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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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566 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

vait pas punir la science, mais seulement l'exercice du métier.<br />

Puis, après des accès d'indulgence, on avait considéré comme<br />

contrevenants et les devins et leurs clients et gradué les peines<br />

suivant l'importance de la consultation; la peine capitale étant<br />

toujours applicable à quiconque consulterait « sur la santé du<br />

prince » *. Sous le règne de Commode, S. Sévère avait failli être<br />

condamné comme coupable d'un crime de ce genre ^. Au fond,<br />

ce qui empêchait les légistes de classer l'astrologie parmi les<br />

sciences inoffensives ou même utiles, en dépit des protestations<br />

de tous ses docteurs, c'est que le public s'obstinait de plus en<br />

plus à la confondre avec la magie , celle-ci anti-sociale par<br />

essence, étant l'art de suspendre, pour les violer, toutes les lois,<br />

divines, humaines, naturelles. « Ghaldéens » et « mages » avaient<br />

été synonymes dès l'origine, et les « Égyptiens », avec leur pharmacopée<br />

et chimie magiques, méritaient mieux encore le renom de<br />

sorciers. C'est après la prise d'Alexandrie (296), où pullulaient les<br />

professeurs et livres de sciences occultes, que Dioclétien rendit<br />

un édit conservé en substance par les légistes de Justinien : « Il<br />

« est d'intérêt public que l'on apprenne et exerce l'art de la géo-<br />

« métrie. Mais l'art mathématique est condamnable, il est abso-<br />

« lument interdit » ^ Les souverains du Bas-Empire renouvellent<br />

de temps à autre les édits qui frappent indistinctement tous les<br />

devins consultants : les mathemaiici figurent dans le nombre,<br />

comme doublant ou remplaçant l'appellation de « Chaldéens » *,<br />

c'est-à-dire magiciens. Parfois, l'astrologie est seule visée,<br />

1. Sed fuit qiiaesitum, utrum scientia hujusmodi hominum puniatur, an<br />

exercitio et professio. Et quidem apud veteres dicebatur, professionem eorum,<br />

non notitiam, esse prohibitam. Postea variatum. - - Saeptssime deniqiie intet'dictum<br />

est fere ab omnibus principibus, ne guis omnino hujusmodi ineptiis se<br />

immisceret, etc. (ibid., XV, 2, 2-3). Cf. Paul., Sent., V, 21, De vaticinatoribus<br />

et mathematicis. Paul enseigne que non tantum divinatione quis, sed ipsa<br />

scientia ejusque libris melius fecerit abstinei'e. Les légistes impériaux glissent<br />

sur la pente qui conduit à admettre des délits d'opinion.<br />

2. Spartian., Sever., 4.<br />

3. Cod. Justin., I, 18, 2, sous le titre De maleficis et ceteris similibus, qu'on<br />

retrouve identique dans Cod. Theod., IX, 16. L'expression Chaldaei ac magi<br />

devient un iv Sià Suoïv. Jean d'Antioche dit que Dioclétien brûla en Egypte les<br />

livres de chimie, Tàirspl yT\\).zioLi àpyùpou xal jrpûaou toïî r.stkciioK; aùxûv yeypajx-<br />

(lévapiêXta {Fr. Hist. Graec, IV, p. 601). Dion Cassius (LXXV, 13) assure que<br />

déjà S. Sévère avait ramassé tout ce qu'il avait pu trouver de piêXta àTcôpp-riTév<br />

Tt ïjp'^'coL en Egypte, et les avait enfermés dans le tombeau d'Alexandre.<br />

4. Malhematicum — Chaldaei ac magi (Cod. Theod., IX, 16, 4, ad ann. 357)<br />

— mathematicus {ibid., IX, 16, 6, ad ann. 338). Édits visant les seuls mathéma-<br />

ticiens {ibid., IX, 16, 8, ad ann. 365? 12, ad ann. 409).

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