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t. II (PL 64)

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1443 APPENDIX AD BOETIUM 1444voir qu'A Dieu mime, ne noutpermet plut tCespirer leur j^ vice De manquera pns de se ralentir. Si vous dissicliangement.Tout cn que findulgence et la charite ont mulez, lout est i craindre.p« inspirer jnsqu^ii present pour les faire rentrer en euxm^mes a ili inutile ; le mal, nu lieu de diminuer, rroitde jour en jour ; 1'erreur, se sentant appuyie de tautorilihumaine, [a) triomphe insolemment : les minagementssont clonc maintenant hors de saison, il fautle fer et le feu pour exiirper un si grand mal.Le pape en coDvint, mais il s'agis6ait de trouverUQ moyen prompt et (92) decisif qui pflt remedior aces maux sans cn attirer de plua fdclieux. La e6ditionetait a craindre. Boece lui dit qu'il fallait chassertous les manicheens de Rome, et, afin qu'il n'yreslclt rien de leiir impi^t^, allumer un grand feudans une des places publiques, et y brfller leursidoles et leurs 6crils.11 n'est pas ais6 de deviner d'ou pouvait venir aBoece la confiance d'ex6cuter un dessein si hardi. Lespapes n'y avaient pas rantoritfe souveraine qu'ils yCe n'e8t pas mon intention, repondit (95) Th6odoric; et je prfitends bien que les lois que i'ai faile»«'observent h la lettre.Jamais elleB ne s'observeront, r^partit Boece, siVotre MajestS n'en fait un exemple qui donne de laterreur : et c'est par les personces les plus qualifiSes,et qui sonl comme les chefs de cette secte impie,qu'il faut commencer.Le roi lut surpris entendant dire k Bofice que lanoblesse de Rome et les principaux membres dus^nat s'6taient souiil^s par ces abominations (ApudCass. ep. 22) ; et s'6tant fait encore informer pluseiactement de toutes les circonstances de raffairepar Argolic, prefet de Rome, Tordre lui fut donnide faire une recherche eiacte des coupables. Basileet Prfitextat, deux sfinaleurs distingu6s, en furentaccus^s. En m^me temps ThSodoric manda auont a prfisent ; Tempereur Anastase favorisait ou- B cote Arigerne de 8'enparcesaisir (Cass.queI. iv, ep. 22)informationsertement les manichfieDs a Coustantinople et dans <strong>II</strong> le fit sans peine, lesrempire, pendant qu'il persScutait les catholiques. avaient kikOn ne voit pas non plus qu'il eut recours en cetteocciision a rautoritfi de Th^odoric. Cependant lachose fut ex^cut^e comme il Tavait projet^ (Baron.ait an. 503). Soit que Tb^odoric lui eut donnfe un ordresecret, soit que ce qui se passa entre ce princeet lui dans celte occasion ait 616 enseveli dans Toubli,il est certain quc, lorsque les manlchieas s'y attendaientle moins, on se saisit de leurs livres et deleurs simulacres, on dressa un bCicher devant la portede la basilique (93| de Saint Jean-de-Lalran, on lesy jeta, et ils y furent consumfes ;ensuite on les chassatous de la ville, et on les envoya en diff^rents lieuifort i51oign6s en eiil.Les magicieus ne furent pas plus 6pargn6s ;maia,comme le nombre el la qualitS des coupables demandaientde grandes prScaulions, voici celles que Boecefort secrfetes.Ces s^nateurs, selon les lois ordinaires, devaient4tre jug6s par tout le s6nat; mais, comme ils yavaient trop de cr^dit, itant allifes de la plupart desB^nateure, et qu'on avait (96) sujet de craindre qu'ilgn'y fussent pas jug6s aussi E6v6rement qu'ils le devaient,Theodoric choisit dans le s6nat sii personnesd'une probiti reconnue, i qui il fit adresser unecommission en forme pour les juger en dernier ressortselon la rigueur des lois.Symmaque, beau-pfere de Boece, fut nomm6 pr6-sident de la commission ( Ibid. ep. 22 ). D6ciui,Volusien, Caelianus, Maximien, le comte Arigerneet Argolic furent les autres juges : pour Bo6ce, ilne crut pas devoir en fitre, aprfes 8'6tre rendu d6-nonciateur.Les criminels connurent bien par la qualiti descrut