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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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94 CHAP. IV. — LES PLANÈTES ET XES TYPES PLANÉTAIRES<br />

caractère astrologique de l'astre fut celui d'un vieillard priidept.<br />

grave, un peu triste, capablede nuire sans être foncièremen t<br />

Thalveillant, chez qui les aptitudes intellectuelles prédominent<br />

*^ùf les facultés physiques. A son âge s'attache^lïdée de primauté"<br />

et aussi celle de (gaternitéy celle-ci enfermant déjà des éléments<br />

contradictoires, attendu que la paternité, conçue comme effet de<br />

la puissance génératrice, s'accorde mal avec la vieillesse. Et,<br />

d'autre part, l'idée de force génératrice, de semence, est attachée<br />

aussi au type de Kronos et surtout au Saturnus latin. De plus,<br />

comme chaque idée fait surgir sa limite, Kronos est aussi le dieu<br />

destructeur de ses propres œuvres. Un jeu de mots facile, d'ori-<br />

gine orphique ou stoïcienne, l'identifiait avec le Temps (Xpôvo;) *;<br />

la faux avec laquelle il avait mutilé son père Ouranos lui servait<br />

à moissonner tout ce qui grandit sur terre. De là une série d'as-<br />

sociations d'idées incohérentes et divergentes, dans lesquelles les<br />

astrologues ont choisi à leur gré de quoi composer le type de<br />

l'astre puissant et redouté, celui qui trône au plus haut du ciel et<br />

pèse irrésistiblement sur les leviers célestes.<br />

Sa prééminence ne fait pas de doute ^. Les Grecs l'ont main-<br />

fils, équation symbolique où Ammon (Bélier solaire) remplace El. Letronne<br />

{op. cit., pp. 493-497) ne rejette Topinion de Wesseling que parce qu'il est<br />

convaincu que les renseignements de Diodore viennent de l'antique Chaidée.<br />

1. Chrysippe, virtuose de l'étymologie, considérait Kpôvoî comme èxxptxivcàv<br />

Toû ^eû[x.aTOi; ^ôov (Phaedr. Epie, p. 17 Petersen). Kpôvoç = Xoévoî (Varr. ap.<br />

Tert., Ad Nat., II, 12. Aug., C. Dei, VI, 8. Macr., Sat., I, 8, 6-7. Cf. Lobeck,<br />

Af/laoph., p. 470). Il y a une idée analogue dans l'assimilation alexandrine de<br />

Saturne avec Némésis : xapà 5è A'tyuxTtotî NejxIjeioî doxTip (Ach. Tat, Tsag.,<br />

17). Némésis, c'est la loi de nature, la « répartition » (de vl[iw) qui attribue à<br />

chacun son dû, c'est la destruction qui atteint nécessairement — et justement<br />

— toute œuvre humaine. Serait-ce comme Némésis que Saturne est en astro-<br />

logie l'auteur des morts violentes (Ptolem., Telrab., IV, 8), de celles précisément<br />

qui ne sont pas l'œuvre du temps ? Némésis, symbole solaire suivant<br />

Macrobe {Sat., I, 22, 1), ce qui vient à l'appui du caractère solaire attribué à<br />

Saturne (cf. ci-dessus). Ce serait perdre son temps que de discuter ces identi-<br />

fications, si tous les mythographes étaient de la force de ceux qui faisaient<br />

de Saturne un fils de Pollux, a pollendo (Fulgent., Myth., I, 2; cf. Pollucis<br />

proies in Poet. lat. min.., V, p. 350 Baehrens), ou d'"Ax[j.wv, àirô toû oùpâvou<br />

iica[jLiTou (Eustath. ad Homer., p. 1205 éd. Basil.). Ce sont des étymologies<br />

dues à l'insipide exégèse des Stoïciens ("Axixwv = Oùpavôç, dans Cornutus, ch. i).<br />

2. Cf. Diodore, II, 30, 3 (ci-dessus, p. 93, 2) : Epigeni — videtur plurium habere,<br />

ad omnes sublimium motus, Stella Saturni (Sen., Q. Nat., VII, 4) — seu quod<br />

de septem sideribus guis res mortales reguntur, altissimo orbe et praecipua<br />

potentia Stella Saturni feratur (Tac, Hist., V, 4). Tlpwxa [xèv ouv Tt-ràv irav-co;<br />

Kpôvoî aîôspoç âpjrei | 'Aux^ip ôv

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