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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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220 CHAP. VII. COMBINAISONS DES SIGNES ET PLANÈTES<br />

déenne : l'idée que chaque division du temps, grande ou petite,<br />

devait avoir son génie protecteur, être la propriété d'une divinité<br />

quelconque, d'un ^(^povoxpaTwp . On a vu déjà cette idée poindre<br />

dans la distribution des degrés du cercle en opta, qui sont dits et<br />

doivent être réellement de tradition égyptienne, incorporée à<br />

l'astrologie par les Alexandrins (les soi-disant Néchepso et Péto-<br />

siris). Nous la retrouverons un peu partout, et la place qu'elle<br />

tient est assez grande pour que les prétentions des « Égyptiens »,<br />

comme inventeurs de l'astrologie, aient pu contrebalancer celles<br />

des « Chaldéens ». Les Égyptiens, dès le temps des Pharaons,<br />

avaient donc semé le long de la route diurne et nocturne du<br />

Soleil toute espèce de génies, qui lui disputaient pour ainsi dire<br />

la maîtrise du temps, de qui il obtenait le passage au moyen de<br />

charmes magiques *, et qui, lui couché, régnaient enfin à sa place<br />

sur le monde. Les plus puissants, ceux qui étaient attachés à des<br />

étoiles, constellations ou parties de constellations, situées sur la<br />

route du Soleil, étaient les « lampes » [yebs-iabs-jabsu) ou les<br />

« groupes » [yet], les futurs décans ^ Cette route du Soleil n'était<br />

pas, comme l'écliptique <strong>grecque</strong>, un grand cercle de la sphère<br />

oblique sur l'équateur; mais plutôt une large bande, allant d'un<br />

tropique à l'autre et dont l'équateur formait la ligne médiane. Les<br />

cercles diurnes, parallèles à l'équateur, que décrit le Soleil d'un<br />

solstice à l'autre, remplissent, en effet, toute cette zone, et c'est<br />

un raisonnement enfantin, sans doute, mais logique à sa façon,<br />

que de considérer comme étant sur la route du Soleil les étoiles<br />

qui se lèvent et se couchent aux mêmes points de l'horizon que<br />

lui. Les Égyptiens avaient catalogué à leur gré, suivant le témoi-<br />

gnage de leurs yeux et sans s'astreindre aucunement à des divi-<br />

sions régulières postulées par des raisons théoriques, les étoiles<br />

et groupes d'étoiles qui attiraient leur attention, en commençant<br />

ou finissant la liste par les noms toujours accolés de Sah (Orion)<br />

1. La tradition s'est conservée dans l'Inde avec les drekans (décans). Ces<br />

36 génies « tâchent d'épouvanter le Soleil par leurs cris » (Guérin, Astron. in-<br />

dienne, p. 76). Ce sont cependant des décans planétaires, à la mode <strong>grecque</strong>.<br />

2. On ne rencontre pas en égyptien — et ceci est à considérer — de nom<br />

spécifique ou devenu tel comme Be%aw6i-decanus. Les décans sont désignés<br />

par quantité de synonymes, sibu (Sterne, trad. Brugsch), sibu sepesu (Pracht-<br />

sterne), sau (Schutzaterne), nutajn (die Gôttlichen), anyu ou bin anyu (die<br />

Seelen der Aufsteigenden), bekti (?) et même sekod (die wandernden Gestirne,<br />

qui précèdent et suivent le Soleil), nom qui conviendrait aussi bien et mieux<br />

aux planètes (Brugsch, Thésaurus, l, pp. 133 et 176). Aussi le nom technique<br />

de décan finit-il par être employé, sous la forme becan, même en égyptien<br />

(Brugsch, op. cit., p. 177).

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