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t. II (PL 64)

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1521 BOET<strong>II</strong> VIT/E ET OPP. DESCRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1822relative. Le Fils est dono Dieu (a), 6tant 6man6 dela subslanoe du Pfere ; et le Saint-Esprit est Dieu,6taut aiissi SmaDe du Pfere el, du Fils. Le Pfere estDieu, le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit est Dieu,parce qu'en Dieu il ne se trouve aucune differencepar laquelle Dieu puisse diffSrer de Dieu, et c'estpourquoi loutes les trois personnes ne sont qu'uum^oie Dieu. Car il n'y a poinl de diversitfe ou il n'ya point de pluralitfi, et ou il n'y a point de pluralitSse trouve une parfaite unit^. Rien donc n'a pu fitreengendri de Dieu que Dieu, nihil aliud gigni potuit exDeo nisi Deus. Et comme dans les choses qui secomptent la r6p6tition des unitSs ne fait poiut leurpluraliti, runitfi des trois personnes demeure toujoursincontestablement ^tablie ; mais, parce qu'aucunerelation n'est relation h elle-mfime, et doit necessairementse rapporter (42) a un autre, c'e8t cequi donne lieu k la pluralit6 dea personnes. La Trinit6se compte donc et elle est de plusieurs parrapport a la relation, mais Tunit^ demeure toujoursla mfime quant a la substance, parce qu'il ne setrouve aucune difference dans la sufastance ni dansTopfiration. La substance divine contient dono Tuni-16, et la relatiou des personnes fait la Trinilfi.Cest pourquoi nous nommons s6par6ment les troispersonnes divines : car celui qui est le Pere n'estpas le Fila, et ni l'un ni Tautre ne sont pas le Saint-Esprit. CepenJant le mfime Dieu est Pfere, Fils etSaint-Esprit, le mfime est juste, grand, tout-puissant,et sa justice et sa toute-puissaDce sont son 6tre, etil se trouve toujours le mi5me en tout ce qui peut fitre6nonc6 de Dieu substantiellement. Comme 11 n'estpas n^cessaire d'ailleurs, pour fitablir une parfaite^ relation, que les deux termes de la relation soientdifffireuts Tun de Tautre, tels que le sont par exemplele niattre et le serviteur, le pere et le fils dans lanature hnmaine, parce que la relation se trouvem^me dan.? deux choses egales, qui sont 6galementune autre troisieme (4,1) par le rapport que leuregalit^ leur donne, selon leur axiome, sequale omnesequali lequule est : il n'est pas necessaire que lestermes des relations diviues, pour fooder une parfaiterelation, soient diffiSrents s^i.hitantiellement Tun deTaatre, et la relation qui se trouve entre elles esti.elle d'un egal h un 6gal.<strong>II</strong> finit en laissant k Symmaque le jugement de sonouvrage, et proteste qu'il ne Ta pas entrepris pourdonner plus de poids ni plus de fermetS a sa foi, quin'en peut recevoir par aucune rais"n humainc, maispour appuyer par la raison ce que la foi enseigne, etpour montrer que si elle s'6l6ve au-dessus de la rai-T) son, elle ne la detruit pas et ne propose rien qui luisoit contraire.Ce traite de Boece est des plus sublimes, et commeil est d'une abslraction infinie et con^u en des termesqui ne sont entendus que de ceus qui sont bienversfes dans les subtilit^s de la philosophie d'Aristote,peu de personnes seront oapables d'y rien comprendre.Gilbert de la PorrSe, tout habile qu'il 6tait danscette science, y a 6chou6, et on pretend que dans(44) le gros commentaire qu'il a fait snr ce petittrait^, 11 est tombe dans plusicurs erreurs. Pour avoirvoulu trop subtiliser, il a donn6 a Dieu une formequi n'etait pas Dieu mfime, mais par laquelle il 6taitDieu, et qu'il qualiflait du nom de D6ite.(a) Bogce se sert du terme de procession, pourexprimer la genfiration du Verbe et la spiration duSaint-Esprit. Processisse quidem ex Deo Patre Fi-lium Deum, et ex utrisque Spirilum sanctum. Boet.supra, col. 1254.