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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LA PLANÈTE SATURNE 95<br />

tenue, en la justifiant par une raison qui aurait pu les conduire<br />

à une conclusion contraire; car, sll est au ^^["5 haut du ciel, il ^<br />

est aussi le plus loin de la terre. Mais les physiciens et les niys-<br />

Uques répétaient à l'envi, les uns, que les éléments les plus purs,<br />

les plus intellectuels, montent vers les sphères supérieures, les<br />

autres, que Tintelligence et la dignité des astres va croissant à<br />

mesure qu'ils s'approchent de la sphère des fixes et du séjour de<br />

la Divinité. Saturne devenait ainsi la tète, le cerveau du monde<br />

planétaire*. Aussi est-iï celui qui marche le plus majestueusement<br />

et obéit le moins à l'élément irrationnel, cause des rétro-<br />

gradations.<br />

La logique des physiciens aurait conduit à admettre que Sa-<br />

turne était de la nature du feu, l'élément qui, en vertu de sa<br />

légèreté spécifique, occupe la partie supérieure du monde. Cela<br />

ne faisait pas le compte des astrologues, qui tenaient pour le<br />

vieillard morose et froid. On a vu comme Ptolémée, qui dérive<br />

du Soleil la chaleur et la lumière, justifie ce froid. Il n'y eut pas<br />

de contradiction sur ce point '\ On n'en saurait dire autant de<br />

l'autre qualité qu'il plaît à Ptolémée de joindre à celle-là, à savoir<br />

la sécheresse. Le législateur de l'astrologie <strong>grecque</strong> n'y avait sans<br />

doute pas assez réfléchi, car il a contre lui une foule d'analogies<br />

et d'arrangements plus anciens que sa doctrine ; ou bien il a<br />

voulu imposer sa théorie, en vertu de laquelle la Terre est la<br />

itotvTwv %(xl x6 TCpEdgÛTspov (Anon., p. 98). Pour les pythagorisants, sa primauté<br />

vient de sa qualité de « septième », de son rang dans la sphère et dans<br />

la semaine (lo. Lyd., Mens., 11, 11).<br />

1. Cf. Hermipp., I, 13, § 86-90, et ci-après (ch. x), la « mélothésie » planétaire.<br />

2. Le plus ancien texte sur le tempérament physique des planètes (d'après<br />

les Stoïciens) est de Cicèron : quorum (stellarum) tanttis est concentus — ut,<br />

cum summa Saturni refriyeret, média Martis incendat, lus interjecta Jovis<br />

inlustret et temperet infraque Marlem duae Soli oboediant, ipse Sol mundum<br />

omnem sua luce compleat ab eoque Luna inluminata gravidilatea et partus<br />

adferat maturitatesque f/ignendi (Cic, Nat. Deor., II, 46). Vitruve (IX, 1 [4])<br />

explique comme quoi, le feu montant toujours, Mars doit être brûlé par les<br />

rayons du Soleil. Saturne est très froid, parce que tangit cungelatas caeli<br />

regiones. Jupiter, entre les deux, est tempéré. On voit que ces explications<br />

« physiques « n'ont pas été imaginées par Ptolémée. Elles ont dû être systé-<br />

matisées par Posidonius. Cf. Frigida Saturni sese quo slella receptet (Virg.,<br />

Georg., I, 336). — Summa si frigida cœlo \<br />

Stella nocens nigros Saturni accen-<br />

deret ignés (Lucan., Phars., I, 645). — Summa est Saturni, quae quia propi'ior<br />

est crystallo, h. e. cœlo, in ea déficit calor solis. — Satis cognitum est Saturni<br />

stellam frigidam esse, et ideo apud Judaeos Saturni die frigidos cibos esse<br />

(Schol. Virg., ibid.). Saturne est pour les physiciens la plus légère des pla-<br />

nètes :<br />

leuitatis argumentum habet, quod super cèleras est (Sen., Q. Nat., VII,<br />

29), plumbeus pour les astrologues.

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