11.07.2015 Views

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

'U91 APPENDIX AD BOETIUM. 1492avoir de la mod^ration et de rfiquitfi, changea telle- A. cn/5d volontairement leur liberti sont regardes commemeQt de sentiments et de conduite, qu'on ne vit des rebelles et des perfides ? Qui de nous ne s'est pasplus en lui que la cruautS d'un tyran {Anonym. apud fait un plaisir d'employer ses forces et sa tie pour vousVales.). Sur de simples soupcons, sur des accusationsmaintenir sur le trdne, et pow soulenir vos interets?vagues et des bruits incertains, il lit arrfiler Sont-ce les Romains qui se sont enrichis aux depensles citoyens les plus consid(5rables de Rome, et leur des Goths, ou les Goths qui ont profiii des depouillesdes liomains? Qu'n iti tout le consulat d'All/in, qu'unefit eprouver toutes les rigueurs d'une affreuse prison.suite de services importants rendus a Votre Majesli<strong>II</strong> apprit par le rapport de quelques ilatteurs qui6taient h sa cour, et qui avaient des relations avec et d 1'Etat ? Phtt ti, Dieu que tous ceux qui ont l'honneurcelle de Constantiuople, (261) que Boece de concertavec le pape Jean avait sollicitfe l'empereur Justin der§voquer la libertft qu'il avait accordfie aux arienspar ses premiers 6dits. Cependant on ne put encore1'indisposer contre ce fidfele ministre ;mais une nouvelleaffaire qui eurvint peu aprfes le fit passer pardessustoutes les consid^rations qui Tavaient retenu)Usqu'alors.Entre toutcs lea personnes de distinction injustementopprimfees par les calomnies de ses courtisans.de 1'approcher eussent le mdme zele pour sa gloire etpour son service ! mais il s'en faut beaucoup. Leur ambition,leur cruauti, leur avarice dishonore votre regne,it il ne tient pas ii eux qu'il ne diginere en tyrannie.Oui, Cyprien est un caloniniateur, Albin est faussementaccusi ; c'est en vain que Cyprien tdche de couvrir soncrime des pretexies les plus spicieux et d'une apparencede zele pour votre (265) service, la cupiditi louteseule a formi ce complot, Atbin seroit innocent s'ilitait moins riche. Tous ceux qui 6taient pr^sents neil y en avait une dont rinnoeence 6lait connue '^g douterent poiut que le prince ne dClt se croire of-Boece. C^tait Albin. <strong>II</strong> avait 616 deux fois consulsa vertu le rendait recommandable a tous les gens debien. Boece Fhonorait particuliferement comme unmagislrat des plus accomplia et raimait commo sonami : son grand kge le rendait m6me respectable ans6nat ; mais il 6tait riche, et ce fut la cause de saperte. Cyprien, r(5f6rendaire (a) de Theodoric, i'uudes plus puissants et des plus mechants hommes deces temps malheureux, (262) regardait ses biens d'unceil de convoitise. Depuis plusieurs ann^es il cherchaitdes prolextes pour satisfaire son avarice. <strong>II</strong> n'entrouva point de plus sur que de lui imposer un crimed'Etat qui lui fit perdre les biens avec la vie. <strong>II</strong> Taccusedevant Thfeodoric d'avoir des intelligences secrfetesavec remperenr Justin, pour le rendre maltreet, dans le dfisir peut-etre de le trouver tout k faitinnocent, il se contenta alors de dire qu'il examineraita loisir son affaire, et qu'il rendrait juslice achacun.Cyprien comprit aussitot qu'il 6tait perdu s'il nede Rome et pour chasser les Goths d'ltalie. Cfetait trouvait pas les moyens de soutenir son accusation,prendre le prince par son faible. Dans sa vieillesse il dont la faussete se manifestait d'elle-m6me : car lesprinces les moins religieux ne souffrent pas impunSmentitait devenu di!>fiant, et s'imaginait voir a tout mo-quelque trouble, quelque sfidition s'61ever pour Q ment (266) qu'on leur impose, ni que leursministresfens6 de la libert^ avec laquelle Boece lui parlaitmais la vertu soutenue par tant d'6minentes qualit^Bqui brillaient dans ce grand homme, a des charmessecrets qui la rendent respectable aux Smes les plusbarbares. Blle est comme un sanctuaire dont on n'approchequ'en tremblant ; certains trails de la DivinitSqui raccompagnent sonS; comme autant d'eclairs quifrappent, qui eblouisseut ceux qui la regardent et quileur impriment de la terreur. 