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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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H 2 CHAP, IV. LES PLANÈTES ET LES TYPES PLANÉTAIRES<br />

Il y a peut-être de la naïveté à discuter avec un astrologue;<br />

mais il semble bien que Ptolémée, pour introduire de force sa<br />

théorie des épicycles dans les spéculations astrologiques, commet<br />

sciemment de grossières erreurs de raisonnement, et je soupçonne<br />

que l'envie de déguiser ses paradoxes entre pour quelque chose<br />

dans l'obscurité de son langage. Laissons de côté les acolytes du<br />

Soleil, Mercure et Vénus, et prenons exemple dans les planètes<br />

supérieures, les seules auxquelles s'applique la théorie complète<br />

des rétrogradations. Dans la théorie des épicycles, la planète,<br />

tournant d'Occident en Orient sur l'épicycle comme sur l'orbite<br />

qui porte l'épicycle, est au plus loin de la Terre quand elle est<br />

sur le même méridien que le Soleil, « sous l'œil du Soleil »<br />

([àoTT^p] UTc' aoyâç - utttjyoi; - ÔTrauY^Î - «tuvoSixoç - àçavï^Ç - COmbustus —<br />

absconsus) *. Elle est alors « brûlée », et on ne voit pas où elle<br />

prendrait cette humidité dont il plaît à Ptolémée de la munir<br />

dans le premier quart de sa course. A mesure que le Soleil<br />

s'éloigne d'elle et qu'elle se rapproche de la Terre, elle s'échauffe,<br />

ce qui est au moins surprenant. A partir de son périgée, moment<br />

où elle se lève au coucher du Soleil (àxpôvu/o;), elle commence à<br />

se dessécher dans l'humidité de la nuit, et elle se refroidit en<br />

allant rejoindre le Soleil, ce qui est proprement inintelligible.<br />

L'explication la plus simple de ces paralogismes, c'est que Pto-<br />

lémée a calqué les « phases » de ses planètes sur celles de la<br />

Lune, — lesquelles s'adaptent assez bien au symbolisme des qua-<br />

drants du Zodiaque, — sans remarquer, ou en évitant de faire<br />

remarquer que l'assimilation est un démenti donné à la physique.<br />

Dans la conjonction (N. L.), la Lune est au-dessous, et non au-<br />

dessus du Soleil; elle est obscure (humide) et non pas « brûlée ».<br />

Elle prend plus d'éclat et l'on peut soutenir qu'elle s'échauffe à<br />

mesure qu'elle s'éloigne du Soleil; comme on peut dire qu'elle se<br />

refroidit, puisqu'elle s'obscurcit, en se rapprochant de lui. Trans-<br />

portées aux planètes supérieures, ces expressions deviennent<br />

absurdes.<br />

(II, § 39); Martianus Capella, 12» : intra duodecim partes, non ultra partes<br />

duodecim (VIII, 886-887). La visibilité dépendant de l'éclat de la planète<br />

comparé à celui du Soleil, d'aucuns admirent des distances variables, à savoir<br />

150 pour Saturne, 12» pour Jupiter, 8° (?) pour Mars, 8» pour Vénus, et IS» pour<br />

Mercure (Firmic, II, 9 Kroll). Ces chiffres sont utilisés, d'une façon impré-<br />

vue, dans le calcul de la durée de la vie (ci-après, chap. xii) et paraissent<br />

dériver de considérations mystiques plutôt que de l'observation.<br />

1. Je ne trouve pas dans nos textes les distinctions faites par les Arabes (?)<br />

entre le « cœur » du Soleil (conjonction exacte), la « combustion » (au delà<br />

de 16') et « l'œil » ou « rayon » du Soleil (jusqu'à 15°).

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