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t. II (PL 64)

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1581 BOET<strong>II</strong> VIT^ ET OPP. DESCRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1582Et parce que je suis obligS de satisfaire & ma cons- ^ memini me ante dixisse qmd Chrisius pro his lantumftience sur tous ces articles importants, je me souviensd'avoir ci-devaDt dit que Jesus-Christ ^tait venuseulement pour ceux qu'il avait pr^vus devoir croireen lui, parce que je m'6tais attache litt^ralement hces paroles du Seigneur : Le fils de rhomme n'est pasveau pour Stre servi, mais pour servir et donner sou^me pour la r^demption de plusieurs ; et i ces autres: Cest le ca/ice de mon sang du Nouveau Testament,qui est ripnvdu pour ptusieurs pour la remissionguos credituros prsescivit advenisset, sententiiAS dominicassequens, quibus ait sic : Fitius hominis non venitministrari sed ministrare, el animam suom redemptionemdare pro muliis. Et illud: Hic est calix sanguinismei Novi Testamenti, qui pro multis effunditur in remisfionempeccatorum. Vel iliud Apostoli: Sicut semelstntutum est hominibus mori, ila et C/iristus semeloblatus est ad multorum exhaurienda peccvia. Nuncvero sacrorum tesiimoniorum auctoritnte quss abunde(250) r/e leurs peches ; et cet autre passage de l'Ap(jtre: Cumme il est ordonnfi aux hommes de mourir ru;n doctrina et rutione patefacta,libens fnteor Christumper spatin divinnrum Litlerarum inveniuniur, ex senio-une fois, J6sus-Christ s'e3t offert aussi une fois pour etiam pro perditis advenisse, quia eodem notente perierunt.Negue enim fas esi circa eos solum gui videniurdetfuire et effacer les p6ch6s de plusieure. Maismaintenant 6tant instruit par rautoritfe des t^moignagessacrfis qui sont rfepandus dans les diviues vina coucludi. Nam si Chrisium his tantum rcmedia ai-esse saivati immensce divitias bonilatis ac heneficia di-Ecritures, et inform^ du eens dans lequel les ancicns tulisse dicimus qui redempti sunt, videbimus absoiverePferes les ont entendus, j'avoue et je confesse sincferementque J^sue-Christ eet venu mfime pour les stat esse puniendos.non redempios, quos pro redemptione contempla con-damn^s, parce qu'ils sont pfiris contre sa volontfe, et B Assero eiiam pro ratione et ordine sseculorum aliosqu'il n'est pas permis de borner ses bienfaits ni lesriohesses immensea de sa bon'6 et de sa misericordei ceux-la seulem^Dt qui eout samfis. Car si nous disonsque JSsus-Christ n'a gu^ri et racbete que ceuxqui sont sauv^s, nous paraltrons vouloir absoudre etdficUrer innocents ceux qui sont damnes, et qui constammentseront punis pour avoir m6pris6 leur ealut.Je reconnais encore que par rapport a l"ordre dessifecles, sous la loi de nature, que Dieu a gratfee daosle coeur de tous les hommes, :1 y en a eu de sauv^spar la foi et l'esp6rance qu'ils ont eues dans l'av6Qementde J6sus-Christ, quoiqu'aucun n'ait pu ^tre d6-JivrS du p6ch6 originel que par le mfirite de son sangprecieux.lege naturx, guam Deus in omnium cordibus scripsit,in spe advenius Christi fuisse salvaios.Nullos tamen ex initio mundi ab originali nexu, nisiiniercessione sacri (251) sanguinis absolutos.Profiteor etiam seternos ignes, et infernales flammasfactis capiialibus prsparatas : guin perseverantes in finem,humanas cuipas merito seguitw divina sententia :quam juste incurrunt, qui hssc non toto corde crediderunt.Orate pro me, Domini sancti et apostolici patres.Lucidus presbyter hanc epislolum manu propria subtcripsi:et quse in ea astruuntur assero ei qus suntdamtiata damno {Ex Biblioth. PP. edit. Lugdun.,p. 524).Priez pour moi, messeigneurs et saints Pferes...Je confesse encore qu'il y a des feux ^ternels, etque les fiammes de Tenfer sont prfeparies pour expierles fautes capitales, parceque la justice divine poursuitavec Squitfi la veogeance des crimes des hommes Moi Lucide, _ ,, prfitre, , j'ai _ souscrit cette„ lettre .