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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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604 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

croire, si la mort de Plotin était réellement si « fameuse », que<br />

certains astrologues avaient considéré comme un affront fait à<br />

leurs divinités la distinction métaphysique entre les signes et les<br />

causes, et que Plotin avait attiré sur sa mémoire les foudres de<br />

Vodium theologicum.<br />

Ils pouvaient se rassurer : infaillibilité et fatalité, quand il<br />

s'agit de l'avenir, sont des termes synonymes, et nous allons<br />

assister à de nouvelles batailles livrées autour de cette idée maî-<br />

tresse par des théologiens qui sont à la fois les disciples, les alliés<br />

et les ennemis des néo-platoniciens.<br />

Nous avons dit, répété et, ce semble, démontré que l'astrologie<br />

était à volonté, suivant le tour d'esprit de ses adeptes, une reli-<br />

gion ou une science. Comme science, elle pouvait s'accommoder<br />

de toutes les théologies, moyennant un certain nombre de para-<br />

logismes que les astrologues du xvi* siècle surent bien retrouver<br />

quand ils cherchèrent et réussirent à vivre en paix avec l'Église.<br />

Comme religion, — Firmicus l'appelle de ce nom et parle du<br />

sacerdoce astrologique S — l'astrologie tendait à supplanter les<br />

religions existantes, soit en les absorbant, soit en les éliminant.<br />

La vieille mythologie s'était facilement laissé absorber : les<br />

grands dieux avaient trouvé un refuge honorable dans les pla-<br />

nètes ou les éléments, et les légendes avaient servi à peupler le<br />

ciel de « catastérismes ». La démonologie platonicienne n'était<br />

pas plus capable de résistance. <strong>L'astrologie</strong> offrait même à ses<br />

myriades de génies, confinés dans le monde sublunaire ou débor-<br />

dant au-delà, un emploi tout trouvé, l'olfice d'astrologues qui<br />

lisaient dans les astres, de plus près que l'homme, l'écriture divine<br />

et dispensaient ensuite la révélation par tous les procédés<br />

connus ^ Quant aux religions solaires, elles croissaient sur le<br />

resistamiis. — Nam quod ad leges pertinet — eas recte prudentissima consti-<br />

tuit antiquitas; anhno enim laboraiiti per eau opem (iilit, ut per ipsas vis<br />

divinae mentis perniciosa corporis vilia purgaret 'l, 6). C'est du galimatias :<br />

mais on ne peut guère attendre autre chose de Firmicus.<br />

1. Voy. ci-dessus, p. 568, 1. Cf. Firmic, VIII, S Pruckner.<br />

2. Il y a autant de génies (Satjjiove;) dans le monde néo-pythagoricien et néoplatonicien<br />

que de microbes dans celui de la science moderne. Animisme,<br />

hylozoïsme, pandémonisme, autant d'aspects divers de la même idée, très<br />

vieille et incessamment rajeunie. A défaut de doctrine orthodoxe en démono-<br />

logie, on ne sait à qui entendre. On s'accordait à peu près à placer sur terre<br />

des génies mortels, Pans et Satyres, Faunes, fées, etc. ; entre la Terre et la<br />

Lune, des demi-dieux, héros, mânes, âmes en disponibilité (Quodque patet<br />

terras inler lunaeque meatus \<br />

Semidei Mânes habitant, etc. Lucan., Pfiars., IX,<br />

6 sqq.) : entre la Lune et le Soleil, des génies plus divins ou Lares, et ainsi de<br />

suite jusqu'à l'empyrée. Selon que l'on voulait élever ou rabaisser une

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