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t. II (PL 64)

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1S33 BOET<strong>II</strong> VITtE ET OPP. DESCRIPTIO GALLIGE ADORNATA. 1S34souvent afflige de toute sorte de maux les gens de ^. 'es globes c61estea interieurs k TSgard des subien, quelquefois plus que les pficheurs, et que je rieurs et du premier mobile, ce que le raisonnementvois le p6cheur souvent plus Iieiireux que rhomme est a rSgard de rentendemeut, le temps par rapporta I'6ternit6, les extr^mites des lignes tiriies juste.duestCela ne doit pas vous fetonner, r^pond la Sagesse, centre d'un cercle :i Tfigard du centre tel ;ni vous faire croire que le hasard d^cide de tout dans Tordre du destin muable, par rapport a la simpliciteimmuable de ia providence de Uieu. Cest cet ordre,le monde. Quoique la raison d'une disposition siextraordinaire vous soit inconnue, vous ne devez pas c'est cet arrangemeat du destiu qui remue les cieuxdouter qu'elle ne soit fort juste, puisque c'est Dieu et les astres, qui fait !e melange des elements, leurslui-m^me qui la rfegle et qui eu ordonne. (85) D'ail-transformations, les uaissaaces et les morts, qui renouvelleles crSatures par les semences ; c'est luileurs, la question que vous proposez est des plus embarrassantes;car a peine vous aurai-je satisfait surune difQcultS, qu'il en naStra une inBnilfe d'autres ; eten m^obligeaQt de rfipondre a la premifere, vous memettez diSs lors dans la n6cessir6 de vous d^velopperles miracles de la simplicitfe de la divine Providence ;ce que c'est que le destin et le hasard (Repentinux casus),la science, la predestination de Dieu, et le librearbitre de Thomme. Vous n'ignorez pas TiStendue etla profondeur de ces matieres : cependant, comme t)votre guSrison dSpend en quelque fagon de leur connaissance,je ne peux me dispenser de voiis en toucherquelque chose, et je le ferai autant que le peude loisir que j'ai d'6tre avec vous pourra me le permettre.La g6n6ration des creatures sujettes k la vicisside,le progrfes des natures muables, ou causes secondes,enfin tout ce qui se meut, tire son origine, saforme, son mouvement, sa disposition son ordre, dela stabiliti imoiuable de resprit de Dieu, qui, demeuranttoujours le mfime dans la plus parfaite simplicite,a regl6 la manifere particuhere d'agir de chaque(86) agent. Cette maoifere, considSrfee dans lasimplicitfe de rintelligence divine, s'appelle Providence: terme qui exprime que Dieu voit et ordonnetoul de loin et comme d'un lieu tr6s-elev6 ; raaisquand elle se rapporte aux causes secondes, a Tordre6tabli parmi les orSatures, a qui Dieu a imprime lemouvement, les anciens I'ont appelSe Destin. La _diff^reuce de Tun et de l'autre parattra clairement a '-'celui qui les examinera de prfes. La Provideuce estdonc cette divine raison qui r6side dans ce premierprincipe de loutes choses, et qui ordonne de tout.Le destin est la dispositiou inherente aux chosesmobiles ou causes secondes, par laqnelle la Providenoea 116 chaque chose, chaque 6v6nement parrenchalnement et par Tordre qu'elle y a mis. La Providenceembrasse toutes choses en general, quoiquediverses, et le destin regarde les choses particuliferes,soit pour le uiouvemenl, soit pour la forme,Boit pour le temps : destin, comme qui dirait deslination.Quoique ces deux choses soient trfes-ditferentes,cependant Tune diSpend de Fautre, el Tordredu destin femane et coule nScessairement de la simplicit^(87) de la providence de Dieu. Comme unavchitecte qui a congu le dessein d'un grand bat.mentdans son esprit, le produit a l'exlerieur, et par uned'agir des crSatures, fait paraitre le mouvement etTordre qu'elle leur a imprimS par le destiu. Ce destins'exerce tanl6t par robeissance que les espritsbienheureux rendent a la Providence, et par la soumissionque toute la nature iloil i son Criateur, tant6tpar les mouvements des astres, par la foroe desvertus cSlestea, tant6t par Tadresse des dfemons : cequi fail que toutes les choses qui sout soumiaes audestin