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t. II (PL 64)

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la1515 APPENDIX AD BOETIUM.il 8'agit. <strong>II</strong> savait, comme saint Augustin, qu'il n'ya point d'exemple dans la nature d'un myslfere infiniment^levfe an-dei-sus de toute la nature ; s'il y enavait, 11 ne serait ni admirable nl singulier; mais 11les apporte seulement pour donner une idfee g§n6ralede rincarnation, et faire voir qu'il n'est pas impossibleque deux natures toutes diffe.rentes 6'uDissentsous une mSme subsistance, sans mfelange ni confusioD,et qu'il n'est pas toujours n^cessaire demulliplier les hypostases, en multipliaDt les natures.<strong>II</strong> explique ensuite la communication des proprifetSsde ces deux natures, (21) et de quelle manifereDieu s'e3t fait homme, et rhomme est devenu Dieu ;comment le mfime JSsus-Christ qui est homme, estDieu, Fils de Dieu, et en meme temps fils derhomme. <strong>II</strong> atlribue ce prodige a la seule persouDalit^,qui, faisant subsisier ces deux natures, leurreud communes toutes leurs propri6ti5s, par une ap- '-ipropriatioD que les thfeologiens appellent communicacalioDd'idiomes.<strong>II</strong> rfipond aprfes a une objection des plus subtiles,que les valentiDiens avaieut coutume de faire contrela v6rit6 de la chair de J6sus-Christ. La chair deJ6sus-Christ, disaient ces hi^r^tiques, n'a point kldforrafie dans le sein de Marie, et ne tire point sonorigine de celle d'Adam ; elle Ta 6i6 immfidialementde Dieu mfime, fort difffirente de la nfttre. Et voicide quelle maniere ils prouvaiant leur sentiment. Notrechair ne peut ^lre considSrie qu'en deux ma-ou daus T^lat de rinnocence d'Adam, ou dansniferes,celui oil elle se trouve rfeduite depuis son p6ch§.J^sus-Christ n'a pas pris celle d'Adam saint et innocent; ce D'est pas la n6tre, elle ne nous convientplus, et, s'il Tavait prise, il ne nous (22) aurait nisauvfes ni rachetSs, parce qu'il n'a sauv6 et rachet6que ce qui en avait besoin. Quoique Adam, dans cet1516et de perles, oii l'or n'est point chang6 en perles, ni ^ et pui8qu'il n'a pris ni celle d'Adam innocent, nlles perles en or. L'Qa et l'autre couservaat la nature ""i'" celle -i'»'»""- d'Adam-.-;",;"oi criminel,;iil (23) faut convenir par unequi lui est propre, il r^sulte de leur uuiou un tout suite nfecessaire que ce n'est point la notre qu'il aqui fait la couroune. Quoique Tor et les perles pussenlprise.subsister sfeparement, si elles n'6taieut plus Bo6ce ooDfond ces hSrfetiques. D'ab6rd il considfereunies, ufeaumoins, en tant qu'elles font une couronne. la nature humaine eous trois diff6rents aspects qu'elleelles n'oot qu'une existeuce, qui est celle du tout et peut avoir. Avant le p&chk d'Adam, dans la suppositionde la couronne;qu'Adam n'eilt poiut p6ch6 en demeurant soumisL'autre exemple est tir^ du remfede que le charitableaux ordres de Dieu, et aprfes son p6ch6 et sa disoveurSamarilain, vraie figure de Jesus-Christ, Saub^issance.Le premier 6tat est r6el, et dans celui li,et R6dempteur de rhomme, couvert (20) de comme rhomme n'6tait souillS d'aucuD p6ch6, il neplaies par le p6ch6, appliqua a celles de ce nialheureuxmourait pas non plus, mais cependant il pouvaittomb6 entre les maius des voleurs sur le chemin mourir, et avoir la volonte de p6cher, et p6cher ef-de J^richo : il y versa de 1'huile et du vin. Quelque feclivement. Le second est hypothetique. Si Adam fiitunion que ces deux liqueufs aient ensemble, elles demeur^ dans l-ob6issanee qu'il devail k Dieu, nonseulementconservent toujours leur fitre particulier, et ue seil n'aurait pas p6ch6 dans cet 6tat, mais ilmfilent ni ne se confondent jamais : elles ne laissent n'aurait pu pecher, parce qu'il aurail 6t6 confirm^ enpas nfeanmoius de faire une unitfe, en tant qu'elles gr^ce. Enfin, dans le troisifeme, qui est celui oii nouscomposent un remfede.nous trouvoDS, non-seulement rhomme peut pficherCe