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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LE SAGITTAIRE 143<br />

OrioQ s'ftnfonçait sous l'horizon *. La légende <strong>grecque</strong>, dont on a<br />

tire un doublet pour le Cancer (ci-dessus, p. 136i, parait bien être<br />

une imitation de la légende chaldéenne du héros Gilgamès,<br />

attaqué par Thomme-scorpion, gardien du Soleil. L'explication<br />

soi-disant rationnelle, qui voit dans le dard du Scorpion et la flèche<br />

du Sagittaire le symbole de la foudre, sous prétexte qu'il y a<br />

beaucoup d'orages en octobre et en novembre -, est une induction<br />

chimérique, fondée sur un fait plus que douteux et, en tout cas,<br />

particulier à un climat.<br />

Foudroyant ou non, le Scorpion ne pouvait guère avoir de<br />

clients paisibles. Il suscite les batailleurs, les ravageurs, les gla-<br />

diateurs, maîtres d'armes et autres espèces de la gent querelleuse ^.<br />

>->. Le Sagittaire {To^v^tr,(;- Sagittarius). La plupart des my-<br />

thographes étaient d'avis que l'Archer ou Sagittaire devait être<br />

le centaure Chiron*. Mais il se trouva quelque érudit pour soutenir<br />

que les Centaures ne connaissaient pas l'usage des flèches, et, du<br />

reste, il y avait une autre constellation du Centaure. D'après le<br />

poète Sosithée, le Sagittaire était le portrait symbolique d'un<br />

certain Crotos, ami des Muses, bon cavalier et prompt comme la<br />

flèche, ou se servant de son talent d'archer pour distraire les<br />

Muses : en somme, une copie ou caricature d'Apollon. Aussi, on<br />

ne savait trop comment le représenter, bipède ou quadrupède,<br />

toujours pourtant avec des jambes de cheval. On ajoutait à la<br />

figure une espèce de manteau volant, qui l'a fait classer parmi les<br />

signes « ailés ^ ».<br />

1. Orion et le Scorpion sont deux constellations brillantes, qui ont dû attirer<br />

de tout temps l'attention (lucens vis magna Nepai — cum maqnis sese Nepa luci-<br />

bus effert. Cic, Arat., 324 et 434), par opposition aux obscuro corpore Chelae<br />

(v. 393). Sur Gilgamès, cf. Sayce, Gilgamès Cycle, tab. ix. Sur les légendes<br />

<strong>grecque</strong>s, Eratosth. reliq., pp. 72-75 Robert. Nepa désigne aussi, même dans<br />

Cicéron {Aral. 216), le Cancer. Nepa Afrorum lingua sidus qiiod Cancer appel-<br />

latur, vel, ut quidam volunt, Scorpios (Paul, et Fest., p. 164 et 165 Mûller).<br />

2. Isid., Origg., 111, 70. L'assertion se trouve déjà dans Germanicus : Scorpios<br />

in pluvias rarus, sed nubibus atris | Creber agit nimbos et saeva tonitrua portai,<br />

Clara sagittiferi teligit cum lumina signi (p. 199 Baehrens). Le dard du<br />

I<br />

Scorpion considéré comme un soc ou semoir, à cause des semailles d'octobre<br />

(Manil., IV, 219 et 556. Proclus, in Anal. Sacr., V, 2, p. 176 Pitra).<br />

3. Manil., IV, 217-229. Le Scorpion est le domicile de Mars (Ares), qui y a<br />

son Sosie, Antarès, tw 'Apsi rt^y XP°*"' Sjjloioî (Cleomed., Il, 11).<br />

4. Le Sagittaire doit être, comme le Scorpion et le Capricorne, d'origine<br />

orientale. Bérose enseignait qu'à l'origine il s'était produit divers monstres<br />

(cf. Empédocle), des hommes-chèvres, des l-7:i:oTcô8aç, etc. (Fr., Hist. Gr.,<br />

II, p. 497). Sagittaire-centaure assyrien dans Roscher, Lexicon, II, p. 1055.<br />

5. Voy. Eratosth. reliq., pp. 150-153. Signe ÔiaSr.iiaTOïiôpov dans Ludwich<br />

{Anecd. Astrol., p. 109).

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