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t. II (PL 64)

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14S3 BOET<strong>II</strong> VITiE ET OPP. DESCRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1454Tait leB terrasser. Ils fetaient Goths, comme on Ta ^. sateiirs pouvaient §tpe suspects, parce qu'ils timoiremarqu^.etBoSce Stait Romain. Ils firent eotendre auroi que c'6tait [k uue adrease des Roniains, qui voulaienlle reduire en tutelle ;qu'apr6s lui avoir en1ev6sesplus fiii6!es servileurs, et 6lre venus h bout d'eloignerd'aut)r6s (127) de sa personne ceux de sa nationcapables de les servir dans le minislfere, ils le r^duiraienti la n6oessit6 de n'avoir plus aupres de lui quedes Romains ; dfes qu'il leur aurait ainsi coii£ii5 touteBOQ aulorit^, qu'ils 8'emparaient du gouvernement, etne lui laisseraient plus que Tombre de la royautS.Soit que Th^odoric les crut, soit qu'il ne voulCitpas perdre tout a fuit des gens qu'il avait honorfis desa confiance, il les laissa impunis. Cependaut il parutsi persuadfe de la droiture du consul et de soninti5grit6 daus radministration de sa cliarge, et siitonnS de la fermetS do sou zfele pour la justice,qu'ils viretit bien qu'il ne faliait pas tomber une sccondefois entre ses mains. Ils se continrent qiielquetemps ; le public profita de leur juste apprShension ;get iis dissimulferent avec BoSiC en attendant Toccasionde s'en venger. Ainsi se passa Tann^e de sonconsulat, qui lui acquit beaucoup de gloire devantles hommes, et infiuiment davantage de m^rite devantDieu, qu'il avait toujoura eu vue dans toutes sesentreprisos.(128) Ce qui distingua parliculifereraent Bofice dansce consulat, c'est qu'il rexerga seul. (Papebroe. ad 27maii, p. 704). Non-seulement c'est une marque d'honneurtoute particulifere, mais une preuve de sa hautecapacitS, et uu t6moignage cerlain de la confianceque le prince et le siaat avaient en lui {Bnron. ad ann.510). Je ne vois donc pas quelle raison a pu porterraunaliste de Rome, contre le sentiment des auteurs,h lui donner Eutaric pour collfegue, car Eutaric negnaient depuis loiigtenips leur chagrin contre C6-saire, qni les avait repris souvent de leur mauvaiseconduito, ils se saisirent de sa personne et renToySrenteo Italie.L'affaire elail deiicale, et le saint avait tout h cfaindred'unecour liSrelique ; il avait besoin d'un protecteurqui prit sa d(ifease en maiu, et qui fit connaitreaon iuuocence. Mais ou en trouve-t-on, et quiose a la cour prendre le parti d'un homme accusfid'un crime d'Etat ? Le peut-on faire sans rendre safidSlite suspecte, et sans 8'exposer a une disgrilce ?La (131) cour est ordinairemeut uii pays fitrangerpour les saints, et celle de Thfodoric T^tait plusqu'aucune autre au saint dvfique d'Arles. <strong>II</strong> n'y connaissaitque BoSoe parla rfiputation que sa vortu luiavait acquise dans toutes les provinces de lEmpire :il s'adressa donc a lui. Quoique ce miuistre n'ignordtfut disign^ consul qu'en 517 (Cassiod. Chron.). Boiiceaurait eu bien a souffrir d'un tel collfegue (n). Cetailun trfes-mfechant homme, ennemi jure des calholi-pas que Theodoric fi*it prfivenu contre TSvfique, etque les officiers de la garnison d Arles lui en eussentfuit une peinture fort d^savanlageuse, comme il nese conduisait pas n^anmoins par les fausses maximesdes sages du monde,il voulut bien se charger de ladefensede Taccuse. Tout autre que Boece Taurait refusSe.C^saire 6tait 6v6que d'une place frontifere,accueS par ses propres eccl6siastiques, el connucertainement pour avoir beaucoup de liaison avecles eufauts de Glovis, qui faisait comme lui profeSfionde la religion catholique : c'6lait un gramlpr6,ug6 contre lui ; on aurait cru d'abord qu'il auraitbien pu leur avoir donufe avis de l'6tat de In place,et les inviter a ;sa conqu6:e. ftlais les saints raisounentd'une manifere toute differente des gens dumonde ;comme ils savent (132) que celui qui est fldfelei Dieu Test aussi a son prince, et qu'on se rotirede rob^issanee due au CriSateur sitot