11.07.2015 Views

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

t. II (PL 64)

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1 . . . , . .. ,1434 APPENDIX AD BOETIUM. 1432flges du monde et de sa durfie qu"ils ont bornfie k six ^ bassadeurs, peut-fitre pour lui demander une de spmille ans. Le monde, dit il, est designe par l'iclat du filles en mariage pour Sigismond, son fils. On nmitat et par la rondeur -de la ' .m^^mnaie.; les six mille trouve pas le sujet de cette ambassade assez marqu6ans de sa durie, par les six niille deniers dont le soud'or est compose, et ies douze niois de 1'annie le sontpar les douze onces de la live.Enfin Th^odoric flnit sa lettre en marquant 4 Boeoequ'il preod uu siogulier plaisir k s'entreteuir ainsiavec lui, parce qu'il sait qu'il parle k une personnequi n'ignore rien de toutes ces choses et qui est parfaitementinstruite dans toutes les sciences divines ethumaines.Le fameux Gassiodore Stait alors secrfitaire deThfiodorio, c'e8t ce qui nous peut faire croire que !alettre est de lui tout entifere, et que Thtodoric n'adans 1'histoire, mais il est constant que Sigismond,vers ce temps-la, 6pousa Ostrogothe, une des fillesnaturelles de ThSodoric, et ia belle-soeur d'Alaric[Jornandes de Heb. Get., 88).Les Bourguignons, alors peuples grossiers, itant kRome, y avaient vu des cadrans solaires et deshydrauliques, qu'ils admirferent parce qu'ils n'en connaissaientpas ia structure. lls priferent Th^odoric d'enenvoyer a Gondebaud, comme la chose qui pouvait(53) lui 6tre la plus agr^able. Pour les satisfaire,Th^odoric fit chercher dans ses Etals les personnesles plus capables de rfeussir dans ces sortes d'ouvra-fait que la siguer. Elle est Lrop spirituelle et ie style ges. <strong>II</strong> en ecrivit encore a Bogce comme au plus habilemalhematicienqu'il y eiit en Italie. Sa lettre,en est trop brillant pour filro la production de Thfeodoric.Outre le style de Cassiodore, qui s'y fait reconnaitre,on y trouve tous les jeux de son espritest remplie de tout ce qui est capable de flatter unainsi que les pr^cfidentes, est du style de Cassiodore,Boece s'acquitta de sa comraission avec tout le soin B bel esprit et de toucher un bon coeur. Pour le perll\,,tr,l'knK:l„4^A I . ,. , . . 111.-et toute rhabiletiS qu'on pouvait en attendre. La r6forme (30) de la monnaie, des poids et des mesuresfut faite en Iris peu de temps, portSe et suivie jusqu'auxextrSmitSs de l'empire. L'ordre dans le commercefut ainsi rStabli, et les troupes de TheodorieapaisSes. La sagesse de Boece dans le gouvernementet son habilet6 dans toutes sortes d'art3 et de sciencesne contribuferent pas peu k ^tendre la r^putationde Th^odorii! et a faire rechercher son amiti^ par lesprinces ses voisins. Clovis, inform^ de la magniflcencede sa cour et de sa table, le pria de lui euvoyer unmusicien qui sCit parfaitemeot chanter et toucherles instruments. Thiodoric s'adressa k Bo6ce commek l'homme le plus profond danseftt daus ses Elats, et le cbargea d'enla musique qu'il yfaire le choix.Par la lettre qu'il lui ^crivil, il paralt que Clovisii'^tait pas encore chrfitien, car Thiiodoric fait esp6rerk Boece qu'il aura l'avantage d'adoucir les ccEurs 16-roces des Fran^ais gentils, et de les dompter comme COrph6e avait fait autrefois les animaux et les monstrespar l'harmonie de ses instruments et par la douceurde sa voix. <strong>II</strong> fassure encore qu'il lui fera autantde remerciments du soin qu'il aura (51) prisde bien ex6cuter ses ordres, qu'il en recevra lui-mfimede la part de Clovis [Apud Cassiod. Var. lib. ii Ev^'40).'Bo6ce trouva un musicien tel qu'il le souhaitait etassez t6t pour le faire partir avec les deux ambassadeursque Th^odoric envoyait k Clovis le f^liciter dela gracde victoire qu'il venait de remporler sur lesAllemands a Zulpik, que les anciens appelaieut Tolbiak.Ou ne pouvait pas la relever avec des termesplus pompeux que ceux dontse servit