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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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CHAPITRE II<br />

L'ASTROLOGIE CUALDEENNE<br />

La conquête d'Alexandre avait abattu les barrières qui sépa-<br />

raient les races et les civilisations. Les vieux peuples qu'il avait<br />

vaincus, au lieu de se défendre contre la curiosité des Grecs,<br />

trouvaient une consolation patriotique à étaler devant eux l'anti-<br />

quité de leurs traditions et à les traiter comme des jeunes gens<br />

qui avaient beaucoup à apprendre. Les Hellènes se prêtaient<br />

d'eux-mêmes à ce rôle de néophytes ; ils s'émerveillaient de bonne<br />

foi devant les perspectives que leur ouvraient les archives sacer-<br />

dotales, et leur sens critique ne se révoltait ni contre les légendes<br />

les plus baroques ni contre les supputations chronologiques les<br />

plus invraisemblables. Toutes ces vieilleries avaient pour eux la<br />

saveur de la nouveauté. Ils s'étonnaient de n'avoir pas su plutôt<br />

à quel point leurs plus lointains souvenirs étaient récents à côté<br />

de ceux-là, et ils soupçonnaient leurs sages et « amis de la<br />

sagesse » d'avoir puisé sans le dire à ces trésors d'expérience<br />

accumulée *. Les prêtres égyptiens n'avaient pas eu de peine, un<br />

1. Cette opinion, qui devint banale après Alexandre, s'est manifestée avant<br />

lui. Hérodote était convaincu que môme les noms des dieux grecs venaient<br />

de l'Egypte, et que l'oracle de Dodone avait commandé aux Pélasges de les<br />

adopter (H, 52). C'est Platon surtout qui mit à la mode la sagesse barbare,<br />

celle des enfants de la nature, non pervertis par la civilisation et en libre<br />

commerce avec les dieux ; idée qui fit son chemin, malgré les protestations<br />

d'Épicure. Diogène Laërce ne se contente pas de protester; il retourne la<br />

proposition : Tô xf;; '-piXoao'ftaî Èpyov evtot çasiv àirô pap6dîpwv dtpÇat<br />

Aav6ivou!Ji 5' aÙTO'Ji; ira twv 'EXXt,viov xaxopOwjjiaTa, à-S wv [i^, Stt ys tpiXoaosîot,<br />

dtXXà xal y^vo; àvôpw-nwv r^p^t, papSâpoi; TrpoaiTïtovxsî (Diog. L., Prooem.).<br />

Quant à l'égyptomanie, Platon, après Hérodote, lui apporte son tribut. H cite<br />

le mot des prêtres égyptiens à Solon : w 2ôXwv, SôXwv, "E>kXT,v£î ûjjisî; del iralSi^<br />

èsTc, vépwv 5è "EX>.Tjv oùSeiç (Plat., In Tim., p. 22. Clem. Alex., Strom., I, 15.<br />

Protrept. 6. Euseb., Praep. Ev., X, 4, 19). Les Grecs finirent par sacrifier à<br />

l'égyptomanie même leur Homère, siqiiidem Thebanus fertur, quae civitas est<br />

apud Aeqyptum nobilissima (Chalcid., In Tim., § 135). 11 est superflu de cher-

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