t. II (PL 64)

I1369 BOETII VIT^ ET OPP. DESCRIPTIO GALL[CE ADORNATA. 1S70doit reccvoir par le clirfime et par rimposition cles \ le s.icremeutmaius les arieus qui bapliseot au nom de la Trinilfi rente.de coDflrmution, en est toute diffe-quand ils revieunent a l'Eglise oatholique, apr6s qu'ilsnuront fuit leur profession de foi. Voila trois maniferesdilfireutes de r6concilier les heretiques. Celle dontparle le pape Siiiie, et qu'on suivait a Reme, ne faitmenlion que de la stule imposilioQ des mains. La secoade,rapporL(5e par le premier coucile d'Arlos,ajoule la profession de foi i 1'imposiLion des mai;is;et la troisieme, du seoond concile d'Arle?, ajouLeencore a la pr^fetsion dc foi et a l'impositioQdes mains Tonctiou du chrfime.Cest aiusi que le pape saint Grdgoiro iastruisantlcs eveques d'Hibefnie sur cette matifere, B'cn explique(Greg. l. ix, ep. 61, orf piiiVin.). Nous avousappris de nos pferes ct de nos ancetres que ceui qui6taut dans fh^resie ont 6t6 bapti-es au uom de la211) sainle Triuite, doivent etre reconcilies a TEijflise,ou par l'oncLion du chrgme, ou par rimposiLion desmains, ou par la profession de foi. Dans tout 1'Occigdent (a), les ariens le sout par rimposition des mains.Sainl GrSgoire ne riunit pas ces diffiireotes c^riSmouiespuur la r^conciliution des heretiqnes, mais il seserl de la particule disjonclive aut, ou du clirome,ou de rimposiLiou des mains, ou de la profession defoi, et marque celle qui 6tait eu usage en Orieot, etMais si Tun cousidftre que ce canon a 6t6 fait dansuu concile tenu 4 ConstantiQople, et qne rEglisegrecque u'a jamais omis rimposi;ion des mains endounuut la coufirmation, comme il parait constantpar le tSmoignage des P^ros grecs, et particuliferementpar oelui de Thdodoret sur le chapitre sixieme(214) de TEpitre aux [lilibreux, il ne restera aucundouto que le concile de Coustautinople n'a jamaispreteudu disigner le eaorement de coufirmation parcette c6r6monie. Et quand bien meme ronction duchrCuie f lito sur le frout avec la forme necessaireeu serait la matiere essoutielle et totale, on ne trouvcraitencore daus cette cer^monie aucunsacrement;car toule ouctiou faite au front aveo le saint chrfimeet par Vcvfique, n'est pas le sacrement de coQfirmatiuD,comme le remarque fort judicieusement unthfiologien de notre siecle (U. Nic), il faut encorequ'en faiHaut cette onction Tevfique ait dessein decoufSrer ce sacrement ; et s'il fuisait cette cfir^moniepour gufrir un malade ou pour exorciser un po5s6d6,comme le fit Agerio, ^vCque de Verdun, un rapportde saiLt GrSgoire de Tours, il ne donneraitpuint le sacremeut de confirmation, quoique la ma-U&re, la forrae et le miuistre concourussent touaensemble a la c6r6mouie. Telle est h peu prSs ractiond'un pretre uouvellemeut ordonni qui s'exerce pouroffrir solennellement le sacrifice : il a la matifere pr6-seute, il prououce les paroles qui en sont la forme,(215) 11 fait toutes les c6r6monies qui doivei\t Taccompagner;ccpenJaut il n'y poiut de sacrement,parce que son inteutiou n'est que de s'exercer, et nonpas d'offrir veritablcuieut le sacrifice. L"onction duchrfiine et rimposilion des mains peuvent £tre or-oelle que rOccideut, ou du moins riLalie siiivaiL. 81douc la c^rSmonie par laquelle on reconcili',it lesariens avait 6Le notre sucrement de coutirmalion,comme le pr6tendeut ces theologiens, ce sacrementselon eux consisteruit ou dansla seule imposition desmains, ou daus la seule ouction du chrfime, ou dausla seule profession de foi, puisque les hSr^tiques6taiert rficoDcili^s inriifferemmeut par Tune de cestrois c6remouies : (212j c'est de quoi ils ne conviendroDtpas. D'ailleur3 si cette c6r6mouie dont parle le donufios par rEglise pour produire diff6rents effets,concile Je Gouslautiuople pour la r6coucilialion des et ces cArftmonies sout doterminfees par