11.07.2015 Views

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

d'ailleurs^14i9 BOET<strong>II</strong> YIT^ ET OPP. DESCRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1450n'est pas que votre consulat soit destilue de cet avan- ^ copta ce parti, mais il fut bien siirpris lorsque le coniage,o?i y trouve des combats et des bntaiUes gagiies en Eul lui Dt savoir que non-seulement il devait se faireties-grand nombre, puisque loule votre vie jusqiCd un houDcur et un plaisir de consacrer sa maison ipreseiit n'a ele gu'un combat conlinuel et un tissu ile rutilite publique, niais cmcore qu'il n'etait pas dignevictoires remportces sur 1'errctir, sur le vicc, ct sur1'ignorance, mcnstre infinimcnt plus dangcreux etplus a craindre que tous tes barbares qui mena^.aicnt1'Empire {oj.(Ul) Les esperauces qa'oa avait congues de ViUvatioade Bofii;e, toutes inaguiriques qu'cllos etaient,ne lurent pas vaines : il rt^iiondit parfaiteuieut A l'uttenlequ'ou avait de lui. Des ce moment il se regardaconime un homme qui ne devailplus vivro que pour sapatrie, ct n'avoir plus d'autre iuleret [LiO. i de Cons.p. 4). Toutes ses vues, toutes ses demarches ne tendireutqu'a l'utilit6 des peuples, qu'au repos et qu'ala satisfaction des gens de bieu. A une capacite profondedans les afTaircs il joiguait une iDtogrite iaviolable;ainsi il i^^tait a r(>preuve de la surprisc et de lainfiaie, qu'il avait fait eclater eu miUe occasions ; carles grauils, ajoutait-il, ue sout pas les peres despeuples seiilement pour leur (U9) commauder, maiseiicore pour les nnurrir et les soulager. Quand on abeaucoup reqa de Dieu, on doit aussi donner beauconp,et c'est uue ingratitude iucnncevable envers luiqne dc ver?er seulement pen a peu, et comme goutteb. gontle, les cousolatious et les bieas sur les pauvres,quaud Uieu les a riipandus sur nous avec tant deprofnsioD. Cest ce qui a fait dire k un 6crivain denos jonrs {Bnill. ad 23 Octob.) que Bocce, dans sa ma-corruption. L\ fermele et le courage avec lesquels ilgmainteuait la saintetfi des lois et defendait les pauvres et les faibles de ropprcssion des miichants, inspiraieutaux liborlins meine de la v6u4ration pourla vertu. Elev6 au-dessus de crainte de se brouil-laler avec les miuistres el les favoris du priuce, quiabusaieut de sa coufiauce, quiconqno7'altaquait lajustice ou riDUOCence devail s'allendre k trouver daasle nnuveaii consul un homme inllexible, que rienu'etail capable d'ehranler. <strong>II</strong> ne conuaissait plus sesproches, ses parents (11!)) ni sps amis, dis qu'ils'agi5sait du biea public. Kq voici un exemple siugulier.Eunode, dont nous venons de parler, lui elailfitroitement uni par les lieus du sang et de ramitic.Leur union 6tait fond6e non-seulemeut sur la syinpathieet les seutiments de vertu qui leur claicntcommuas, mais encore soutCDue par un commcrcode litteraturc qui lie davuutnge les coeurs et lcsesprits. 11 arriva que les magistrals de Milan, daus le pdesseiu de faire ou d'ag.-audir uue place publiqucpour 1'ornement de leur ville, abattireut plusieursmaisons. L'espace n'6laDt pas cncore asscz elcndu,ils eu prirent uue aulre qui appartenait ii l'cveque dePavie. 11 eu avait h6rite d'une de scs taotes, qui Uiiavail tenu licu de pere et de mere dans sa jeuocssc,et dont la aiomoire lui etait tres-cherc (i). Ce ue futpas sans douleur que rcvfique se vit ravir uii patrimoinequ'il ne poss6dait pas saus atlache {Hnn. ep.lib. V<strong>II</strong>I, ep. 37). 11 s'ca plaiguit plusieurs fuis aucousul, et (UG) le pressa par ses lottres de conimar.-der qu'oa lui conservat sa maisou ; mais Boiice nelui rcpondit rien sur cet article, soit qu'il ciCit sesparenis aussi delach6s des bicns de la terre qu'ill'etait lui-meme, soit que les iilTairos dont il 6lailouvirouD6 ne lui permissent pas dc faire toule i'LtleDtiouqu il devait a sa dcmaude. Le silcDce deBoiice obiigea reveque a prcadre un autre parli, etde s'adresser directemeat aux mugistrats de Milan.