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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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58 CHAP. II. — l'astrologie chaldéenne<br />

légendes cosmogoniques, avait aidé Tiamat à résister au démiurge<br />

Bel-Mardouk. L'épithète de Lion conviendrait bien a^<br />

soleil furieux du plein été. Enfin, l'Épi pouvait être non pas le<br />

signe où se trouvait le Soleil au moment de la moisson — laquelle<br />

se faisait en Chaldée vers le mois de février — mais, au contraire,<br />

le signe qui se levait et souriait aux moissonneurs aussitôt le<br />

soleil couché ^<br />

Le Zodiaque chaldéen ainsi ébauché aurait été subdivisé et<br />

complété plus tard, peut-être par suite de l'adoption de l'année<br />

lunisolaire, qui exigeait au moins douze compartiments. Le<br />

dérangement de l'ancien système par le fait de la précession des<br />

équinoxes a pu aussi motiver des retouches. Ainsi, s'apercevant<br />

que l'équinoxe avait quitté le Taureau (2450 a. Chr.), les Chaldéens<br />

auraient intercalé entre le Taureau et les Poissons un nouveau<br />

symbole solaire, le Bélier, pour marquer l'équinoxe du<br />

printemps, et affecté la partie antérieure du Scorpion à l'équinoxe<br />

d'automne, tandis que le dard de ce même Scorpion deve-<br />

nait le prototype du Sagittaire grec.<br />

Si complaisantes que soient les hypothèses ^ elles ne vont pas<br />

toujours sans lacunes. Celle-ci explique mal ou l'absence d'un<br />

signe consacré au solstice d'été, ou la nature de ce signe, qui<br />

aurait été le modèle du Crabe (Cancer) grec, c'est-à-dire d'un<br />

animal aquatique, tout à fait dépaysé au point où le Soleil atteint<br />

son maximum de puissance. L'explication du signe des Gémeaux<br />

n'est pas non plus très avancée quand on a reconnu dans ces<br />

« Grands-Jumeaux » des hypostases du dieu solaire Nergal, sym-<br />

bolisant le caractère mixte de la température printanière ^.<br />

En cherchant dans les légendes chaldéennes les preuves de<br />

cette haute antiquité du Zodiaque, d'ingénieux érudits ont eu<br />

l'idée de considérer le poème en douze chants d'Izdubar (Gilga-<br />

1. Avec le recours arbitraire à deux systèmes opposés, le lever héliaque et<br />

anti-héliaque des constellations, on peut plier tous les faits à un plan préconçu.<br />

A. Krichenbauer {Théogonie and Astronomie, Wien, 1881) n'éprouve aucune<br />

difliculté à construire son prétendu Zodiaque égyptien du xxiv siècle avant<br />

notre ère, où, grâce au lever anti-héliaque, les signes d'été deviennent ceux<br />

d'hiver et réciproquement (pp. 23 suiv.). C'est ce Zodiaque que les Chaldéens<br />

auraient retourné avec le lever héliaque (!).<br />

2. Celles-ci sont empruntées au livre déjà cité de P. Jensen, Die Kosmoloqie<br />

der Bahylonier. Cf. Lenormant [op. cit. App. IV, pp. 595-598).<br />

3. Cette explication est empruntée, comme on le verra plus loin, aux astro-<br />

logues grecs, qui appelaient « bicorporels » {UaMiitx-bifoi'mia) les signes<br />

placés devant les signes « tropiques », et cela d'après les « Chaldéens », suivant<br />

l'auteur des Philosophumena (V, 13).

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