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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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90 CHAP. IV. — LES PLANÈTES ET LES TYPES PLANÉTAIRES<br />

mythique qu'il lui conviendrait. Ptolémée, qui a la prétentiofl de<br />

dégager l'astrologie de toute solidarité avec les religions, n'em-<br />

ploie, pour caractériser les types planétaires, que des expressions<br />

scientifiques. Les quatre principes d'Âristote, le chaud, le froid,<br />

le sec et l'humide, lui suffisent pour les définir et les diversifier.<br />

Le Soleil est pour lui une masse de chaleur, la plus grande qui<br />

soit dans la nature, associée à une légère dose de sécheresse %<br />

dose insufTisante pour que le Soleil soit un feu et produise les<br />

effets destructeurs de l'élément igné.<br />

C- La Lune (SeXt^vy) -Luna). — On peut dire sans exagération<br />

qu'il a existé de tout temps et qu'il existe encore une espèce d'as-<br />

trologie naturelle, c'est-à-dire créée spontanément par l'opinion<br />

commune, une astrologie indépendante de celle des Chaldéens,<br />

Égyptiens, Hellènes, et dont la Lune est l'objet, le sujet, le centre<br />

le moteur ^. Il n'est pas de corps céleste sur lequel se soit autant<br />

Apollon avec le soleil, Apollon devenait supérieur à Jupiter-planète. Les<br />

auteurs de poèmes astrologiques disposent de tous les synonymes qui faci-<br />

litent la versification, Titan, Hyperion, Phoebus, etc. ; ils emploient même l'épi-<br />

thète 'f asOtov, qui peut causer des méprises, étant le nom de la planète Jupiter.<br />

Les stoïciens pratiquaient largement le syncrétisme : Stoici — eumdem<br />

Solem, eumdem Liberum, eumdem A-pollinem vocant. Item Lunam eamdem Dianam,<br />

eamdem Cererem (?), eamdem Proserpinam dicunt (Serv., Georg., I, 5). Ils<br />

pouvaient ainsi loger tous les dieux, même sans avoir recours aux constella-<br />

tions. Du reste, le xôaaoî se prêtait à tout : rien de plus facile, en ajoutant<br />

aux huit sphères (dans le monde sublunaire) la distinction des quatre éléments,<br />

de faire un xôajjLo; dodécasphère, autant de domaines pour les douze grands<br />

dieux (cf. Proclus in Anal.^ V, 2, p. 169 Pitra). Quant à la question de savoir<br />

si les planètes (et même les étoiles) avaient une lumière propre ou la rece-<br />

vaient du soleil (cf. H. Diels, Doxogr. graeci, p. 346), elle ne fut jamais nettement<br />

résolue, sauf pour la Lune, simple miroir ou corps imprégné de la<br />

lumière solaire. Pour les planètes, l'autorité de Ptolémée, appuyée sur celle<br />

dAristote, ne suffit pas à fixer l'opinion. On rencontre encore, sur le tard, les<br />

deux affirmations contraires : omnibus stellis Sol dat lumen et calorem (Prob.<br />

ad Virg., Georg.^ I, 336), et Et proprium cunctis jubar est nec sole rubescunt<br />

(Sisebut. in Poet. min., V, p. 360 Baehrens), la Lune exceptée.<br />

1. 'G -^iXioî •f.a.'zti'kr^K'Z7.'. xb 7cot?ixix6v l/tov Tf,v oùffîaç sv tw OepjiafvE iv xal<br />

f.péfia |-r;patv£iv. Ptolémée se contente d'invoquer, comme preuve, l'expé-<br />

rience, le sens commun. Taûira Se [jiâXtiTTa xwv àXktù^ -fijAw sôaUTÔïiTÔTspat yCvETai<br />

8iâ T£ TÔ [xsyeBoi; aÙToG, vcai tô tûv xaxà Ta; wpaç [leTaêoXûv h(xpyé^{Tetrab., I, 4).<br />

En physique, Ptolémée applique les théories d'Aristote (ci-dessus, p. 25<br />

et 27, 1), avec une tendance plus marquée à considérer le froid et le sec,<br />

non plus seulement comme des antithèses, mais comme des négations du<br />

chaud et de Vhumide.<br />

2. Tous les hommes, dit le scoliaste anonyme (p. 79), connaissent l'action<br />

du soleil et de la lune : celle des planètes n'est appréciable qu'aux savants<br />

— 01 TsyvÏTai }jiôvov cuvtâai xal êTtiaxTjfjiovc;.

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