Thiodoric, maiseu le priant d'6pargner les restes de cette nation fugitive,qui 6tait venue chercher un asile daus ses Etats.Tout habile qu'il 4tait, il ne laissa pas de faire aperoevoirqu'il redoutait d^ja lui-m6me la puissance et.elles marquaient exactement le cours du soleil, de laluue et de tous les astres, sans roues, sans poids etsans ressorts, (35) par la vertu d'une certaine quantit6d'eau enferm^e dans un vase d'6tain en forme deboule qui tournait incessamment, entrainfee par sala valeur de Glovis et celles de ses troupes. Nos his- D propre pesanteurtoriens jusqu'i prSsent ont paru faire peu d'attentionaui lettres de Thfeodoric k Clovis (a) ; cependant ilya (52) peu de monuments plus certains dans Thistoire,ni qui soient plus glorieux k la France. Thfiodoricfinit sa premifere lettre en souhaitant que le musicienqu'il lui envoie et qu'il assure 6tre tr6s habilesoit assez heureux pour charmer la puissance deClovis par les doux accords de sa voix et de ses instruments.Presque en m6me temps BoSoe fut charg^ d'unetroisifeme commission de la part de ThSodoric, dontil ne s'aoquitta pas avec moins de succfes. Gondebaud,roi de Bourgogne, lui avail envoy6 des am-suader de rimportance de la commission dont il lechargeait, il lui repr^sente d'abord qu'il est du devoird'un prince de ne jamais nSgliger de rendre ases voisins tous ies bons offlces qui dipendent de luiet qu'il8 en attendent, parce que le plaisir qu'il leurfait, quoiqu'en chose de peu d'importance, a souventplus de pouvoir sur leur esprit que toute la forcedesarmes; en second lieu, que les moindres actionsdes souverains sont toujours trSs grandes, sans enexcepter mfime leurs divertissements, parce qu'ellesODt toutes uc rapport immfediat au gouvernement deTEtat (0). EnSu, aprfes uoe longue §num6ration destalents de Boece, il relfeve particuliSrement son habilet6dans (34) les mathSmatiques ; et afln de Tengagera entreprendre plus volontiers les ouvragesque les ambassadeurs de Gondebaud lui avaient demand^s,il y intSresse sa gloire et sa propre reputation.Votre nom, dit-il, deviendra eilibre dans toute laBourgogne, vous aurez 1'honneur d'avoir introduit chezcette fameuse naiion les beaux-arts, el la gloire en rejaillirajusque sur Rome ; car ce n'en sera pas unepetite pour elle d'avoir par votre moyen contribui drendre polis des peuples si renommis. N'ipargnez doncni soin ni dipense ; mes trisors vous sont ouverts.Bofice se fit un plaisir de contribuer a la satisfactionde Th6odoric et de Gondebaud. <strong>II</strong> fit venir detous c6t68 les maitres les plus babiles, et travaillalui-mfime aux hydrauliques et aux cadrans solairesavec tant de succfes, qu'ils fireut radmiration desRomains et des Bourguiguons. <strong>II</strong> en fit pour tous lesdiffi^rents aspects du soleil. Pour les hydrauliques,On les regarda en Bourgogne comme des prodiges.Les Buurguignons ne pouvaient comprendre commentces machines marquaient si exactement toutes lesheures du jour et de la nuit sans 6tre dfeplac^es, ousans qu'on avangat le style. Ils firent longtemps lagarde auprfes pour B'assurer que personne n'y touchait,et reconnaissant enfln la verit6 du fait, ils crurentque quelque divinit^ les animait intSrieurementet leur donnait tous les mouvements si justes et simesur^s qui 8'y faisaient remarquer.(a) L'inscription des lettresde Theodoric k Glovis esttelle: A Luduin, roi des Francais {Ibid., ep. 41). De cenom Luduin, qui 6tait celui de'la famille de Clovis, lesLatias ont fait dans la suite Ludovicus, Clodovecuset Clodovsus, selon la diff^rente diction des nationsJlais s'il n'y eut pas quelque chose de divin dans lemouvement de ces machines inconnues alors auxBourguignons, il y eu eul certainement dans les ciretdes sifecles. Jornandfes le nomme aussi Lodoin(lib. de Reb. Get. 88).(6). Sit ergo pro republica et cum ludere videmur{Theod. apud. Cass. l. ii,[ep. 4, 5).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!