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1459 APPENDIX AD BOETIUM 14606v6que, le placent dans le ei^ge de eaint Marc, et de ^ce pas vout au baptistaire trouver l^roterius, le percentde mille coups, tralaent soa (148) corps par lesrues avec une inhunianitS sans exemple, le bruientet ea jetteut les cendres au vent. Saus marquer aucuoecraiute du cli3,timeut que m^ritiiit un tel atteatat,ils envoieut unu requSte insoleute a rempereurLfion, qui venait de succSder a Marcien, lui demandentque le concile de Chal.-.eJoiac soit aboli, ses iltcisionaanfiauties, et la senteuce qaMl avait portfiecoiitre Dioscore annul^e. Voila ce que fireiit lesAlcxandriuB, et voilfi aussi ce qu'on doit attendre detout parti h6r6lique qu'on a mfinagfi avec trop debont6, et k qui oa a laisse prendre des foroes lorsqu'oapouvait dans sa naissance l'6touffer.L'empereur L6on'ne ?e trouva pas peu embarrassS,se voyaut taut d^affaires swr les bras h son ev6ncmenti la couroune. D'assenibler un nouveau concile,11 n'y avait paa d'ai parenee, les poinls de lagdoctrine et de la foi coutrovers6s fetaieut pleinementd6cid6s : il ne 6'agissait plus que de se soumettre, etc'6tait sans u6ces?it6 faliguer les 6v£ques, qui hpeine etaieut de rctour chcz eux. II crut douc devoir'se contenter de les (149) consulter par une leltre circulaire,et los trouvaat tous d'un mSme avis, il envoyak Alexandrie, eu fit chasser Timolhfie Eleiirus,le rel6gua dans la Chcrsouese, et Ct mettre a saplace un prStre catholique nonimii Timolh^e Salofaciole.Les Alexaudrins, nalurellement port6s k larSvoUe, n'oE6reut remuer laut que Lion v6cut, uiSOHS les prenii^res anmSes de son successeur Z6uonmais ce malheureux prince ayant 6t6;chassfi de sontr6ne pir Basilisque, celui-ci, pour se faire des crfiatures,se dficlara hautemeut le protecteur du pai ti deDioscore. II chassa d'Alexandrie Salufaoiole, r^lablitEleurus aprfes dix huit ans d'exil, et fit publier danstout TEmpire un di5cret qui an^autissait le concilede Ghalc^doiue et la doctrine enseigufee daus la plcttre du graud saiut L6on. La plupart de ses 6v6-ques, gens Id^jhes ct timides, doat la religion ser^glait par iutferfit ou sur la faveur du prince,sou?cri?ireut auynombre de plus de cinq cents, eutreautres Pierre Monge, patriarche d'Antioche, et quoiqu'ilseussent pour plupart assist§ au coucile delaChalciSdoine, et fait ou coufirm6 ses (150) dficrets, ilafurent assez laches en les coudamnant de se coadamiiereux-mtoes, cl de se couvrir d'uiie ^lernelleconfusion en detruiTaut ce qu'ils avaient si sagement6labli. Salofaciole fut oblig^ de s'eiifuir d'Alexandrieet do chercher un asile daus un mouaslfere 6cart(5.Ce fut alors que toute TEglise d'Orieut se trouvadechiri5o par le schisme, car le soulfevemeut de ces6vf;ques perfides ne fit qu'aniuier le courage desdefenseurs do la v6rite. Le clurg^ infirieur, lesmoines, dont le aombre ^tait presque iufini, et laplus grande partie du peuple, forlilifie par les fivfiquesqui 6taieut deuieuri^s fermes daus la loi du rvconcile de Chalc^doine, ne craignirent point de s'exposeraux persScutioas los plus violeutes pour eamaiutenir les dSciaions : un trfes-graiid nombre deces giinfireux d^fenseurs de la y&r:\.& fiirent chass6sde leurs Eglises, et se retirferent k Rome, Tusile ordinairede la piSLe et Tappui de la foi. Elle ue putdoBc ignorer ce qui se passait en Orieut, le saintsifegey fitait trop iuteressS : il s'Hgissait de souteuirnou-seulement la doctrine du grand saiut Leon, regueavec (151) un applaudissemeut gi^nSral de toutes leaEglises, mais eocore de maintouir rautorite et ladiguiti5 d'ua concile g6n6ral oii 11 avait prSsidiS parses Ifigats, et oil rimpie Dioscore, qui voulait fairerevivre les erreurs d'Eutych6s, avait 616 di5pos6 juridiquemeat.La communion fut donc rompue eutreles