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t. II (PL 64)

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'1509 BOET<strong>II</strong> VIT^ ET OPP. DESGRIPTIO GALLICE ADORNATA. 1510du culle rendu a Boeoe comme un vfiritable martyr ; A. beau de Boece leur est tomb^ en partage, les chanoimaispour rautoriser davantage, on a tru devoir y nes ayant conservfe celui de rEvangile, ces ermi-ajouter que, par le Brfiviaire de Milaa, imprimS en1539, il paralt qu'on en faisait dans cette (325) eglise,le 23 octobre, une mfemoire solennelle sous le nom desaint Severin, martyr, qui est celui sous lequel Bogceest le pius connu dans rEglise, et chez les compilateursdes martyrologes. Les anciens historiens de savie disent expressiment que l^Eglise aprfes sa mortlui rendit les honneurs qu'elle avait coutume ded6f6rer aux eainls martyrs, parce qu'il avait souffertpour avoir pris la d6fense de la foi catholique eontrela perfidie dea ariens. (Mari. Rota. in Vit. Boet.)tes, qui croient avoir un droit gpicial sur les reliquesde Boece, ont pris un soin particulier d'ornerson (328) tombeau, et d'y entreteuir la d^votion despeuples.Le concile de Trente n'y a pas peu contribu^, car,ayanl ordonn^ qu'on raserait tous les tombeaux quise trouveraient dans les ^glises ^lev^a de terre, a larSserve de ceux des saiats recouaus, et des commissairesapostoliques ayaut klk envoyis pour faire ex6-cuter son decret dans toute ritalie, on en rasa quelques-unsdans celle de Saiut-Augustin de Pavie ; maisle tombeau de Boece fut religieusement conserv6Ils ajoutent meme que les habitants de Pavie onttoujours 6t6 si pr^venus de respect envers leur saint (Silveslre Moral. in Alarioc. Retig. l. iv. p. 27i;patron, qu'ils ont transmis a la postSritS de sifecle en preuve 6vidente qu'il etait regard^ comme un sainten possessiou de la gloire dont on pouvait r^clamersifeole par uue tradition constante un fait dont je nevoudrais pas filre garant. 11 est presque semblable i rassistance auprfes de Dieu. Cest pourquoi le saintsi^gecelui que la simple anliquitfe a rapport^ autrefois delaisse une entifere libertA aux ^glisea d'Italie desaiut Denis le patron de Paris. <strong>II</strong>s tiennent pour con- g lui rendre un culte public, et ne d^sapprouve pas que" ""stant que Boece, ayant &li frapp6 par le 'bourreau, les martyrologes et les icrivains eccl^siastiques luiavait regu ou soutenu sa t^le entre ses deux mains ;donnent la qualite de saint et de martyr, quoiqu'oaque lui ayant demand6 ensuite par qui il croyait avoir n'ait jamais fait d'autres c6r§monies pour sa canoni-et6 frapp6, il avait r^poudu que c'etait par les impies,et qu'il 6tait venu la portant ainai entre (326) sesmains jusqu'Si une 6glise voisine ;que, s'etant mis kgenoux au pied de Tautel, il y avait regu les divinsmystSres et 6tait expiriS un moment aprfes. Si ce faitne paralt pas vraisemblable, rancienne tradition pourla sainteti et la vfiniration du martyr n'en est pasmoins constante.L'empereur Othon <strong>II</strong>I voulut signaler sa pi6te enversce saint homme en lui faisant 61ever un mausoleede niarbre des plus riches. <strong>II</strong> fit graver au-dessus sonfeloge. Gerbert, philosophe et pofete, qui depuis fut61ev6 au souveraiu pontifioat, sous le nom de Silvestre<strong>II</strong>, le fit en vers. Les voiciRoma potens dum jura suo declarat in orbe,Tu pater, et patrlae lumen, Severine Boeti,Consulis offlcio, rerum disponis habenas ;Infundis lumen studiis, et cedere nescisGiiecorum ingeniis; sed meus divina coercet(327)Imperium muudi. Gladio bacchante GothorumLiberlas Romana perit : tu consul et exulInsignes titulos prEeclara morte relinquis.Nunc decus imperii summas qui priEgravat artesTertius Otto sua dignum te judicat aula.