devoir prendre. n juges qu'on leur donna qu'il n'y avait point de grSce<strong>II</strong> savait que ThSodoric a esp6rer ; et, ayant appris que les ordres de la courles avait en horreur, etqu'en renouvelant les anciennes lois des empereurs portaient express6ment qu'on procedAt contre euichr6tieus il avait tr6s-eipres56ment defendu a tous selon toute la rigueur des lois 8'ila etaient trouvesses sujets d'exercer aucuu art magique. Mais il affectait,coupables, au lieu de penser k une juste d^fense,ils crurent qu'il 6tait plus siir de chercher leur salutpar une polilique ordinaire k un prince qui sentson trSne mal affermi et qui craint de donner a des dans la fuite.sujets nouvellement soumis la moindre occasion der6volte, de laisser k chacun une entifere libertSsnr le fait de la religion ; et, se coutenant d'avoirfait des ordonnances fort sages, il se meltait peuen peine de faire puuir ceux qui y contrevenaient.<strong>II</strong> fallait donc renouveler rattentiou du prince etTexciter.BoSce, rentretenant un jour de ce que les magiciensfaisaient k Rome, fOi) lui repr6senta qu'il 6taitdu devoir indispensable d'un roi chr6tien de punirles crimes qui attaquaient directement majest6lade Dieu ct son ind6pendance, comme faisait la magie;que ce n'6tait pas Stre aussi juste qu'il voulait qu'on le ctM, si les abominatioas les plus Snormes ^trouvaient rimpunit6 auprfes de son trSne;que cetteconduite avilissait rautorit6 souveraine et frayait lechemin a la r6volte, ou les peuples se portent d'autantplus volontiers, qu'ils savent qu'on peut violeries lois impun6ment. La plupart des nations barbaresqui tichent d'envahir les terres de l'empire fontaussi profession de magie, ajouta-t-il ; si vous souffrezque vos peuples s'y adonneut, ils seront plusdisposfes a se joiudre ci vos ennemis. Les plus gensde bien qui s'attachent a Votre Majesti le font parceque vous avez de la crainte de Dieu ; s'ils viennent is'apercevoir que vous fomentez ces impi6t6s abominablespar votre silence, leur z61e pour votre ser-On ne sait »i les geoliers et les gardes furent corrompus,ou si leurs amis forcferent les prisons, ou enfinsi la magie ne leur fut pas de quelque (97) seconrs,comme Argolic le crut et le manda k Th6odoric; mais il est certain qu'ils trouvferent moyen deB'echapper, et que le prMet, deux jours aprfes, fitsavoir au roi que les prisonniers s'6laient 6vad63,et que quelque diligence qu'on eilt pu apporter pourles garder ou pour les suivre aprfes leur fuite, on n'avaitpu dfecouvrir ce qu'ils 6taient devenus {Ibid.ep. 23).Tb6odoric donna ses ordre? pour les faire chercherde tous cites, mais ce fut inutilement : Preteitatne parut jamais (Casi. l. iv, ep. 23). Longtempsaprfes, Basile fut dScouvert et puni. <strong>II</strong> 61aitsorti de Bome d6guis6 en moine, et 6tait all6 trouverdans cet habit r6v6que d'Amiterne (S. Greg. Diai. 1. 1,c. 4). C'6lait une ancienne ville de rAbruzze, provincedu royaume de Naples, dont on ne voit plus 4present que les ruinee. Ce pr61at (b) avait la reputationd« bien recevoir les gens qui faisaient professionde pi6t6. Basile en sa pr6sence (98) contrefitparfaitement le solitaire, et pria l'ev6que de lui indiquerun sup6rieur 6clair6 qui piit le conduire dan»les voies de la plus haute perfection. <strong>II</strong> n'en avaitpoint dans son diocfese de plus fameux que le saintabb6 Equice, qui gouvernait depuis longtemps un(6J <strong>II</strong> s'etait trouvfe quelques annies auparavant 4(a) U veut parler de rempereur Anastase, qui favorisaittout ouverlement les manicheens, comme le Rome dans le concile qui y fut convoqu6 par Thtopapele lui reproche dans sa lettre qui se trouve doric, pour juger la grande affaire du pape Symtom.I de la Biblioth. des Pferes. maque, faussement accus6 par ses ennemis.

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