitrapporter en particulier tous leurs t6moigDages.A r6gard de la forme de ce sacrement, De sait-oupas que celle donton se sert i pr6seDt et qui a beaucoupde rapport aux parolea qu'on a cit6es duEepti6me canon du premier concile de Constantiuople,est fort r6eeDte? Je ne crois pas (208) qu'onen puisse trouver quelques vestiges avant Eugfeue IV.Du moins il est certain que dans les six premierssifecles de TEglise on se servait d'une prifere qui estrapport6e dans le Sacrameutaire de saiut Gregoire.et Ton ne disait pas. comme on le dit k pr6sent,StjH0te signo crucis, et con^rmo te c/irismate salulis, in nominePatris, et Filii, et Spiritus sancti.Si l'6vSque a toujours 616 le ministre du sacremenlde confirmatiou, du moius le miuistre ordinaire,la reconciliation des h^r^tlques lui a aussitoujours 616 r6serv6e. Car od ne s'introduit poiutdaus une maison sans le conaentement du p6re defamille, et il faut 6'adresser au pasteur pour eutrerdans la bergerie. A pr6seat los ber6tiques ne soutpas ni6me r6concili6s par les prfitres sans une commissionsp6ciale des 6v6ques. Enfin si la c6r6moDiepar laquelles les ariens 6taient r6concili6s autrefoisk rEglise avait 6t6 le sacrement de confirraation,cette coremonie aurait 6te partout uniforme et coustante.Cependant il est certain que les ariens n'etaientpas r6concilies partout avec ronction du chrfime,mais en quelques Eglises par la seule (209) impositiondes mains, en d'autres par la profession de foiet par rabjuration de leurs erreurs, en quelques-uneapar cea deux actions joiutes ensemble, et daus quelquesautres par ronction du chr6me qu'on y iijoutnit.<strong>II</strong> u'y a doncrien de plus faux que ce que ces theologiensavancent, que le premier concile de Constanlinopleveut que lcs ariens soient r6concili6s h TEglisepar le sacremuDt de confirmation, tt que la c6-r6monie que ce concile etablit pour leur r6conciliatioD•U Eoit ce sacremeot.Ou ne peufc pas r6voquer en doute la diversit^ ilesusages des Egllses touchaut la recoDciliation des h6-r6tiques, cnr le pape Sirice, daus sa lettre a Hini6-rius, 6v6que de Taraeone, dit cxpress6ment que lesnovatiens et lcs autres h6retiques sont r6concilic3par rimposition des mains de r6v^que, en invoquaulsur eux le Snint-Esprit, ainsi qu'il a ete ordonne parle synode : c'est celui de Rimini tenu sous le papoLibfire l'an 3o9, dont il pi.rle.Le premier coucile d'Arles, tenu en 314, dit que,si quelquc h6r6tique se prfisente pour eutrer danaTEglife, les prfilres doivent rinterroger touchant (210)le syrabole de la foi ; et, s'il dit qu'il croit au Perc,au Fils et au Saint-Kaprit, on lui imposera les mai.^spour lui donner le Saiut-Esprit ; mais, 6'il ne coofessepas la sainte Trinit6, on commencera par labaptiser.Le BecoDd concile d'ArleB, tenu en 350, dit qu'on

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