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t. II (PL 64)

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,*^ —1583 APPENDIX AD BOETIUM. 1S84dans 8on catalogue, Bupposfi mfime que ce d^cret A. aux fivfiques exil^s. Saint Fulgence fut charg^ desoit de lui, ne lea dSclare pas h^r^tiquea, ni nerend paa tels. En effet, il y comprend plusieura auteursqui sont reconnus de rEglise pour 6tre trfescatholiques, comme sont Lactance, Cl^ment d'Alexandrie,Africanus, et quelques autres. Ainsi, s'il3y soDt not6s, c'st seulement pour marquer que cesauteurs se sont 6cart6s en quelque chose des sentimentsque l'Eglise de Rome soutenait alors, el pouravertir les lecteurs de s'en dfeBer et de les lire avecpr^caution. D'ailleurs, comme on trouve d'autres erreuradans les ouvrages de Fauste, sur la nature desanges et des Smes, qu'il croyait, comme Origfene etplusieurs anciens, compos^es d'une matifere trSssubtile,et differente de celle de nos corps, Dieu seul,selon lui, ^tant un pur esprit, GSlase aura pu avecjustice mettre ses ouvraf?es i Tindex, sans avoir euen vue de condamner particuliferement ses livres (256)Bur le libre arbitre et sur la grdce, dont il n"6tait pastaire r^ponse, et elle fut telle qu'il3 la pouvaieot demander.On ne peut assez s'6tonner que cea pr6lats,qui assurSment ne manquaient pas de lumi^res, etqui fetaient en assez grand nombre pour examiner kfond les livres qu'on leur avait envoy^a, car (259) ily en eut quinze qui souscrivirent h la rSponse queleur fit saint Fulgence ; on ne peut, dis-je, assez s'6-tonner qu'il8 aient approuvS la profession de foi queles moines de Scythie leur avaieat envoyfie. Gar entreplusieurs sentiments pieux et oatholiques qu'ellerenferme, il y en a de trfes mauvais et notoirementhirfetiques : telle est, par exemple, cette proposition :Uhomme, par le p^che, a perdu sa liberU ; et celle-ci :Dieu ne veut pas sauver tout le monde ; et quelquesautres.La rfeponse des confesseurs d'Afrique rendit leamoines de Scythie plua fiers et plus insolents ; et,quoiqu'il n'y ttl pas fait mention deslivres deFauste,encore question, et qui peut-fitre n'avaieBt pas encore B ils ne laissferent pas de publier que c'en fetait la con-616 corrompus. Car, s'ils avaient 6t6 dSs lors condamn^spar le saint sifege, les moines de Scythien'en auraient pas poursuivi si vivement la condamnationvingtquatre ans aprfes la publication dece dteret. Et on n'aurait pas vu rEglise de Constantinopleet presque tout rOrient divisSs 4 leur occasioD,ni un grand nombre de personnes de distinction,dans le clergfi, dans Tetat monastique et dansle monde, prendre parli pour leur dfefense contreUD petit nombre de moines qui poursuivaient leurcondamnation. Cest ce que noua apprenons der^vfeque Possesseur, dont nous avons dk}k parlS, etpar la lettre qu'il ^crivit au pape Hormisdas, k la sollicitationde plusieurs personnes de qualit^ quivoulaient savoir de lui ce qu'il en pensait, et quellesfelaient sur ces matiferes les sentiments de ces confrferesles 6v6ques d'Afrique. // /aut, icrit Possesseura ce pape {Tom. IV Cone., p. 1529) recourirau chef quand il s'agit de la sante des membres du C la libertfe, sans parler de Fauste ni de ses 6critscorps (a) .Quelques-uns de nos freres (25l)sont scandalisisdes icrits de Fauste sw la grdce, d'autres les sou-reprisentaient qu'il ^tait fScheux de noter la mfe-D'autres, sans d^clarer pr^cisfement leurs sentimenta,moire d'un saint 6vfique qui avait toujours et6 forttiennent. lls m'ontconsuUi ; je leur ai dit que les ecritsdes iv^ques ne tiennent pas lieu de loi, comme les Ecriturescanoniques ou les decrets des conciles, mais qu'onz6\6 pour rhonneur du saint-sifege, qui avait parudans Rome avec distinction, et qu'on pouvait regarderles doit estimer ce qu'i/s valent sans prijudic.e de lacomme T^me de tous les conciles qui 8'6taientfoi. Ils ont pris ma riponse pour une excusepourquoi je vous envoie mon diacre Justin, vous: c'estprianttenus dans rOccident