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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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ORIGINES DU ZODIAQUE 53<br />

ait été connu des anciens Chaldéens, et, à plus forte raison, des<br />

Égyptiens que la tradition se plaît à mettre en concurrence avec<br />

eux. Essayons, pour simplifier le problème, qui dépasse sur bien<br />

des points notre compétence, d'en éliminer, après examen, les<br />

prétentions égyptiennes.<br />

L'origine du Zodiaque est une question qui a exercé au moins<br />

autant l'imagination que la science des érudits. Les figures en<br />

majeure partie animales qui le composent; les hiéroglyphes qui<br />

résument ces figures; la découverte de quatre zodiaques égyptiens<br />

— deux à Denderah, un à Esneh et un à Akhmîm — que<br />

l'on croyait remonter à une haute antiquité; le fait que les Égyptiens<br />

ont eu de temps immémorial une année solaire divisée en<br />

douze parties égales et réglée sur le lever des constellations; les<br />

textes nombreux qui revendiquent pour les Égyptiens la priorité<br />

de l'invention de l'astronomie ou astrologie et affirment notamment<br />

que les Égyptiens ont divisé le Zodiaque en douzièmes<br />

égaux au moyen de la clepsydre (voy. ci-après) : tout cela a paru<br />

d'abord faire tourner le débat à l'avantage des Égyptiens. Mais il<br />

a été irrévocablement démontré que les zodiaques égyptiens<br />

sont tous de l'époque romaine et librement imités du Zodiaque<br />

grec, et du coup se sont écroulées les suppositions extravagantes<br />

échafaudées sur leur prétendue antiquité K On accepterait<br />

aujourd'hui, s'il n'y avait pas d'autre objection, les 2400 ans<br />

auxquels devaient remonter, d'après le calcul de la précession<br />

1. La démonstration a été faite en 1824, contre la thèse de Bailly et Dupuis,<br />

par Letronne dans deux mémoires : Obss. critiques et archéol. sur l'objet des<br />

représentations zodiacales qui nous restent de l'antiquité (CEuvres choisies,<br />

2° série, I, pp. 172-246). Sur l'origine (irecque des zodiaques prétendus égyptiens<br />

(ibid., pp. 423-457), et reconnue valable par Ideler {Ueber den Vrsprung des<br />

Thierkreises . Berlin, 1839); par R. Lepsius (Einleitung zur Chronologie der<br />

Aegypter. Berlin, 1848) ; par R. Brugsch [Thés. Inscr. Aegypt. ïom. I. Astronomische<br />

und astrologische Inschriften der altugyptischen Denkmûler. Leipzig,<br />

1883), qui consacre 63 pages (pp. 1-63) aux inscriptions du plafond du pronaos<br />

de Denderah. Par contre, égyptologues et assyriologues contestent la seconde<br />

partie de la thèse de Letronne, à savoir qu^ les zodiaques orientaux, y com-<br />

pris ceux de l'Inde et de la Chine, sont des imitations du Zodiaque grec. Ils<br />

réclament en faveur de la Chaldée (voy. ci-après), et Letronne lui-même con-<br />

sent à admettre un Zodiaque duodécimal chez les Chaldéens, mais avec des<br />

signes et des noms différents : ceci par respect pour le texte de Diodore<br />

(Letronne, Sur l'origine du Zodiaque grec et l'Uratiographie des Chaldéens<br />

ibid., pp. 458-330). Il y avait à Denderah deux zodiaques, l'un intérieur (le<br />

seul circulaire trouvé jusqu'ici en Egypte), d'atant probablement de Cléopâtre;<br />

l'autre, rectangulaire (actuellement à laBibl. nationale), faisant partie du pro-<br />

naos dédié sous Tibère, entre 32 et 37 p. Chr. (Lepsius, pp. 102-103),

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