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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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358 CHAP. XI. — ÀPOTÉLESMATIQUE UNIVERSELLE<br />

d'antiquité — avaient trouvé d'instinct l'explication adoptée par<br />

la science moderne : pour eux, les comètes étaient des astres<br />

qui viennent des profondeurs de l'espace et qui y retournent,<br />

des corps qui « plongent dans l'immensité de l'éther comme les<br />

poissons dans la profondeur de la mer * ». Seulement, ceux qui<br />

croyaient aux sphères cristallines d'Aristote ne pouvaient pas<br />

faire venir de bien loin leurs comètes, car elles auraient brisé les<br />

sphères en les traversant ^. Ce scrupule remit en faveur les<br />

vieilles théories qui faisaient des astres des feux émanés de la<br />

Terre ^. Abandonnée pour les astres permanents et à marche ré-<br />

gulière, l'explication parut encore bonne pour les comètes et tout<br />

à fait topique pour les bolides. C'étaient autant de fusées lancées<br />

par la Terre, qui s'enflammaient dans les hautes régions du<br />

monde sublunaire et se consumaient en retombant. Le Trismé-<br />

giste égyptien se range à un avis éclectique. Au point de vue de<br />

la divination, il ne fait aucun cas des bolides, ces « astreâ<br />

caduques », étincelles inutiles et gênantes exhalées par la Terre ;<br />

mais il retient les comètes, « messagers et hérauts » des présages<br />

catholiques, envoyés exprès des sphères supérieures, par les<br />

décans probablement, dans la région subsolaire *. Il en revenait<br />

par là k l'explication qui était la plus intelligible pour la foi<br />

sans être inacceptable pour les physiciens non inféodés à Aristote,<br />

celle des Toscans.<br />

Les comètes étaient donc, pour les astrologues classiques, des<br />

torches lancées par les planètes et participant de leur nature. Il<br />

suffisait de savoir de qui elles émanaient pour asseoir le pro-<br />

nostic. Ptolémée, toujours prudent, ne dit pas qu'elles jaillissent<br />

des planètes, mais seulement qu'elles sont de même nature ; et,<br />

comme il sait que le pronostic est toujours fâcheux, il ne relient<br />

que les comètes consubstantielles à Mars et à son toujours com-<br />

plaisant acolyte Mercure ('Apeïxà ou 'Epptxâ) ^. Saturne a dû être<br />

éliminé par lui comme « froid » *. Il s'abstient aussi de regarder<br />

1. AûvTEî tli TÔ piOoî ToG aîôÉpoi; waTcsp sî; t6v tou irsTiOtyou? pu9ôv ûl t/Oûç (ap.<br />

Stob., J?cZ., I, 28). Les comètes étaient des planètes surnuméraires.<br />

2. Suivant Achille Tatius {Isar/., 34), les comètes sont oùk èv oùpivtj), dtXX'<br />

év Tw àipt, c'est-à-dire au-dessous de la Lune, T atÔT^p étant au dessus.<br />

3. Émanés (ci-dessus, pp. 4-10) ou nourris (pp. 75-76) des vapeurs terrestres.<br />

4. Ap. Stob., op. cit., I, 21.<br />

5. Ptolémée suit probablement ici une tradition chaldéenne. Pour les Chaldéens,<br />

Mercure était un bûcher ardent, incendiaire, au moins autant que Mars<br />

(ci-dessus, p. 69). Les comètes où Ti aùxà dTtoxsXoûji, xaxà 6è Ttivxe; (Lyd.,<br />

Oslent., 10).<br />

6. Froid et humide, quoique Ptolémée le fasse sec à outrance (ci-dessus,

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