qu'on sesoustrait a la puissauce temporelle, connaissant \'kvfiqued'Arles pour un homme d'uiie ^minente sainques,toujours (129) dispos6 h leur faire de la peine q tet6, 61oign6 de toutes les intrigues seculiferes, etdans les occasionB, comme il ne le marqua que trop uniquement occupfi du soin de son troupeau, Boecedans I'affaire des Juifs de Ravenne lorequ^il fut fail fut bient6t persuadfi de son innocence et se crutconsul.obligfi de la fairo connailre au roi. Mais Dieu, qui seLa cour, ennuySe du s^jour de Rome, vint passerquelque temps h Ravenne, et Coece eut ordre de laBuivre. A poine y fut-il arriv6, que saint Cisaire,6v4que d'Arles, y fut amenS pour se justifier auprisde Thfiodoric d'un crime de ffelonie dont il 6tuit accus6.Arles appartenait alors i Th6odoric, commenous ravons d6ji remarqu6 ; il y entretenait une fortegarniBOn de Goths pour la dfefendre contre les Fran-Qais, qui avaient dija fait plusieurs tentalives pour6'en emparer. Je ne sais par quel hasard ils y pr6-sentferent 1'escalade dans un temps oil elle 6tait peusur ses gardes. Les magasins 6taient d6nu6s de toutesles munitions nScessaires de bouche et deguerra,rSservait de la faire connslire lui-mSme, lui qui tiententre ses mains le toeur des rois, tourua tellementcelui de Th6odoric en faveur de C6?aire, que sonvoyage k la cour lui acquit infinimeut plus de gloireque ses ennemis n'avaient pr6tendu lui faire de oonfnsion.Le saint 6v6que n'eut pas plu(6t 6t6 admis a Taudiencedu roi, que ce prince se sentit saisi d'unesaiute frayeur, el d'une profonde v^uferation pour sapersonue. <strong>II</strong> se leva de son tr6ne, se dfecouvril, etlui fit un accueil si favorable, que toute la cour enfut 6tonn6e ; et, sans lui dire uu niot des plaintesqu'on avait faites contre lui, il lui demanda 8'il n'6-et peu s'eu fallut qu'elle ne succombfit sous les effortstait (133j pas bien fatigu6 du voyage, ce que faisaientet sous la valeur des troupes frangriises : cepen-ses Goths dans Arles, s-il en 6tait content, si le peu-dant elles furent repouss^es. Les Fraugiiis relire.^, r> ple n'etait point vex6 par ses offi.iiers, et s'ils obseret Talarme apais^e (Vit. S. Ccesar, lib. i, num. 9),vaieut exactement la discipliue aiscipnue et ei les ordres orures qu'il ii leurune action si hardie donna beaucoup a penser; on avait proscrits.crut (130) que les Frangais n'auraient jamais eu latfimSrit^ de risquer oette eutreprise 8'ils n'avaient euquelque intelligence. dans la ville. Sur ces entrefailesdeux ecclSsiastiques m^contents de leur 6v6qiie vinreutle d6f6rer au gouverueur, et raccuser d'eutretenirdes inlelligences secrfetes avec les ennemis,ajoulant qu'il y avait beaucoup d'appareuce que c'6-tait par son moyen qu'ils avaient oonnu Tetat de laplace. Les officiers n'approfondirent pas davautagela chose, et, sans faire rMexion que les deux accu-Ce fut u:ie ^trange surprise pour toute la cour,qui ne s'atlendait h rien moins qu'a un accueil sifavorable ; mais elle fut bien plus grande quand \'kvgques'6tant retirS, le roi, adressant la parole auxcourlisaus qui renvironnaienl, leur dit : Dieu punissenlc-nx qui ont fait faire inutilement un si longvoyage d ce saint homme ! j'ai trembl6 h son entrSe,il a un visage d'auge : il n'est pas permis de pensermal d'un pr61at si vSnSrable. Le prince n'en demeurapas 14 ; silot qu'il sut revfique retour hde(fl) <strong>II</strong> 6tait gendre du roi, et avait fipousfi sa filleAmalasunte, par contfiquent avait un gros crfidit ila cour de Th^odoric. Quelques Juifs de Ravenne6tant venus insulter les catholiques dans r(5glise ouils fitaient assemblfes pour chanter les louanges deDieu, ceux-ci, au sortir de roffice, furent metlre lefeu a la synagogue.Les Juifs en porterent leurs plaintesau roi, et par le conseil d"Eutaric il ordonna quelasyjagogue serait rStablie aux dfipens des catholiques,et donna aux Juifs pour dfedommageaieut la chapellede Saiut-fitienne et celle de Saint-Sylvestre de V6-rone.

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