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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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QUESTIOIN DES ORIGINES DE L ASTROLOGIE 579<br />

la tradition ininterrompue, ainsi retranchés, n'avaient plus rien<br />

à craindre des rares sceptiques que l'exemple du grand astronome<br />

et astrologue Claude Ptolémée n'aurait pas convertis.<br />

C'était une espèce de consentement universel, assis à la fois<br />

sur la révélation et l'expérience, qui avait défini la nature, qua-<br />

lité et quantité, des effluves ou intluences sidérales. Les asso-<br />

ciations d'idées les plus ineptes se trouvaient justifiées de cette<br />

façon. Plus elles étaient bizarres, plus il devenait évident, pour<br />

certaines gens, qu'elles avaient dû être connues par révélation *.<br />

cachent et reculent leurs origines. Les Orphiques, néo-pythagoriciens, sibyl-<br />

listes et autres débitants de charmes et de prophéties, ont donné l'exemple<br />

aux astrologues qui se cachaient sous les noms de Néchepso, de Pétosiris, de<br />

Manéthon — d'un Manéthon qui suit Pétosiris et tire ses renseignements<br />

él Upôiv àSÛTwv ... Sôytxaxôî èÇ Upoïo (Maneth., Apotel., IV, 9 et 12). Ptolémée<br />

lui-même, voulant rectifier une pièce de l'outillage astrologique (voy. opta),<br />

se croit obligé de dire qu'il a trouvé ses corrections dans un vieux livre mutilé<br />

et presque illisible (ci-dessus, pp. 206-207). Les Juifs se sont adonnés avec<br />

prédilection à la littérature apocryphe, poussant jusqu'aux livres antédilu-<br />

viens d'Hénoch, de Seth, et peut-être d'Adam (cf. Augustin., C. Dei, XVIII, 38).<br />

La faculté de croire est illimitée. Ne dit-on pas que le grand Newton<br />

croyait à la science astronomique du centaure Chiron? (Lewis, Astron. of<br />

the ancients, p. 73).<br />

2. Sextus Empiricus (p. 354) se moquait — et avec combien de raison! —<br />

des rapports absolument imaginaires établis entre les étoiles et les figures<br />

zodiacales, puis entre ces figures et les « formes et mœurs des hommes »,<br />

entre le Lion céleste et la bravoure, la Vierge et la peau blanche, sans oublier<br />

les absurdités doubles, comme le Taureau féminin; tout cela parfaitement<br />

ridicule : xaûxa yip %clI xà toûtoi; o[xo'.a yé'ktùioi [iâXXov t, aTzouBf^i; èax'.y àtÇta.<br />

Mais le ridicule n'a pas prise sur les mystiques; ils se vantent au besoin de<br />

leur « folie », plus sage que la raison. Si ces rapports avaient été révélés, ils<br />

pouvaient paraître absurdes ; ils ne l'étaient pas. Sur le tard (voy. ci-après)<br />

surgit une théorie qui donna à l'absurdité un air tout à fait raisonnable, celle<br />

qui assimilait la disposition des astres à des signes d'écriture. Dès lors, à<br />

qui demandait quel rapport il y avait entre tel groupe d'étoiles et un Lion<br />

ou un Bélier, on pouvait répondre : le même qui existe, dans le langage ou<br />

l'écriture, entre le signe et la chose signifiée. Le plus curieux, c'est que la<br />

précession des équinoxes ayant séparé les douzièmes ou « signes » du Zo-<br />

diaque des groupes détoiles dont ils avaient pris le nom, les astrologues n'en<br />

continuèrent pas moins à attacher leurs pronostics aux signes fictifs, au<br />

Bélier qui est aujourd'hui dans la constellation des Poissons, au Taureau qui<br />

est dans le Bélier, etc. Ptolémée a des scrupules sur ce point (Te^raô., II, 21),<br />

mais il n'en tient pas compte dans la pratique. Sextus Empiricus n'a pas lu<br />

Ptolémée et ne connaît pas la précession des équinoxes, sans quoi il n'eût<br />

pas manqué d'insister là-dessus, comme le fait plus tard Origène (ap. Euseb.,<br />

Pr. Ev., VI, 11, 78). Il gâte, du reste, son raisonnement par des boutades<br />

inconsidérées ; il soutient que, si le Lion céleste a la propriété d'engendrer<br />

la bravoure, ceux qui sont nés en même temps qu'un lion terrestre ou ont<br />

été élevés avec lui doivent avoir aussi un caractère léonin {op. cil., § 100,

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