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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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MÉLOTHÉSIE ZODIACALE 319<br />

La série des signes du Zodiaque, considérée comme mesure et<br />

prototype du corps humain, avait sur la série planétaire le double<br />

avantage d'être fixe, tandis que l'autre était discutée, et d'offrir<br />

un plus grand nombre de divisions, surtout si l'on faisait inter-<br />

venir les décans<br />

'. Manilius ne connaît ou n'expose que la mélo-<br />

thésie zodiacale : on a chance de retrouver chez lui les raisonnements<br />

naïfs que les autres ont soin de cacher. Ici, nous sommes<br />

déçus : par exception, il est très bref et ne raisonne pas ; il ne<br />

prend même pas le temps de formuler la règle très simple qu'il<br />

applique. Elle consiste à étendre pour ainsi dire le corps humain<br />

sur le cercle déroulé du Zodiaque, en faisant poser la tête sur le<br />

Bélier (le Bélier « tête du monde ») et les pieds sur les Poissons,<br />

qui, eux, n'ont pas de pieds, mais compensent cette fâcheuse<br />

inaptitude par le fait qu'ils sont deux. Donc, la tête étant dévo-<br />

lue au Bélier, le cou correspond au Taureau, l'animal à la forte<br />

encolure ; les épaules et les bras, membres géminés, aux Gémeaux ;<br />

la poitrine, à la carapace du Cancer ; les flancs, au Lion ; le bas-<br />

ventre ou vessie, à la Vierge ;<br />

équilibre dans la station droite, à la Balance ;<br />

les fesses, qui tiennent le corps en<br />

le pubis, au Scor-<br />

pion ; les cuisses, au Sagittaire ; les genoux, au Capricorne age-<br />

nouillé ; les jambes, au Verseau, et les pieds aux Poissons ^.<br />

Les associations d'idées ne sont pas précisément le côté bril-<br />

lant de ce procédé mécanique, et l'on comprend que Manilius ne<br />

s'attarde pas à les faire valoir ^. Sextus Empiricus connaît et<br />

reproduit le canon précédent, en ajoutant une indication sur son<br />

1. La mélothésie zodiacale — décanique surtout — est-elle plutôt « égyptienne<br />

» ; Tautre, plutôt « chaldéenne » ? La question ne comporte que des<br />

solutions arbitraires. Manilius ne s'en occupe pas, et S. Empiricus, pour qui<br />

tous les astrologues sont des Chaldéens, attribue la mélothésie zodiacale à<br />

« certains Chaldéens » (rivèî XaXSaiwv, op. cit., pp. 341-342), tandis que d'autres<br />

en font honneur aux Égyptiens — ol Aiyûr^'zioi (Schol. Arat., v. 544). — Hune<br />

enim locum divinus ille Nechepso, ut remédia valetudinum inveniret, diligen-<br />

tissime quidem, ut divinum tanti viri potuit ingenium, manifestis tractatibus<br />

explicavit [Yïrxmc, VIII, 3 Pruckner).<br />

2. Manil. II, 453-463.<br />

3. Toutes ne sont pas commodes à indiquer. Cf. le Scorpion laboureur (ci-<br />

dessus, p. 143, 2); ici, 1%' dpÔTpw iraCSwv. Le Sagittaire remplace parfois le<br />

Scorpion, par un symbolisme analogue [Cupidinis arcus). Le scoliaste d'Aratus<br />

(v. 544) trouve ces assimilations très satisfaisantes : il est convaincu que<br />

le choix a été fait par les « Égyptiens » xaxà àvaXoY{av tôJv [ieXûv. A coup sûr,<br />

leur canon ne doit rien à celui de Polyclète. Le lot de la Vierge a quelque peu<br />

scandalisé, surtout dans ses variantes : Quid enim pugnacius dici posset quam<br />

testes et pudenda Virgini assignari, ut Alchabitius?, dit l'auteur de i& Marga-<br />

rila philosophica (VII, 18).

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