01.07.2013 Views

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

DISTANCES DES PLANÈTES A LA TERRE 105<br />

et terre les astres errants *, et nous ne répéterons jamais assez<br />

que l'astrologie trouve mieux son compte à supposer planètes et<br />

étoiles en commerce direct les unes avec les autres. Les distances<br />

interjetées, en réduisant les rencontris et contacts à de simples<br />

effets de perspective, tendent à ruiner les thèses astrologiques.<br />

En Grèce, où l'astronomie avait précédé l'astrologie, les astro-<br />

logues ne pouvaient plus ni nier la superposition des sphères, ni<br />

se désintéresser des opinions y relatives. Ils devaient s'emparer<br />

de la science pour qu'on ne la tournât pas contre eux.<br />

La façon la plus simple à la fois et la plus scientifique d'apprécier<br />

les distances des planètes au centre de leur mouvement<br />

circulaire est de supposer le rayon de leur orbite proportionnel à<br />

la durée de leur révolution. Or, il n'est pas douteux que les<br />

Chaldéens n'aient connu la durée des révolutions planétaires et<br />

ne l'aient enseignée aux Grecs, qui, eux, n'ont eu pendant<br />

longtemps ni observatoires, ni archives astronomiques. Il semble<br />

donc que les Chaldéens ont dû arriver par eux-mêmes à une<br />

notion approximative des distances, s'ils se sont décidés à aban-<br />

donner la conception archaïque des planètes roulant sur la sur-<br />

face même de la voûte céleste. Mais les idées les plus simples ne<br />

sont pas toujours les plus aisément acceptées. Pour proportionner<br />

les distances à la durée des révolutions, il faut admettre un pos-<br />

tulat qui n'est pas évident en soi, à savoir que les planètes<br />

marchent toutes avec la même vitesse absolue et que la différence<br />

1 . On s'imagine que l'observation mène toute seule aux théories scientifiques.<br />

Mais Anaximandre mettait, dit-on, les étoiles fixes au-dessous du<br />

soleil et de la lune, et le platonicien Xénocrate repoussait toutes les théories<br />

concernant les distances, même celle de son maître. Il pensait « que les<br />

astres se meuvent sur une même surface » (Plut., Plac. Phil., II, 15; Stob.,<br />

Ed., I, 24). Est-il sûr que les Chaldéens fussent plus savants? On doit admettre<br />

pourtant qu'en observant des occultations de planètes par la Lune, ils étaient<br />

arrivés nécessairement à la conclusion que la Lune est au-dessous des dites<br />

planètes. Aristote cite comme exemple l'occultation de Mars, et il ajoute :<br />

'Ojxoîwî Se xal TTspl Toùî îWav^ à^Tspaî Xéyouiw ol irâXai Tc-CT.pT.xdxcî èx<br />

-nXsîjTwv ÈTwv .KlyÛTzz'.o: xal BaêuXwvtot, irap' ôJv TrôXXa? -reiaTei; ^ZOI^e^' "t^pî<br />

éxâaxou twv àfjxpwv (Arist., De cœlo, II, 12). Mais les occultations de planètes<br />

par d'autres planètes sont des phénomènes rares, et même les « Égyptiens<br />

et Babyloniens » ne devaient pas avoir là-dessus beaucoup de documents.<br />

Théon de Smyrne (p. 177 Hiller) assure que les Ba6u);wvioi xal Xa'XSaïoi<br />

xal AtyiiiTTiot ont beaucoup spéculé, quoique sans connaissances physiques<br />

(àvEu tpuatoXoyiaî), sur les mouvements planétaires, employant, les Chaldéens,<br />

« certaines méthodes arithmétiques », les Égyptiens, «des tracés » (ypajAiiixdîî)<br />

T^Ptolémée ne connaît pas de passages de Vénus et de Mercure sur le Soleil<br />

I phénomènes inobservables à l'œil nu (cf. ci-après, p. 110, 1). :3

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!