(Eternumque tui statuit monumenta laboris,Et bene promeritum meritis exornat honestis.Son culte devint encore plus c^I^bre dans le quatorzifemesifecle, aprfes qu'on eut joint aux chanoinesrfiguliers qui desservaient r^glise de Saint-Augustindes ermites vivant sous la rfegle de ce saint docteur.Comme reglise leur est devenue commune avec leschanoines, et que le c6t6 de TEpltre oii est le tom-sation que celle de lever son corps de terre, qui 6taitlamanifere ancienue de canoniser les saints. On ajug6 que la voix du peuple, soutenue d'une traditionde (329) douze sifecles ^tait suffisanle pour autoriserle culte qu'on lui rend, et c'est par ces consid^rationsque les historiens qui ont ^crit avec plus d'exactitudeles Actes des saints, et les critiques les plus s^vferesde notre siecle, aprfes un rigoureux examen do ceuxde Boece, n'ont pu lui refuser la qualitfi de saint et demartyr. L'honneur est grand d'avoir donne sa vieet vers6 son sang pour la juslice, pour la v6rit6 etpour la dSfense de la foi ; mais il est encore plusglorieux & Bo6ce d'fitre arrivfe \k par une fid^liti inviolablea tous ses devoirs, par nne innocence de vie,par la puret6 de res moeurs, et par une correspon-Q dance exacte, fidfele et constante k toutes les grScesdout la bontfe de Dieu I'avait prfivenu (Can. i Gren.Ferrar. p&r. Natat. Baillet, vie de S. Aug.)Cest pour honorer lamSmoire de ce grand horameet perpfituer son culte qu'on a recueilli avec soin toutesles circonstances de sa vie et de sa mort. J'espSreque les fidfeles en seront idifiSs, et y trouveront degrands motifs de consolation dans les adversitfes etdans les persecutions, qui sont ins^parables de la v6-ritable pi6t6. Ayant pendant sa vie aim6 si tendre.ment (330) rEglise, et signalfi tant de fois son zfelepour sa d6fense et pour la rSunion de ses membresdivisSs, on ne doit pas douter qu'affranchi des liensdu corps, et que favorablement 6cout6 de Dieu il nele sollicite encore puissamment pour lui demanderrunion parfaite de tous ses membres, et la pr^serverdes mauxdont elle est menac^e.(3) Ne connaitre rhomme que par ses actions extfirieures,c'est ne le connaitre que par la superficie.P6D6trer ses sentiments, dSvelopper ses intentions etles motifs de sa conduite, c'est le connaitre selon laplus noble partie de lui-mfime mais ajouter fi, (4) la;connaissance des actions extSrieures et des sentimentsdu ccEur celle des productions de resptit, c'e3t leconnaltre tout entier.Dans la premifere partie de cette Histoire, on a recueilliavec soin tout ce que Tinjure du temps et unelongue suite de si^cles n'ont pas kti capables d'ensevelirdans 1'oubli, des actions de Boece ; on a trac6aux yeux du public un portrait naturel de ce grandhomme : mais dans celle-ci, c'est Boece lui-mfime quise peint, c'est son esprit qu'il nous dficouvre, et qu'onva connaitre dans ses ^crits.On a d^j& remarqu^ quelles ont ^t^ les productionsSEGOKDE PARTIE.n de ce g6nie sup^rieur, que les plus grands hommesqui Tont suivi ont tous egalement admire, ceux mSmequi ont le plus briI16 dans les temps moins recul6s dunotre, comme Albert-le-Grand, saint Thomas d'Aquin,Bon disciple, et les plus habiles thSologiens qui sontvenus aprfes eux. Ils ont fait une fitude pai ticuliferedes ouvrages de Boece ;saint Tbomas le cite en milleendroits, et on peut dire sans flatterie qu'ils ont puis6comme dans une source pure et fficondece qu'ils nous(5) ont donn^ de plus solide et de plus achev6 sur leamatiferes de la religion dont Bo6ce avait eu oocasionde traiter. Ils n'ont fait qu'6teadre et d^velopper lesprincipes qu'il avait Stablis d'une manifere trop ooncisepour fitre ais6ment entendus par dcs gens moinsconsommfis que lui dans les sciences divines et humaines.Comme on n'a pu, eana distraire le lecteur de Tat-

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