le sont aussl a la Providence, a qui le destinest soumis. Dans cet ordre admirable, la Sagessereconnalt difffereats degr^s de diipendance, selon ladiguitfe des crfiatures, que les plus parfaites et lesplu3 proches de Dieu dipeudent immSdiatement desa providence, et sont r^glSes par elle mSine imm6-diatement, et que toutes les (88J autres sont soumiseaimm6diatement au destin. Ge que sont h peu prJsaussi qui rSgle la forlune des homnies, par un indissolubleenchaiuement des causes qui tireut toutesiBur origiue de la Providence simple et immuable deDieu. Cest ainsi que toutes chofes se fout avec sagesseet dans cet ordre que nous admirons. Par laresprit de Dieu, demeuraot dans sa parfaite simplicitft,dScouvre sans chauger Tordre inevitable descauses, et fixe rincooslance et la fluibilitS deacrfiatures, qui retomberaient dans le chaos sans cetarrangement (89) immuable qiie Dieu a 6tabU entreelles. Ceux qui ne coraprenueut pas cet ordre admirablecroient que tout esl ici-bas dans la confusion,quoique cependant tout y soil daos la rfegle et neteude qu'au bien. H y tend mSme de telle maniferequ'il ne se fait rien par les mechants qu'a cause dequelque bien qu"ils cherchent, mais que Terreur etraveuglement leur tout chercher ou il o'est pas.Mais, me direz-vous, peut 11 arriver rien de pluatacheux que cette confusion, ce mSlaoge de biens etde maux qui arrive Sgaleraenl aux bons el aux mauvais?Je rfepondrai eu vous demaudant si vous orojezque les hommes ont un esprit assez jusle pour porterun jugement vSritible sur la qualitci et sur Tordrede chaque chose et de chaque personue en parliculier,eu sorte qu'elle soit vferitublemeut ce qu'ilspensent qu'elle est. Gela n'est pas possible ;car leshommes sont souvent de diffiSrents seutimeots, etceux que les uns croieot dignes des plus grands hopneurs,d'autres lea croient dignes d'un souveiainmepris. Je vous accorde, si vous voulez qii'un hommesoit assez 6clair6 pour faire le (90) disceruementdes bons et des mauvais, mais pourra-t-il atteindrejusqu'a connaitre parfaitemenl rame d'un chacun ?L'ame a pour ainsi dire son temp^rament conimele corps. Celui qui ignore les differenls tempferamentsdes oorps est surpris de trouver deux personnesqui jouissent d'une ligale sant6, h l'une desquellesles acides conviennent, et k rauire les choseadouces, de ce qu'un malade est souIag6 par desremfedes doux, et un autres par des remfedes plus violeutset plus amers. Mais le medeciu qui oonnait ladiffSrence des temp^raments de l'homme en sant6 etde celui qui est nialade, n'en est point surpris, et 11en peut porter un jugement 6quitable. <strong>II</strong> en est deTfigard des 4mes.mSme h.La vertu et la probite sont leur sant6, comme lessuite r6gl6e d'op6rations met au jour ridee qu'il avait Yices et les passions sont leurs maladies. Dieu, qulconQue congu dans son entendement, ainsi la provideuce D |gj ^ crSes, qui est le Pere de tous les esprits, et qulEn de Dieu ayant dans la simplicitfi r6gI6 d'une manifere les gouverne, en est le v6ritable mSdecin. lesstable et immuable la subordination et la manifere regardant tous atteolivemeDt du plus haut des cieux,par sa divine provideuoe, il sail, 11 oonnait ce qulconvient a chaeun, et lui doune ce qu'il eait lui convenir.L'homme rignore (91) : voila ce qui fait son6tonnement ;mais comme lcs tcmp^rnments desames, leurs maladies, et leurs qualites sont parfaitemeotconnues de Dieu, 11 est inipossible qu'il setrompe dans la conduite qu'il tieut ii leur fegard. Vouscroyez cet homme, par exemple, un homme debien et d'une emioeute vertu ; il paraitra peut-fitretout autreaux yeux de Dieo, qui conuait a fond touteschoses. Mais posS qiie celui-oi soit si r^gle dans sesmcEurs, et d'une vertu si iiarfaite et si pure, que lejugement qu'en ont portc lcs hommes s'aocorde aveccelui de Dieu, peut-Stre n'a-t-il pas l^espril assezfort ni une vertu assez m&le pour porter comnie ilfaut radveraitfi, et pour en retirer quelque avantage.

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