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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LA GÉOMÉTRIE DES ASPECTS 81<br />

mée s qu'ainsi le veulent les lois géométriques de l'harmonie.<br />

Ou bien, comme le Pseudo-Manéthon, il aurait pu invoquer la<br />

révélation. « Inénarrables et infinies sont dans Téther les figures<br />

des astres qui se croisent dans leurs sentiers aux nombreux<br />

détours : j'expliquerai celles qu'ont choisies les dieux ^ ». Por-<br />

phyre aime mieux supposer que « chaque astre lance sept rayons<br />

(veut-il dire sept rayons seulement?), un en face, trois à droite<br />

et trois à gauche ^ ». Ce n'est pas une théorie, c'est un dogme ima-<br />

giné après coup, pour justifier la pratique des « aspects » et en<br />

l'honneur du nombre septénaire. Il ne dérive certainement pas<br />

du sigle graphique à huit branches employé par les Ghaldéens<br />

pour figurer les étoiles, et ce n'est sans doute pas se tromper<br />

d'adresse que d'attribuer toutes ces constructions géométriques à<br />

l'infusion de doctrines pythagoriciennes dans l'astrologie.<br />

On voit comment, de concession en concession, en tenant pour<br />

démontré ce qui n'était pas absurde a priori, un adepte de<br />

l'astrologie pouvait arriver à la foi sans se croire brouillé avec la<br />

logique. Il dut y avoir des mathématiciens qui prirent tout à fait<br />

1. Après un bref exposé, très difficile à comprendre, dit le scoliaste (Suaxa-<br />

xavÔTixa. Anon., p. 30), Ptolémée conclut : Si' f.v Se alxtav «ûxai |xôvat tûv Siauxa-<br />

(Tôwv TtapeXf/jOr.aav, i% toûxtuv àv jxiOoifxev (Tetrab. I, 14). C'était trop de mathé-<br />

matiques pour Porphyre et ses contemporains.<br />

2. Ta yip âaTTcx' àr.tloi'zi x' èaxl xax' a t8 pr.v ] Syrjjxax' iixsiSôvxwv àfaxpuv<br />

itoXû-Xayxxa xsXôuOa • "Oaa |<br />

(Maneth., III, 231-233).<br />

a S' s-tciXéçwcti Oeoi, xa5' lyw uat-fa "ké^M<br />

3. 'Eirxà yàp àxxîva; sxaaxo; xwv aTxépwv àipiTiat, xpsï; fièv eîî xà àvw, xpcT;<br />

6è etî x6 xixw, jxiav Sa èirl x6 Siâ[isxpov • div Sériai [xèv a', èul x6 à£vw, 2Ùwvu(xoi Se<br />

a'. Ènl xô xâxw (Porphyr., Isagog., p. 187). Si la fin de la phrase n'est pas une<br />

glose inepte, c'est que l'astre est supposé à l'Orient (voy. le faisceau des<br />

sept rayons ci-après, ch. vi, fig. 22). On retrouve la théorie des sept rayons<br />

dans une épithète donnée à Sérapis par les « théologiens » : ô àvaY^Y^^î **•<br />

ô éTTxaxxt; xaxa xoùs esoXôyo-j; (Procl., In. Tim., I, p. 11 E). — [iiuaxaYWYia]<br />

f,v ô XaXSaîo; itepl xôvlicxâxxtva Ssàv êSâx/Euasv (Julian., Oi'at. V, p. 172 D).<br />

Le soleil attache autour de la tête de Phaéthon éTixairôpouî ixxiva; (Nonnus,<br />

Dionysiac, XXXVIII, 269). C'est l'étoile à sept branches de la semaine<br />

(ci-après, ch. xiii). Ces théologiens ou théurges sont les fabricants d'oracles<br />

« chaldéens » du n" siècle p. Chr. Cf. Lobeck, Aglaoph., p. 101, et ci-après,<br />

ch. XVI. Peut-être est-ce cette théorie des sept rayons qui se cache dans la<br />

phraséologie vague de Tacite disant, à propos du sabbat juif: seti quod —<br />

pleraque caelesliiim vhn suam et cwsiis septenos per numéros compleant (Tac,<br />

Vist., IV, 4). Vitruve, grand admirateur des Chaldéens, donne une raison qui,<br />

si elle vaut pour un rayon (le trigone), vaut aussi pour les autres : si radii<br />

{Solis) per omnem mundum fusi circinalionibus vagarentur, neqiie extenlio-<br />

nibus porrecti ad trigoni formam linearentur, propiora flagrarent (IX, 1 [4].<br />

Cf. ci-après, ch. vi). Plus d'un questionneur se tenait sans doute pour satis-<br />

fait d'une pareille réponse.

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