t. II (PL 64)

1467 APPENDIX AD BOETIUM. 1468tes les di5marches que lcs Orieutaux avaient faitespour se riSunir avec TEglise d'Occident, et ce qu'ilavait fail lui-ni6aie pour engager Hormisdas d'y r6-pondre. II lui fit seutir TiulerSt qu'il avait de vi^reen boDne inlelligente avec la cour de Gonstantinople,et combien il etait a craindre que l'enipereur, piqu6du rcfus des proposilions de paix qu'il avaitlitique qui lui avait fait tout aacrifler a ses int^rfitset a son ambiliou : tanl6t condamnant les hSretiqueslorsqu'il voyait que leur parti n'6(ait pas le plus fort,tant6t se diclarant pour eux lorsqu'il s'apercevaitque la cour les favorisait. En un mot, quoiqu'il ei"itparu avoir eu un grand soin do son diocfese et detoulcs les Egliscs soumises 4 sa juridiction, on nelaissait pas d'etre persuadS qu'il avait 6t6 un hcmmesans (179) religion. Mais ccux qui ^taient les plusportiSs a la paix et les micux intenlionni5s ne pouvaieutse rSsoudre a condamner les patriarches Euphi?mi'jset Mac^donius, successeurs d'Acace, quifetaieut reconnus pour avoir H6 de grands dfefenseursde la v6rit6, et qui avaient mSme souffert rexil, ouils itaient morts, pour la difense du coui5ile de Ghalcfidoine,peudautqu'il 6tait anathi5matis6 de la plupartdea 6v6ques d'Orient et de la cour de Constan-core risquer quelque chose pour le bien de la ijaix. A.ticople. Pour lever cette diffiouM, qui n'6tait paeAiusi, aprfis 'pluFieurs coDf^rence, ii'ayaDt pu rien petite, on convint qu'on se conteuterait d^anathfimalisergagner sur resprit (176) d'Hormisdas, et persuadiSnommSmeut Acace, qu'on ne dirait mot ded'ailleurs que la r^concilialion 6lait beaucoup plns ses successeure, et qu'on effacerait seulement leursfacile a faire .^ue Sa Saintel6 ue le croyait, le bieu uoms des Diplyques sacrSs. Aiusi fut conclue lag6u6ral de l'Eglise le porta i prendre des mesures ri^uuion des deux Eglises avec une joie iucroyabledu c6t6 de la cour, pour obliger le pape k se rendre de tous les ordres de renipire, et le grand schismemoius difBd'Orient, qui avail dur6 trente-cinq aus k coniplerile.Justin pr^tendait avoir d^ja rcgu quelque sujet de depuis rtxcommunication portee k Rome coutremfeconteuteoieiit de Tb6odorio, et de part et d'autre Acace en 484, fut heureusemeut 6teint.on se preparait 4 la guerre. Buece vint donc trouverLe patriarche Jean, pour marquer au pape sa par-Thfiudorica RaveuDe, lui rendit conipte de toufaiteriiconciliution, et Tunion dans laquelle ilvoulaitvivre avec le saint-siiSge, chargea ses l^gats(180) de riches prfisents pour Sa Saintetfi, enlre autresd'un calice d'or avec sa patbijne eurichis de pierrories,de deux oalioes d'argent et de deux voiles enbroderie. La joie ne fut pas moins grande a RomeaprSs le vetour des Idgats, qu'elle avait 6t6 4 Constantinople.Comme on n'ignorait pas que l'Eglise3 6tait redevable au 261e et k la vigilance de BoSoe dela couclusion d'une affaire si fipincuse et si importante,chaoun viut Ten coiigratuler. Alors on com-fait faire au pape, ne vouldt s'en venger en ravageautles c6tfts d'Ualie qiii ^laieut sans dfefeuse eu-;fin il mit IViCTaire dauB un si beau jour, que Th^odoricprit la rSsolution d'obliger le pape k se rendre prit uiieux que jamais que la foi des saints sait souveutaux priferes des OrieiUau.x. II le flt venir k Ravenne,surmoDter les plus grands obstacles, et trouverdes facilit^s oii la raison et la politique humaineet, aprSs Tavoir entreteDU (177) de la n^cessilfe deconserver la paix avec Justin, il le determiiia eufin sont sans ressource. II est 6tonnant que M. Dupind'envoyer a ConsIantiDople une des plus cfelfebres 16- (V siide,p. 6121, qui n'a pu ignorer toute la suitegatioDS qu'on cilt vues ju;qu'aIors. Elle 6tait conipos6ede cette histoire, ait rendu si peu de justice h lade ciuq persooues d'un luSrite " distingufe. Saiut ni6moire des papes qui gouvernaient TEglise pen-Geruiain 6v£que de Capoue, en fut le chef, celui-la dautcestemps malheureux : ue