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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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190 CHAP. VII. — COMBINAISONS DES SIGNES ET PLANÈTES<br />

il fait observer que cette disposition satisfait à toutes les exi-<br />

gences de la logique. Le Soleil ne pouvait être mieux placé — et<br />

la Lune avec lui — que dans les signes les plus rapprochés de<br />

notre zénith (/.opuov^), ceux où les luminaires acquièrent leur maximum<br />

de puissance. Le Cancer (quoique au solstice) a été attribué<br />

à la Lune, parce que c'est un signe féminin : le Soleil a pris le<br />

Lion. Le diamètre mené entre le Cancer et le Lion sépare les deux<br />

hémicycles, le domaine lunaire et le domaine solaire. Saturne est<br />

relégué, comme il convient à sa nature froide, dans les signes<br />

« froids et hivernaux * », le Capricorne et le Verseau, qui sont,<br />

comme il convient encore au caractère malfaisant de Saturne, en<br />

opposition diamétrale, le Capricorne avec le domicile lunaire, le<br />

Verseau avec le domicile solaire. Jupiter, auteur des souffles<br />

féconds (ci-dessus, p. 97), aime les signes « venteux et féconds »,<br />

le Sagittaire et les Poissons ^ qui se trouvent à point nommé<br />

proches des domiciles de Saturne et en aspect trigone — c'est-à-<br />

dire bienfaisant — avec les domiciles de la Lune et du Soleil. Les<br />

signes voisins en descendant la série, le Scorpion et le Bélier, ne<br />

sont pas moins bien adaptés au caractère de Mars, et par leur<br />

nature belliqueuse et par leurs rapports en aspect quadrat —<br />

c'est-à-dire malfaisant — avec les luminaires. Vénus, tempérée et<br />

féconde, se plaît dans les signes « les plus féconds », les Serres<br />

(Balance) et le Taureau ^, joints par aspect sextil aux domiciles<br />

goricienne {Pythagoricos. Liv, et Plin., loc. cit.), c'est-à-dire de « mathéma-<br />

tique » ou astrologie. Il y a là le canevas d'un petit roman astrologique,<br />

fait avec des conjectures, mais non dépourvu de vraisemblance. L'objection<br />

tirée du fait que ces livres furent officiellement brûlés est facile à tourner ; et,<br />

de plus, elle est atténuée par le témoignage de Valère-Maxime, d'après lequel<br />

Latinos [libros] magna diligentia adservandos curamrunt (Val. Max., 1, 1, 12).<br />

Quant au nom de Januarius, les textes qui le font remonter à Numa prouvent<br />

seulement que la prétention des pontifes était de ne pas innover.<br />

1. Ptolémée ne souffle plus mot de la « sécheresse » de Saturne. Au besoin,<br />

il aurait allégué que les domiciles de Saturne corrigent sa sécheresse.<br />

2. Le scoliaste ajoute que Jupiter se plaît chez les Poissons comme ô tûv<br />

Y>>ux£wv 65âTwv xopT,y6; (Anon., p. 70). Cf. ci-dessus, p. 98, 1. Il n'a garde de<br />

faire remarquer que Jupiter est là en opposition avec le Soleil (àxpôvuyoî<br />

Zeûî. Nonnus, VI, 244).<br />

3. Ici, il est difficile de croire à l'entière bonne foi de Ptolémée. Les Pinces<br />

(à plus forte raison, la Balance) n'ont jamais passé pour un signe fécond, et<br />

la fécondité du Taureau (mutilé au bon endroit) est la conséquence, non la<br />

cause déterminante, de sa qualité de domicile de Vénus. Seulement, en cherchant<br />

bien, on finit par trouver que, comme Zuyrf; = Jugum, la Balance convenait<br />

à Vénus, quae velutjugo concordi jungit matriynonia amicitiasque com-<br />

ponit (Macrob., SaL, I, 12, 11).

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