(45) ANALYSE DES CINQ LIVRES DE LA CONSOLATION DE LA PHILOSOPHIE DE BOECE.La Consolation de la Philosophie eat un traitA en Q fitait vermeil comme celui d'une personne dans laforme de dialogue que Bo6ce, opprime par la calomnie,vigueur de r/ige, et d'uue parfaite sant6, quoiqueet prfes de succomber sous le poids de son d'ailleurs il fflt bien ais6 de reconnaitre qu'elle fetaitafQiction, feint d'avoir aveo la Philosophie ou la Sagesse.d'un siecle fort reculS du notre. Tout paraissait enCet homme, (46) n6 pour le bien puhlic, et en-elle au-Jessus de rhuniain ; sa taille n'6tait pas fixe,nemi de roisivet^, ne crut pas devoir kisser couler car elle changeait d'un moment a Tautre. Quelquefoisinutilement dans la prison le peu de jours qui lui elle me paraissail d'une taille humaine ;d'autres foisrestaient ; il en minagea tous les moments pour laisserj'aurais cru qu'elle touchiiit le ciel de sa tfite, eta la post6rite cet excelleut ouvrage. Il le partage qu'eUe allait s'y retirer. Ses habits ^taient d'uneen cinq livres.fetoffe des plus fines, et d'un tissu admirable,Premier uvre. — Dans le premier il fait la descriptionavait broche de ses propres mains,qu'ellecomme elle mede Tetat d^plorable ou il se trouvail, de rapprit daus la suite. Cet habit fetait taille a Tanti-cette chute inconoevable du plus haut degre de que, et ses plis, dont la couleur etait pass^e, nerhonneur et de la gloire dans rabime le plus profond permettaient pas d"en douter. 8ur le bas de sa robede Topprobre et de la miafere. <strong>II</strong> le commence par 6tait grave ce caractfere grec ir (48), (a), et au hautdes vers 616giaques, les plus propres a exprimer lesplaintes et les soupirs d'un homme dans la douleur.il finit cette 6I6gie par une courte rSflexion tr6seelui-ci 6, et entre l'un et Tautre etaient peints desfechelons par oii on montait du premier caractfere ausecond. Son mauteaii, de mdme 6toffe, paraissait dfechireen quelques cndroits. De sa main droite elleutlle pour les moeurs : H n'y a donc rien, dit-il.quoi on doive faire moins de fond que sur le brillant n tenait plusieurs livres, et portait un sceptre de saj„ y_ X j „j /„- ^. ,.. T , , , L' . . ., .._, __:_ a;-. ,!'.,„ .«:! n..„ „^,^t:de la foriune et sur les applaudissements des hommes auche. Aprfes m'avoir regarde d'un ceil flxe, continueCelui-Ia certainement n'6tait pas solidement 6tabliBoece, me trouvant environnfe de muses (car jequi n'a pu eviter sa ohute : Qui cecidit slabiii non m'oocupais alors a faire des vers), elle jeta sur elleserat itle gradu.un regard d'indignation : Que viennent faire ici cesPendant qu'appuyi5 sur son lit il s'entretenait de femmes de thidtre? leur dit-elle ;qui leur a permisces tristes peusfees, la Sagesse lui apparalt. <strong>II</strong> est d'approcher de ce inalade ? veulent-etles avoncer sessurpris de cette vision. L'accablement oii il 6tait ne fours par leiirs enchantements et par leurs douceursempoisonnces ? Sortez d'ici, laissez-moi le soin de monlui permit pas d'abord (47) de la recounaitre, maisaprfes avoir repris ses esprits, il porta sur elle unregard assez assur6 pour en faire le porlrait. Je crus,dit-il, voir au dessus de ma tSte une vierge d'uDebeaule admirable et d'un port majestueux: hi pudeur6tait peinte sur son visage, la grice repandue sur sesIfevres, ses yeux brillants et pleins de feu ;son teint(a) Le <strong>II</strong> exprime la philosophie pratique, le la thfiorique ou spficulative.eteve. Les muses ne se le firent pas dire deux fois,et disparurenl a rinstant. Les yeux baignes de larmes,et la tfite penchfie veis la terre, accable sous lapesanteur de mes chaines, je ne la reconnus pas encore,et je ne pouvais m'imaginer quelle (Stait cettedame si impSiieuse qui se faisait obeir (49) avec tant

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