rapplicationh6r6tiques esl le sacrement de confirmatiou, je de que rEglise en g6neral et ses ministres eu font. Parmaude a ces Ihor.logieus si c'est la confiruialion telle f\ exemple, runposition des mains se fait quelquofoisqu'elle se douue b. present, ou telle qu'elle se don- pour rordinaliou des cleros, quelquefois pour coufirnaitdu toDips des apfltres ct duns les premierssifecles mer les hdiles, d'autre3 pour absoudre les pSniteuts,de TEglise. S'il3 discuL que c'esl la ooulirmaLion telle d'auLres enfln pour r6ooucilier les h6r6Lique8, et c'esl;qu'elle se donue a prfesent, il est aise de leur prouverle contraire : nous sornmes confirm6s ci present nionie est d6termiD6e k produire Teffet pour lequelpar riuLentioD aeD^rale de rEglise que cette c6r6-par uuo seule onoLion faiLe sur le front avec le ou rexeroe.chr^mo : voila la mati^re du sacrement; et avec ces Les Eglises d'Orient, qui se servaient du chrfimeparoles : Je vous marque du signe de la croix, et je pour la r6coDciliaLioD des h6r6tiqucs, avaieut plusieursvues dans cette c6r6monie. Premiferement, devous confirme du chr^me du salut, au nom du P6re,etc, voila la formo. Or la c6r6niouie dout parle le suppl6er k ronction sainte que la plupart des h6r6-concile de ConstanLinople consistait en plusieurs onctions,sur le front, sur les youx, sur plusieurs autrestiques n'avaient poiut recue daus le baptfime ni danspartics du corps, en disant : Voili le sceau du Saint-Esprit. Qui ne voit la diff6rence de ces deux c6r6mouies? On couvient encore que rouction du chrfime,quoique partie essentielle du sacremenl de confirmation,selon quelques theologiens, ne suffit pas, etqu'eUe doit fitre juinte a riniposiLion (213) des maiuspour faire la mati&re compl6te de ce sacrement,]coninie on le fait daus rEglise calholique. Muis ces 'deux c6remouies ne sont poiut esseDtiellement jointesdans celle usil6e pour la rfiuonciliation des h6r6-tiques ; et on les a etnployfies sdpariSmeut, snivant ladiversiti des usagcs des Eglises, comme on Ta remarque.Donc cette c6r6monie n'est poiut !e sacrementde confirmation tel que nous le reoevons k presentdans rEglise caLholique.Elle ne Test pas non plus tel qu'il se donnait dutemps des apdtres : car alors il se donnait par laseule imposition des mains, dont le septiime canondu coucile de Coustanlinople ne fait aucune mentioadaus la manifere de reconcilier les h6retiques : douccelLe c6r6mouie, de qnelle manitro qu'on preunela confirmation. En secoud lieu, de leur donner leSaint-Esprit, qu'elles supposaieut que ces personnesn'avaieut pu recevoir d'uue (216) maiu h6r6tique. Entroisifeme lieu, de purifier tous leurs sens souill6spar rh6r6sie, afin de les rendre susceptibles de lasaiue doctrine qu'ils allaieut euleudre dans FEglisecalholique. Cest cela pr6ci56meut que demandait k.D!eu pour eux r6v6que qui leur faisait ces onctions,par cette pri6re i|u'il prononoait k haute voix : Don.nez-leur, Seiyneur, la virilable connaissance de vousm^me,telle que vos saints apdlres l'ont cnseignee, etdaignez leur accorder votre Esprit-Saint par In marquede ce divin chr^me. Elle se trouve eucore dans uu ancienrituel de rEglise de Coustanliuople, conservSdaus la bibliothfeque du Roi, dont r6criture paiatt6tre du huitieme si6cle. M. de Marca en a extraitplusieurs choses qu'il a inser6e3 daus ses notes sur leconcile de Clermout. Ce mfime rituel, au litre De la.ManiSre de r6couoilier les ariens, les mac6donien3,les apollinaristes et les novaliens, dit que T^v^quer6cite sur le nouveau converti inclin6 profondimentla priere que nous venous de rapporter. Qu'aussltdt,(a) Cest de riLalie que saiut Grcgoire parle ; car 11 concilie s en Fracce lar rimposition des mainset parest cerlaiu par lc t6moignage de saint Gr6goire de ronction du chrSme.Tours, son coDteunporain, que les ariens 6taient r6-