Eglises d'Orieut et eelles d'Occident, on cessa kRome d'avoir aucune relation avec la cour de Constantiuopleet les Occideutaux ayaut lancfe rexcouimuuicationcontre les ennemis du concile de ChalcSdoine,11 y eu eut parmi les 6vf,ques d'Orieat d'asseztSmfiraires pour pousser rinsolence jusqu'a excommuuiernommSment le pape saint LSon.Les choses demeurfereut dans cet 6tat jusqu'eaI'ann6e 477 (Baron. ad ann. 477), que le malheureuxBasilifque, devenu Thorreur de tout le moude, nonseulementk cause de soa hSrfisie, mais eacore pluspar son avarice et sa cruautfe, fut abandonnS de sestroupes, qui vinreut se rendre i Zfenon et le remirentsur le trdne. Oa ne Irouva point de punition quiconvJnt mieux au crime de Basilisque que de le fairamourir de fiiim. Sa femme et sea enfants (152) furentenvelopp^s daua sa perte, et les catboliqueacommeocferent un peu k respirer. Pierre Mouge futchass^ d'Antioche, et Salofaciole riitabli sur le siiged'Alexandrie, quoique les schismatiquea d'Alexaudrie,aprfes la mort d'Eleureus, eusseut k\a ce Pierre Mongepatriarche d'AIexandrie ; mais ce calme ne durapas. L'empereur Z^non, qui avait jusqu'alorB favorisSles catholiques, changea tout d'un coup, et, parlepliia6trauge caprice qu'on ait jamaia vu, 11 se mit en Idtede ri5tablir Pierre Monge sur le si^ge d'AIexandrie (n),quoique peu d'aun6es auparavaut il Ten eiit faitcbasser !ui-m£'me aussi bien que de celui d'Antiocheou les scbismatiques Tavaieut plac6. Pour couvrirune entreprise aussi tfem^raire et moius rfevolter lesesprits des calholiques, il s'avisa de dresser uu d6-cret d'uuion con^u diins les termcs les plus capticux.On y traitait k la veril6 le mystfere de rincarnation(153) d'une maniere Irfes-orthodoxe, on y recevaitlcs capitules de saint Cyrille, et on reconnaissait pourregle iufaillible de la foi le symbole de Nicee, maisoa n'y di?ait pas un mot du coocile de Chalcfedoine,ni de la lettre de saint Leon. L'empereur voulaitqu'on se contenl^t de ce d^cret, eans insisler davantage,et qu'on reconnflt pour orthodoxcs ceux qui ysouscriraient. Monge, qui savait dans quelle vue ilavait 6t6 dressi, fut des premiers k y souscrire.L'enipereur aussit6t diclara que, u'ayaut ki& chassedu si6ge d'Alexandrie que parce qu'on le croyait hfir^Uque,qu^aprfes avoir douij6 des preuves certaineade la puretiS de sa foi, il u'y avait plus de raison del'ea priver, et doni'.a ses ordres pour Ty r^tablir.Cest ce dScret qu'on appellc l'Enotique de Z6noD.Ceux qui 8'y couformferent fireut un tioisifeme partidans rEglise, car les uns recevaient le coucile daChalcidoine, lcs auires le rejetaient enlierement, etceux-ci 8'en tenaient k rSdit d'union, sans le recevoirni le rejeter, ce qui leur fit donner le nomd'h6sitants. Ge dernier parti causa une plus grande(154) plaie k rEglise, et lcs catholiques en souffrirentbeaucoup plus que des autres, parce qu'il3avaient I'auloril6 de leur c6ti5. Tout rOccident sesouleva coutre le dScret de Z6non ;on ne put voirsans horrear un prince qui se disait catholique 8'arrogerun droit reservA a rEglise, et sc rendre jugedes matiferes les plus importantes de la religion. Eaun mot, oa n'en dit pas moins que 1'iulerim deCharles-Quint en a fait dire dans lea sifecles suivants.Mais couime on voulait niinager la personne derempereur, toutes les foudres du Valican tombferentsur Acaoe, patriarche de Gonstantinople, qui avaitapprohv6 l'Enotique ct consenti au r^tabbssementde Pierre Monge sur le sifege d'Alexandrie. II futretranch^ nommimeut de la communion de l'Egliseromaine, et Tempereur, se trouvant ottensij dans la(a) M. Dnpin priStend dans son Sixieme siicle, p. drie, et cet auteur se contredit lui-mfime. Voyes438, que Mongus ou Pierre Monge fut r^labli dans M. Fleury, tom. VII, p. 37.le Bi6ge d'Antioche, mais ce fut dana celui d'AIexan-