<strong>II</strong> leur fit connaitre qu'il etait proche parent du coa-Eul et son ami. A ce nom les inagistrats reponJirentaussitot qu'il 6taient prSls de le d6dommager,mais qu'ils ne pouvaient se passer de la maisou,parce qu'il elait absolument n6cessaire de rabattrepour rendre la place r6guliere ;puisqu'il avait l'honneurd'appartenir a Boiice, qu'iis voulaient biea s'earapporter a lui pour en r6gler le prix. Ennode ae-de lui d'en exiger le dfidommagement, puisqu'il (117)n'ea avait pas besoia pour vivre, rev6ch6 de Pavie luifournissant des revenus pias que suflisants pour sonentreticu.Ce qu'il y a de plus admirable dans cctte conduite,c'eft qii'il faisait le premier oo qu'il conseillnib auxaiitres car s'il exhortait au desinteressement, ce;n'etait qu^apres avoir riipandu avec profusion sesbiens sur les pauves {Procop. ile Bell. Goih.). Toutle moude trouvait ua libra acciis aupres de lui, ilsuflisait d'etre raalheureiix pour en etre ecout^. <strong>II</strong>regiirdait le citoyen et 1'elraDger d'ua mi5me oeil,purce qu'il n'envisageait jamais que Jesus-Christdans leur pauvrcte. Penetrant jusque dans les maisonsles plus secretes et les plus rcculees, dans celiopitaiix ou rinfirmili joiale k la pauvreti5 fait desij^g^^[^j,gg jg Jesiis-Chrift un speclacle digne de lacompassion chretienne, dms ces lieux solitaires,dans ces retraites sacri5es, oii la cupidil6 et Tamourdu siiele n'ayant point encore eu d'entrSe, on nepoasait qu'a servir Dieu et a chauter ses louaupessaus aucune iuquietu.le de la vie ni du lendemain :la il nSpandait a pleiues maias les bicus imuientesqiie ses (<strong>II</strong>S) peres lui avaieut laiss6s, et tout ce quela faveur du priace. les iSmolunients de ses diguit^set de ses charges pouvaient lui rapporter : c'6tait unde ces hommes de misijricorde, comme parle TEcrilure{liccli. xliv), dont la pi6le 6tait iniSpulsable. Oneul dit que Dieu ne l'avait comblS des bieas de laforlune (|ue pour faiie voir ea sa personue jusqu'oupouvait aller la charitfi d'uu veritable chrfitien.Uno do fo-i nnximes {Boct. pr,rf. nd lih. Arist.) iStaitqiie les personnes couslituees cu diguitii tiennent en cemonde la place de Jdsus-Christ, et doivent par conseqncutformer leur couduile sur ses exemples ;que cediviii Sauveur, Dou conleut de uous avoir tout donn6,s'etiiut eucore doune lui nieme, et ayant employfitoule sa vie ii souluger les malheureux, a guiirir lesmalades et a cousoler les affligfis, il etait juste queceux qui le^ repr6senlaieDt ici-bas Timitassent moinsdans sa imissauce et daus sa gi-andeur, dont il avaitdonni raremeot des marques, que dans sa eharitiS(n) On trouve dans celte lettre uoe preuve certaineque Boece n'avait pas 6l6 d6sign6 consul d6s rann^e487, comme quelques historieus I'out avaace, cartnnode n'6lait pas alors 6veque, ni m6me eDgag6dans le clerg6 ; a peine avait-il en ce temps-la quatorzeans, puisqu'il est d6c6d6 en 521, dg6 seulementde'.48 ans il parait, par la suite de toute lalcttre, qu'elle est ecrite a une personne qui n'avaitpas encore exerc6 la charge de coasul, puisqu'il luidonne la qualite de caodidat, qui ne convieadraitPatrol.LXIV.j, gislralure, s'6lait comport6 comme auruit pu faire le" jilus saint 6veque dans le gouveruement de sondioccse.Les coasuls, dans lcur marche, elaient toujourseaviroDn63 d'un grand Dombre d'officiers, et precedcsde leurs g.irdes ; pour Boii.e, il ne souffrait queceux qui portaient les marques de sa dignite, et onue voyait aupres de lui qu'une foule de pauvres quilui douuaient mille b6nedictions, qui louaient sa chanuUcmenta une personne dcsign^e oonsul pour lasecoude fois. Cest ce qui a d6tcrmine le cardinalBaronius a fuor la dale de cette lettre a rannee5l0,qui est celle oii Boece fut effectivement d^signe cousulpar le senat et a la nomination du roi Th6odoric,(i) <strong>II</strong> parait que Boece y avait aussi quelque pr6-tention, mais qu'il Tavait abaudoUD^e a Ennodecouiuie ua foads qui lui elait peu utilc. Ibid. Enn.lib. vni.46

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!