savant homme ue pr^tend pas que ces exemples „ et mourir, mais il pfeche effectivemeut, et se trouvereprisentent parfaitement runion hyposlatique dont dans la necessit^ infevitable de mourir.Ces deux derniers itats sont comme les deux extrfimitesde la nature humaine. L'ud aurait &lk le prixde (24) la soumissioD et de robSissance de rhommejuste : la il D'y aurait eu dI mort, di p6ch6, ni volonl6de p^cher. L'autre est la juste peine de sa t&-volte, et il est suivi de la mort, du peche, de la pentei toute sorte de mal, et par-dessus tout de l'impui8-sance de se relever jamais pr.r ses propres forcesd'uD 6tat si malheureux.Le premier tient comme le milieu entre ces deuxextr^mit^s, on n'y voit ni mort ni p6ch6, mais seulementle pouvoir de p^cher, et le danger d'6tre assujettih la mort. Qu'a fait Jesus-Christ, continueBoece, pour sauver la nature humaine, et donner knotre redemption toute retendue qu'elle pouvaitavoir ? <strong>II</strong> a pris de tous ces etats ce qui pouvait convenira son humanit6 par rapport a la fia qu'il s'6taitproposfee, de dous retirer de l'abime ou nous fitionstomb^s. Pour d^truire la mort, et nous rendre cetteheureuse immortalit^ dont nous avions M priv6s eapunilion de notre pechS, il a assujetti son humanitfia la mort, c'est ce qu'il a pris du dernier 6tat ; et,parce que celui qui venait pour dfitruire le rfegne dup6ch6, bien loin d'y ^tre assujetli, devait en avoirUD (25) filoignement iDfioi, 11 a trouv6 le secret dereadre son humanitS impeccable, en l'unissaDt a lanature riivine. Cest cette impeccabilitS qu'il a prisedu premier 6tat, ou l'homme, s'il edt 6t6 fidfele iDieu, serait devenu impeccable. Reste ud troisiime6tat qui est conime mitoyen entre ces deux-ci, etc'est celui ou la mort et le pi5ch§ ne se trouventpoint, et pouvaient cependant se trouver. Or en cet6tat Adam buvail et maugeait, la digeBtion se faisaiten son estomac, il dormait et faisait toutes les autresfonctions qui sont propres aux hommes. Ce D'6taieDtpoiat alors des nfecessitfis onfireuses, mais plut6td'innoceDtes occupatioDS, doat il pouvait se passerfetat, De fiit souill^ d'aucun pech6, cependant il avait D car il ne faut pas 8'imaginer qu'Adam filt mort 3'iltoujours le pouvoir de p6cher, et il ne l'a que trop se fiit abstenu de boire ou de manger dans cet 6tat.<strong>II</strong> sentait nfeanmoins la faim, et cette faim le portaitfait connaitre dans la suite. Or Jesus-Christ non-seulemeutn'a jamaia p6ch6, mais il n'avait pas mfime lepouvoir de pficher : il n'a donc pas pris ohaird'Adam considiSriS avaut sa chute. Enfin Adam danscet 6tat n'6lait point sujet a la mort, qui a M unepunition de son p6ch6, et JSsus-Christ au contrairey a 6te assujetti : ce n'est donc pas de la chair innocented'Adam qu'il s'est revelu.Ge n'est pas noa plus celle d'Adam criminel et ooupahlequ'il a prise, car non-seulement elle est infec-I6e de celte corruption g6n6rale rSpandue sur tous sesdesceudants, mais elle a encore uue pente naturelle,et uue iuclinatiou au p6ch6, qui est une peine de sonp6ch6. Or il n'y a jamais eu dans Jfeus-Christ depente ni d'inclination au p6ch6, ce n'e3t donc pasla chair criniinelle d'Adam que Ji5sus-Christ a prisea se nourrir des fruits du Paradis terreslre qui luiauraient conservfi la vie et la santfi. Cest ce queISsus-Christ a pris de cet 6tat. <strong>II</strong> a bu et mangficomme les autres hommes, il a senti la faim, il alaiss6 aller son corps au sommeil : d'ou ce savanthomme conclut que ce n'est pas seulement (26) lachair d'Adam pScheur que Jfisus-Christ a prise, maiscelle d'Adam innocent, ce qu'il a M, et d'Adamimpeccable ce qu'il aurait dd 6tre. Cet ouvrage estsavaLt, il est 61evi5, d'un style extrfimement concis,dit beaucoup en trfes-peu de mots, mais il est d'uneabstraction infiaie, et, k moins d'6tre bon thfiologien,il paralt obseur, et d'abord on n'y comprendrien.

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