>, „,. de ^a maqui y pefsiverent jusqu'a la fin, et ceux-la y sont C propre main. Je (232) crois et confesse les dogmessoumis avec raison et ne la peuvent feviter, qui ne qui y sont etablis, et je condamne ceux qui y sontcroient pas toutes ces cboses de tout leur coeur. condamnis.Mais les 6v6ques ne crurent pas avoir assez faitpour arrfiter le cours de cette pernicieuse doctrine.Avant qne de se s6parer, ils cbargferent Fauste deRiez d'ecrire sur cette matiere, ct de garder uu teltemp^rament entre les erreurs des pelagiens eteelles des pr6destinatiens, qu'il 6vitat de tomberdans Tun et Tautre ecueil, c'est-a-dire qu'il ne doonatpas tant a la grftce, qu'il detruisit la liberte derhomme, comme faisaieut les predestinatjens ; niqu'il ne relevat pas aussi tant les forces du libre arbitre,qu'il reodil la graoe du Sauveur comme inutilepour le salut de rhomme, ainsi que faisaient lesp^lagiens. Ce fut donc la matiere des deux livres queFauste composa sur le libre arbitre et sur la grace.Mais comme Tordre du conciie n'6tait pas des plusfaciles k ex6cuter, et que d'ailleurs les livres de DFauste ont kik apparemment corrompus par ses ennemis,et que lui-m^me dans le feu de la disputea pu pousser trop loin ses sentiments, c'est moinspar eux que nous devons juger de la foi de cet 6v6-que, que par (253) la lettre qu'il a ^crite a Lucide,et par la r^traotation qu'il lui a fait signer, qui paraisseutTune et l'autre a^oir kik la doctrine con-Btante des evfiques des Gaules de ce temps-la.Pendant que Fauste v6cut, peu de pcrsounes cependanto.sferent 8'61ever contre la doctriue qu'il avaitenseignfee dans ^es deux livres. <strong>II</strong> gouverna son diocfesed'une manifere irr^prehensible, et finit trfes saiutementsa vie dans la paix et dans la communion deTEglise catholique, estime, loufe et regrette des plusgrands hommes de son temps. U est encore honoriScl'un culte public, cou^me uu saint, dans tout soq dioc6se,et on en fait la f^te le 16 janvier. On y voitmSme plusieurs aQcicnnes ^glises Slev^es a Dieu sousson nom. Les anciens martyrologes de France, aurapporl de Baronius, ceux d'Irlande et d'Eco8se, etdans ces derniers temps BoUandus, du Saussaye etM. Baillet, n'ont pas fait difficultS de le mettre auvang des sainls reconnus de TEgllse. Le cardinalBaronins {ad an. 490) n'ayant pas fait r^flexion htoutcs ces circonstancea ni assez examin^ le fond desa doctrine, l'a traitfe inconsider^ment d'h6r6tique, etrayfe de ses fastes sacr^s ; mais depuis, y (254) ayantfait attention, il crut 6tre obligfe de rfetracter avantsa mort ce qu'il avoue lui-mfime avoir trop tem6-rairement avanc^, et il rSpare dans ses edditionsavec une humilite dont les auteurs donnent peud'exemples, rinjure qu'il avait faite h sa m^moiredans ses Annales eccl^siastiquea (/» append. adiom. VI Annal. post, tom. X). <strong>II</strong> serait ci soubaiter,pour le salut des ^crivains modernes qui ont suivi capieux et savant cardinal dans son erreur, qu'ils Teussentaussi imit6 dans sa r^traction ; mais ils ecriventdans un eaprit bien diffirent de celul qui animait cegrand cardinal.Fauste etant donc decSdfi dans la paix de rEglisesur la fin du cinquifeme sieole, et ses ^crits s'6tantrSpandus de tous cdt^s, dans ritalie, daus l'Afriqueet dans rOrient, ils commencferect & y faire du bruit.Chacun en pensa fort diversement, et, suivant lesprincipes dans lesquels il avait M 61ev6, les loua,les approuva, ou les condamna. Cependaut le papeGelase ayant jugS a propos de faire un catalogue deslivres apocrypbes et un dicret qui fut approuvSdins un concile de soixante-dix 6v4ques tcnu a Romeen 494, les ouvrages de Fauste de (255) Riez y furentcompris ; mais cela n'emp^cha pas de les lire, niqu'oo ce continuSt d'avoir beaucoup de ven^ratioapour sa personne, parce que la censure que ce papea port^e contre les ouvragea des auteurs compris

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