semble-t-il pas aumfime dont le pape saint Grfigoire falt une si bonorablecontraire qu'il veuille en rejeter sur eux tout lemeution daus le second livre de ses Dialogues blSme, et les rendre responsables des maux qu'elleen a soufferts ? car voici ce qu'il en dit : Quand(c. 35J. Uu aulre (5v6que nommfi Jean lui fut doni;6pour adjoint avec le pif.tre Blaudus et les diacres Acace aurail itc plus coupuble qu'U n'e'lait, on dcvaitF^lix el Dioscore, tous trois du clerg6 de Rome. Le doimer quelque chose au bicn de la paix, et ne paspape de son 1 616 prit toutcs les prficantions imaginablespersicuter nvec tant ([Sl) de rigueur la niimoire d'unpour ne pas cxposer davaulage rhonneur du ivi!que donl les sentioienls ituient catlwliques, et donttoute la faute etnit d'avoir diplu ii 1'iv^que de Bome,saint-siiige, et pour eviter de laissor surpreuiire sesliguts par les Orientaux, dout il avait tout sujot de C et d'avoir eu un peu trop de complaisance pour les volontisse defler. II fit dresser un formulaire qu'il leur mitde son prince.eutre les mains, avec ordre de ne recevoir aucune Si M. Dupin s'6tait donn6 la peine de mieux examinerpersonne a lerir cummunion qu'elle ne rtflt sigu6ece point d'histoire, ou 8'il avait voulu en par-auparavant. Ce formulaire anath^malisait express^mentler sans pr^ventiou contre le saint-si^ge, il en aubliBeaitle patriarche Acace et tous ses sectateurs, 6taraitparli tout autremeut.la soumission aux dScisions des conciles Le seul ricit de ce qui s'est passS durant ce schismed'Eph6se et de Chalc6doiue, et riSglait g6ui5ralement lui aurait fait voir combien Acace etait coupable,toutes les difncull.fis que (178) les Orieataux auraient et que tout son crime n'6tait pas d'avoir d6plu kpu faire pour 6luder leurs d^cisions. Les li5-ats partireutr^vfique de E.ome ; car enfin n'e3t-ce pas lui qui,cliargos des instructions du faiul-si^ge. Leur aqrfes avoir le premier condamnfe Pierre Monge, dk-voyage fut trJs-heureux ; les OrieDtaui fignfereut le nonc6 au saint-si^ge ses impietSs el ses erreurs, futformulaire, et souscrivirent a tout ce que les li?gals le premicr k donner les mains k son rfitablissementexigferent. Ce ne fut pas k la v6ril6 saus uue espece par complaisance pour i'empereur 7 N'est-ce pasde niiracle, et il fallut que la grace agit bien puispuiss.Tmmeutlui qui, au lieu de s'opposer avec fermete a l'Euo-sur leurs rceurs pour vaincre toutes les tique de Zenon, fut des preniiers i rembrasser etk y souscrire ? Ne rappuya-t-i! pas meme de toutesdifficultiif qui se trouvaient i la conclusion d'unepaixtant di5sir6e. Ce u'6tait pas au sujet de la condamnationses forces et de tout son crfedit ? N'est-ce pas lui quld'Acace ;les Orientaux memes tombaient fit emprisonner les legats du saint-si6ge, et les fitd'accord qu'elle 6tait juste et qu'il Tavait bien miSri- (182) traiter de la maniire la plus indigne, commeI)on Ta remarqu6, en violant lous les canons, lou-I6e, parce que toute sa vie n'avait 616 qu'une hypocrisie,un deguisement continuel, et une fausse po-tes les rfegles les plus saiutes de rEglise et le droitdes gens le plus inviolable ? Ne fit-il pas toute sa vieun jeu et un oommerce indigne de l'6piscopat, dfeposautet letablissant une infinitfe d'6v6que3 sans auouneforme de justice, selon que ses intfirfits le demandaienl? N'est-il pas juste qu'apr6s tant d'exc68il iSprouvat enfin la s6v6rit6 du si^ge apostolique, etqu'il eentit la fermetS de cette pierre solide et in6-braDlable sur laquelle Jfeus-Christ a fondfe sonEglise, et contre laquelle il fautque toutes les erreurset tout ce qui s'61eve contre Dieu vienneut se briser? Aprfes tant d'exc6s, peut-on dire que tout lecrinie d'Acace 6tait d'avoir diliplu a Tev^que deRome ? Les souverains pontifes n'avaient-ils pas raisonde demander pour pr^liniiuaire de la paixla condamnation d'un homme retranohe aveo tantde justioe du corps de rEglise, et de refuser lacommunion k quiconque refuserait d'y souscrire ?