01.07.2013 Views

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

574 CHAP. XVI. — l'astkologie dans le monde romain<br />

et aux signes du Zodiaque; mais de quelle science exige-l-on<br />

qu'elle atteigne son idéal? Les astronomes modernes ne peuvent<br />

pas non plus faire entrer dans leurs formules le réseau infini<br />

d'attractions que suppose la théorie de la gravitation universelle.<br />

La discussion ébranlait peut-être, mais laissait debout l'idée<br />

que les astres agissent sur la Terre, et même l'idée plus précise<br />

que les astrologues, s'ils ne calculaient pas toutes les influences<br />

célestes, visaient au moins les principales. Mais là surgit le point<br />

délicat, une question redoutable dont les adversaires de l'astro-<br />

logie tirèrent un assez médiocre parti. Comment prétendait-on<br />

déterminer la nature des influences astrales? D'où savait-on que<br />

telles planètes étaient bienfaisantes, telles autres malfaisantes, et<br />

plus ou moins suivant les cas *? Comment justifier les ridicules<br />

associations d'idées attachées à la forme purement imaginaire des<br />

figures du Zodiaque, et l'influence réciproque des planètes sur<br />

les signes et des signes sur les planètes, alors que celles-ci — on<br />

le savait depuis longtemps — sont à grande distance des constel-<br />

lations et n'y paraissent logées que par un eff"et de perspective?<br />

Les astrologues avaient le choix entre divers genres de réponses.<br />

Aux esprits positifs, ils affirmaient que les connaissances suspec-<br />

tées se fondaient sur l'expérience, sur une série d'observations<br />

continuées pendant des siècles ou même durant des périodes<br />

entières de la vie cosmique ^, de celles qui, achevées, se recom-<br />

serait imputable aux astrologues, et non à l'astrologie, à laquelle Sénèque, en<br />

bon: stoïcien, croit ou a cru : Videbis quinque sidéra diversas aqentia vices et<br />

in contrarimn praecipiti mundo nitentia : ex horum levissimis motibus fortunae<br />

populorum dépendent, et maxima ac ininima perinde formantur proiit aequum<br />

iniquiimve sidiis incessit (Sen., Consol. ad Marc, 18). Cf. supra, p. 532, 3.<br />

1. S'il y a une action des astres, elle est pour nous quelque chose de ixaxâXTiitTov<br />

(S. Empir., Adv. Astrol., § 95, p. 333). C'est l'objection de fond,<br />

celle à laquelle on revient quand les autres ont cédé. Ptolémée la réfute de<br />

son mieux, par des analogies vagues et des raisons à côté {Tetrab., I, 2).<br />

2. XaXSatwv ë?0[iEV TTip-fiUEiî... itapaSoûira; sÇ dt[jLu6T,Twv j(pôviov — xal ^\t>i^ xoor-<br />

[jitxwv TtcpioSwv xal xaTaaxatffswv T;!jav î(JTOp{at (Proclus in Anal, sacr.,<br />

V, 2, p. 77 Pitra), argument invoqué par Proclus contre la précession des équinoxes<br />

inconnue des Chaldéens, wv xat al TT,pTja£K SXwv Tiaav xoap.ixûv iteptôSwv<br />

xal Ttpo^pT|Tetk£yxToi twv ts î5îu)v xal xwv xo'.vwv -rcaÔTjjxdTwv {In Tim.,<br />

p. 277 F). Sextus Empiricus [op. cit., p. 355) fait observer avec raison que<br />

l'expérience ne peut pas dépasser une de ces périodes, attendu que ràtiroxaTi-<br />

atautî interrompt xô tiuvs/^èî xf,ç îaxop'.xf.i; TrapaSôasw;. On lui accordera aussi<br />

que l'expérience ne saurait porter sur une période ou « grande année « entière,<br />

même accourcie à 9977 ans. Mais il gâte son raisonnement en exigeant que les<br />

astrologues aient observé plusieurs fois des thèmes de géniture absolument<br />

identiques. C'est comme si on voulait que le même individu vécût plusieurs<br />

fois. Il n'y a pas de thème de géniture absolument semblable à un autre.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!