pendant sa vie ;qu'en le condamnanton condamuait les Eglises des Gaulea, quide diclarer par 1'autorite apostoligue ce que vous croyez n'avaient presque point d'autre3 sentiments que luides icrits de cet auteur ; d'autant ptus que vos fils 8ur la grfice.D'autre3 enfin, plus politiques que ceux-ci, pourVitallien, maitre de la mtlice, et le comte Justinien di-m^nager les esprits et ne donner le tort k personne,furent d'avis (261) de s'en tenir a la rfiponse de TSvfiquePossesseur, et de dire comme lui qu'un 6vSqueparticulier ne faisait point la foi de rEglise;que sont^moignage n'avait d'autorit6 et n'6tait recevablequ'autant qu'il se trouvait conforme aux v6rit6s rfiv61eesvcicca uc de i-^icu Dieu uauQ dans ici les Ecritures et aux d^cisions desT\k combattre (258j la doctrine de Fauste, ils 6crivirent U conciles oecumSniqueasirent aussi d'itre instruits par voire reponse. Getteletlre est ^crite avant le mois de juillet de Fann^e520, puisque T^vSque Possesseur y parle du comteVitallien comme d'un homme eneore vivant, et qu'ilfut tu6 ce mSme mois, ainsi qu'on Ta dit.Comme les moinea de Scythie, qui se disaient zil^sdisciples de saint Augustin, ^taient des plus ardentsdamnation. La querelle s'6chauffa plus que jamais, etle pape se trouva dans la nficessite de prononcer surces queations qui faisaient tant de bruit, pour en arr^terlea suites qui ne pouvaient fitre que trfea funesteai rEalise.Les thSologiens de Rome furent de nonveau assembl^set se trouvferent partages sar les moyensqu'on devait prendre pour terminer ce diff^rend. Lesuns voulaient que les livres de Fauste (260) fussentd6clar6s hferfetiques, et qu'on flt le procJs k sa mfemoire.Le pape G^ase, disaienl-ils, leur avait fray6 lechemin k cette condamnaticn. eu le mettant au nombredes livres apocryphes; et il leur paraissait qu'ilfetait important de soutenir le jugement quc le saintsifegeen avait d^ji port6. Les autres, plus mod^res,disaient qu'on devait suivre Texemple dea ^vfiquesd'Afrique, et se conlenter comme eux d'6tablir lala saine doctrine sur les matiferes de la grdce et dede leur cfltfi a diff^rentea Eglises, comme pour lesconsulter, mais dans la v^ritfe pour en avoir des t6-moignages qui fussent conformea k leurs pr6jug6s, etqui missent au rang des p^lagiens tous ceux quietaient dans les sentiments de T^vgque de Riez. Ilsen voulaient nommSment k Possesseur; et, commeil paraissait port^ pour la doctrine de Fauste, ils auraientM bien aises d'avoir de quoi le faire condamnercomrae h6r6tique.D'abord ils s'adress6rent a rEglise d'Afrique. Lecourage invincible de ses confesseurs et de ses martyrs,qui remportaient tous les jours de nouvellesvictoires sur les ennemis de la foi, et un grand nombrede savants prfelats qu'elle avait alors, la rendaientune dea plua illustres egliaes du monde. Ils luienvoyferent les livres de Fauste, et les adressferentLe pape, qul se trouvait fatigufi de tant de troublesdont son pont'ficat avait dfijk &ti agit^, penchaitaasez de ce c6t6-ia. ; mais, lorsque Boece se futexpliqu^ sur ces matiferes si fipineuses et ai dSlicates,et qu'il eut dit son sentiment, il fit changer le pape,et le ramena au sien, qui ^tait le plus sage et celuiqui convenait davantage dans une conjoncture si difficile; car il faiaait honneur au saint-sifige par unedScision prSparatoire, et il conservait dans sa puretSle prScieux d6(i6t de la foi et de la Joctrine, sansflitrir la m^moire d'un savant 6v6que, mort en odenrde saintet^ et dans la communion de TEglise catholique.Le sentiment de Boece fut donc de renvoyerles parties aux auciennes d^cisions, de d^clarer querEglise 8'6tait d6ji assez expliqu6e sur ces matiJres,qu'il ii'6tait (262) pas de sa dignitS de prononcer(«) Remarquez I'ancien usage des ^v^ques et desEghses particuhferes, d'avolr recours au saint-sifigequand il s'agit d'une doctrine qui int^resse rEgliseen gineral, et de lui en dfifirer la dScision.

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