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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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460 CHAP. Xin. — INITIATIVES GÉNÉRALES<br />

et malheureux : il apprécie aussi et surtout les opportunités, les<br />

jours convenables pour des actes spécifiés, et parfois avec des<br />

distinctions subtiles entre diverses chances accumulées en un<br />

même jour, favorables pour certains actes, défavorables pour<br />

d'autres, ou variant suivant que l'initiative est prise le matin ou<br />

le soir ^ C'est déjà une table de pronostics, comparable aux<br />

1. Par exemple, le 19 est « meilleur le soir » (v. 810); le 24 est « excellent<br />

au lever de l'aurore, pire le soir » (v. 820-821). Cf. les dies fissî, intercisi<br />

des Romains. Ce sont là des finesses que « peu de gens savent » {zaûpot 5' au-ce<br />

ïaadt, vv. 814, 820, 824). Les mentions f.iAaTOC s* Tz'kziou (v. 778), r.\itif<br />

f.txatt (v, 792) paraissent indiquer non pas le milieu du jour, mais le plus<br />

long jour de Tannée (?). Le texte d'Hésiode, mutilé et interpolé, ne permet<br />

pas de reconstituer avec certitude son éphéméride. 11 y a dans le mois des<br />

jours sans marque spéciale, ticTaSouiroi, àxT^pioi, où -ci (pÉpousat (v. 823). Les<br />

jours caractérisés sont les l^s 2, 4, 5, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 18, 20, 24,<br />

2o, 27 oti 29 (Tpi(T£ivG(î), 30, Hésiode partage le mois en trois décades, et le<br />

caractère attribuée l'unité, àladyade, tétrade, etc., se reproduit à peu près,<br />

avec nuances, dans les décades suivantes. Tous les 5 (5, 15, 2S) sont yjxKfKnX<br />

xai «îvai (v. 802) ; les 4 (4, 14, 24) sont favorables au mariage et à la procréa-<br />

tion ou à la naissance des filles ; les 6 (6, 16), favorables à la procréation des<br />

garçons (àvSpoyôvoç S' dyaOTi — èaeX-r, 5' àvopoyôvoî, vv. 782, 788); les 7 (7, 27)<br />

favorables à l'agriculture ; les 9 (9, 19); excellents pour planter et engendrer.<br />

D'autres jours sont désignés isolément, les icf, 2, 8, 11 (bon), 12 (meilleur que<br />

le 11), 13 (mauvais pour semer, bon pour planter), 18, 20 (jour où s'engendrent<br />

les gens intelligents), le 27 ou 29 (xp'.îje'.vdtî pouvant signifier 3 x 9 ou 9 de la<br />

troisième décade), et le 30. On voit déjà paraître chez Hésiode la préoccupa-<br />

tion des sexes et du moment de la conception. Saumaise [De ann. clim.,<br />

pp. 825-834) constate qu'Hésiode ne dit mot de l'influence de la Lune : mais<br />

il pousse au paradoxe en soutenant que |xtiv ne remplace pas du tout (T£)>V^.<br />

Le Ps.-Plutarque, commentant Hésiode (ad v. 778), assure que le 13 est bon<br />

pour planter, parce que « la lumière de la Lune n'est jamais plus abondante<br />

que dans ce jour ». En eflet, ce pouvait être souvent le jour de la Pleine<br />

Lune (cf. ci-dessus, p. 47, 1). Dans le calendrier athénien, le 13 était un jour<br />

de mauvais augure : on n'y rencontre que des cérémonies appartenant aux<br />

cultes chthoniens ; la fête des Chytres le 13 Anthestérion, l'arrhéphorie le<br />

13 Skirophorion (?), un sacrifice à Nephthys et Osiris le 13 Boédromion (cf.<br />

A. Mommsen, Heortologie, p. 295). Ce n'est sans doute pas là l'origine de la<br />

superstition actuelle du nombre 13. Celle-ci n'apparaît pas chez les Romains.<br />

On sait que les Ides, consacrées à Jupiter, tombaient le 13, huit mois sur<br />

douze. Yégèce, qui exige un nombre de pieds impair pour la largeur des<br />

fossés, permet des largeurs de novem aut undecim aut tredecim pedibus (111,<br />

8). La peur du nombre 13 viendrait plutôt du treizième mois des calendriers<br />

lunisolaires, mois vide de fêtes religieuses et comme délaissé par les dieux,<br />

abandonné par conséquent aux génies malfaisants. Quant aux Spartiates, qui<br />

avaient un oracle lunaire (Cic, Divm., I, 43. Plut., Agis, 9. Cleom., 7), on dit<br />

qu'ils n'étaient pas à Marathon parce qu'ils avaient attendu la pleine lune pour<br />

se mettre en campagne (Herod., VI, 106). Le proverbe Aaxwvixàî Seî^-nva;<br />

(Paroemiogr. Gr., I, p. 274) prétendait que cette raison leur servit souvent de<br />

prétexte. L'observance des jours du mois pouvait se combiner avec toute

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