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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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60 CHAP. II. — l'astkologie chaldéenne<br />

En somme, l'impression qui, pour un profane, se dégage de ces<br />

ténèbres, c'est que, faute de trouver dans la Grèce civilisée, à<br />

religion anthropomorphique, la raison suffisante du Zodiaque, et<br />

considérant que les Grecs eux-mêmes reconnaissaient les pois-<br />

sons de l'Euphrate dans le signe du même nom, on est en droit<br />

de supposer des emprunts faits à la Chaldée. C'est de là sans<br />

doute qu'est venue l'impulsion initiale, l'idée d'enfermer les<br />

groupes d'étoiles dans des figurations animales et comme une<br />

première ébauche de l'uranographie <strong>grecque</strong>. Avec la prompti-<br />

tude et la fécondité de leur imagination, les Grecs ont fait le<br />

reste : ils ont décoré leur ciel à leur façon, sans plus savoir ni se<br />

soucier de savoir de qui ils tenaient ce qui leur était venu du<br />

dehors. L'instinct populaire d'abord, le travail des mythographes<br />

ensuite, ont rattaché tous ces catastérismes à la mythologie<br />

nationale et effacé ainsi ou rendu méconnaissables les caractères<br />

exotiques qui en auraient décelé l'origine *. Même si tous les types<br />

du Zodiaque grec étaient chaldéens, nous réclamerions encore<br />

pour les Grecs la construction du cercle ou anneau zodiacal,<br />

géométriquement tracé à travers les constellations, de l'échelle<br />

idéale dont les douzièmes réguliers empruntent les noms, mais<br />

non les dimensions des groupes d'étoiles traversés par elle ^.<br />

en quadrants, et que plus anciennement, vers 3200, la Titanoniachie était<br />

encore une bataille dont le Zodiaque était Tenjeu? L'extravagance à froid de<br />

ce gros livre peut être de bon exemple pour qui serait tenté de s'adonner à<br />

l'ivresse allégorisante.<br />

1. Ils y ont réussi pour presque toutes les constellations, sauf pour les Poissons<br />

(ci-dessus, p. 57, et ci-après, ch. v) et pour 1' 'Evyôvasiv [Ingeniculatus-<br />

Ingenubus), V « Homme à genoux », qui est resté longtemps anonyme et a<br />

fini par être attribué à Hercule. Ce sont des traces d'emprunts. D'autre part, il<br />

ne faut pas vouloir trouver des emprunts partout. On nous dit positivement<br />

que les figures stellaires étaient différentes chez les différents peuples,<br />

assertion encore vérifiable aujourd'hui : otô-zal sv ôiacpôpon; È'Ovsat Stdtœopa<br />

xal tiôvôpiaTa xwvdtaxpwv èaxlv supstv. 'Ev yoOv tti twv Alfuizxitùw aœa^pa<br />

oÛTE 6 Apaotwv ÈaTt vo[xtÇ6[i£V0î f, ôvo|iaî^ô[i£voî, oûts "Apxxoi, cjxô Ktiçeûi; • àW<br />

k'xspa ffj(Ti[jLa'ca siStiXiov xal ôvd[j.axa TE6ctij.Éva. Outw Se xal Èv Tfi xôiv<br />

XaX5atwv (Ach. Tat., Isag., s. fin.).<br />

2. Ceci semble un paradoxe à qui pense que la division duodécimale du<br />

Zodiaque en 12 cases et 360 degrés est nécessairement chaldéenne. Mais la<br />

division de l'année en douzièmes est de droit commun, et le Zodiaque grec a<br />

été longtemps subdivisé autrement qu'en degrés chaldéens. La division en<br />

360 degrés n'était pas connue d'Eudoxe et n'apparaît (chez Hypsiclès) qu'un<br />

peu avant Hipparque, lequel l'emploie couramment. Posidonius divisait<br />

encore le Zodiaque et le méridien en 48 parties, c'est-à-dire en demi-heures<br />

(Cleomed., Cycl. tlieor., I, dO). On rencontre aussi des divisions en 60 parties<br />

(Strab., II, p. 136, etc.) et en 144 (S. Empir., op. cit., §9, p. 339), ou en 36

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