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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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DURÉE NORMALE DE l'eXISTENCE 403<br />

D. Faits postérieurs à la uaissancc<br />

\~'j. \i.i~% xt,v yâveaiv), — Enfin,<br />

Ptolémée se dégage de tous ces prolégomènes importuns et<br />

aborde franchement le problème de la destinée calculé pour un<br />

enfant qui naît viable et capable, sauf accident, de fournir une<br />

carrière normale.<br />

C'était une idée familière aux anciens que, tout étant réglé par<br />

la nature, il doit y avoir pour chaque espèce d'êtres vivants une<br />

durée normale de l'existence, qui serait la même pour tous les<br />

individus de l'espèce si aucune cause perturbatrice ne venait<br />

contrecarrer l'action de la nature *. De là les efforts faits pour<br />

déterminer, par voie empirique ou par déduction a priori, la du-<br />

rée maximum de la vie humaine ^. Philosophes, médecins, haruspices<br />

et astrologues avaient sur ce point leurs systèmes, à peu<br />

près tous aussi dédaigneux des constatations expérimentales. Les<br />

astrologues n'avaient pas réussi plus que les autres à se mettre<br />

d'accord ^, et, en somme, cette question de pure théorie importait<br />

peu à la doctrine. Aussi Ptolémée n'y fait-il pas la moindre<br />

allusion, trouvant plus simple et plus judicieux de compter les<br />

\. C'est ce que dit en propres termes Platon dans le Timée {p. 89 b-c : au<br />

delà, mort par dissociation des « trigones » constitutifs). De même l'auteur<br />

platonicien et chrétien de VHermipptis (II, 6, p. 43 Kroll), lequel conclut de là<br />

que la durée de la vie ne dépend pas des astres. Cf., comme échantillon de<br />

traditions, le morceau De aetatibus animalium où Ausone (pp. 533-536 ToU.)<br />

fixe le maximum de la vie humaine à 96 ans et énumère ensuite, en progres-<br />

sion croissante, les années de la corneille, du cerf, du corbeau, du phénix et<br />

des Hamadryades. Les notes de Tollius renvoient aux autres textes.<br />

2. Voy. dans Pline (VII, §§ 160-161) et dans Censorinus {De die nat., 14), les<br />

10 hebdomades de Solon,les 12 hebdomades de Staséas, les septénaires iné-<br />

gaux d'IIippocrate, etc. Les haruspices avaient aussi spéculé là-dessus, et il<br />

n'y a qu'à admirer l'aplomb imperturbable avec lequel ils déclaraient que<br />

l'homme qui a dépassé quatre-vingt-quatre ans se survit et ne compte plus.<br />

11 est hors la nature (Censorin., loc. cit. Cf. l'article Haruspices dans le Dict.<br />

des Antiquités). Ceci, du reste, s'accorde assez mal avec la théorie toscane<br />

des saecula de 100 ou 110 ans, la mesure du siècle étant fournie par la durée<br />

de la plus longue existence humaine commencée avec lui.<br />

3. Voici sideralis scientiae sententiam. Epigenes CXII annos impleri negavit<br />

posse, Berosus excedi CXVII. Durât et ea ratio quam Petosiris ac Necepsos<br />

tradiderunt {tetartemorion appellant a trium signorum portione) qua posse in<br />

Italiae tractu CXXIV annos vitae contingere adparet, etc. (Plin., VII, § 160).<br />

On reviendra plus loin (p. 412, 1) sur ce texte. Dioscorides astrologus scribit<br />

Alexandriae inter eos qui mortuos sallunt constare hominem plus C annos vivere<br />

non posse, parce que le cœur s'atrophie progressivement à partir de l'âge de<br />

cinquante ans (Censorin., 17, 14). C'est peut-être sur la foi des taricheutes<br />

égyptiens que l'auteur de VEcclésiastique affirme aussi : numerus dierum<br />

hominum ut multum centum anni (xvni, 8). Lactance {Inst. Div., II, 12) n'y songe<br />

pas quand il écrit : auctores idonei tradunt ad CXX annos perveniri solere.

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