'rhSodorio la respecta,il en fut touch^. Albin lui parut moins criminelle chasser d'un trone qu'il avait usurp6Non-seulement Alhin, sur la seule accusation deCyprien, allait 6tre condamnfi, mais Thfedoric voulaitencore envelopper lout le s§nat dans sa perte,comme complice du mfime crime, lorsque Boece,informfe d'une injustice si criante, accourut a son secours.Le roi 6tait a V6rone, et les accusateurs,pour fitre plus assurfis du succfes de leur complot,avaient pris le temps de rabsence de Boijce {Boet.Cons. Plii. l. I, pros. 4). Mais son zfele pour le s6nat,Tamour de la justice et la force de l'amiti6 (263) luidonnferent des ailes et lui firent mfepriser le daugcr.On le vit aux pieds du tr6ne de Thfiodoric lorsqu'ony pensait le moius. Ce fut la qu'anim6 de ce zfelequ'il avait toujours fait paraitre pour la defense deabusent de leur confiance pour faire servir leur nomh roppression et a rinjustice: c'est un crime qui nase pardonne jamais. Amaa aurait peut-etre trouvSgrcice auprfes d'As6u6rus 8'il etait entrfe moins avantdans sa confidence, et si ce courtisan iufidfele n'e^tpas employti contre Mardochee, pour satisfaire sapassion, rautoritfe que son maitre lui avait confiSe.Dans Tagitation ou Gyprien se trouva, il eut recoursa Triguille et k Gonigaste, ces deux offlcieredu palais dont Boece avait si vivement r6prim6 Tavariceet riujustice pendant qu'il 6lait consul. Ils neravaient pas oubli6, et ils cherchaient depuis longtempsToccasion de s'en venger. lls embrass^rentavec joie celle que Gyprien leur offrit. On convintqu'ils ne paraitraient point dans le procfes contre Al-la vertu opprimee, il plaiJa lui-mfime la cause d'Albin,bio, ni dans Taffaire qu'ils prfetendaient susciter hmais d'une maniere si pathetique et si toucbante Boece, pour ne pas se rendre suspects a Thfiodoric,que le roi en fut 6mu ct les accusateurs confondus. qui savait combien ils fetaient animes contre lui ;mais<strong>II</strong> fit voir que si Albin fitait coupable, il Titait aussi ils fournirent des memoires pour l'envelopper dansi-,avec lui, et que tout le s6nat rStait de meme, puis-1- Taccusation d'Albin, et les faire paraltre tous deuxqu'ils n'avaient jamais rien fait qun de concert.Comme le roi n'avait pas lieu de soupgonner sa fid6-lit6 ni celle du senat, c'6tait iojustement qu'on voulaitlui roudre celle d'Albin suspecte (Anonyni. apudYales.). <strong>II</strong> lui fit alors le detail de tout ce que le sSnaten gSnfiral, Albin et lui en particulier, avaientfait pour son service, (a) combien ils avaient travaillSpour mainlenir son auloritfe, la soumission qu'onavait toujours eue pour ses volontis, que le s6nat(2<strong>64</strong>) avait 6tudi6es, ou plutot pr6venues dans toutesses d(ilib6ralions. Puis, adressant sa parole au roimSme : Cest donc ainsi, lui dit-il, que vos plus fidilesserviteurs sont traites ? que ceux qui vous ont sa-criminels.(267) Cyprien reprfisenta donc au roi qu'on ne devaitpas s'i5tonner si Boece soutenait avec tant dechaleur les intiSrfits d'Albin ;qu'il 6tait non-seulementde la conjuration, mais encure plos coupable qu'Albin,puisqu'il en 6tait Fauteur : qu'on avait en maindes lettrcs 6crites k Tempereur Justin ou toutes lescirconstances de sa trahison fetaient si distinctementmarquees qu'on n'en pouvait plus douter (Boet. deConsol. l. 1, pros. 4). En mfeme temps il en prfisentadeux a Tlieodoric qui 6taient contrefaites.Dans la premiere on y faisait faire h Boece le d^taildu gouvernement tyrannique du roi, et repri-(a) Gomez s'est tromp6 quand il a dit que les r6f(5-rendaires onl 6t6 6tablis par Justinien, qui n'est parvenua l'empire qu'apr6s la mort de Th6odoric.(b) Albin 6tant consul lorsque Th6odoric se renditmaltre de Ravenne, avait contribue plus que personnea lui soumettre Rome, et a Taffermir dans le royaumed'Italie {Cass. Chron.).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!