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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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14 CHAP. I. — LES PRÉCUKSEORS<br />

plus légers et les plus mobiles s'enflamment par la rapidité de<br />

leur mouvement.<br />

La logique du système exigeait que la masse de feu la plus<br />

considérable et la plus active, le Soleil, fût la plus éloignée du<br />

centre, et c'est bien ainsi que Tentendait Leucippe, car on nous<br />

dit qu'il plaçait la Lune au plus près de la Terre, le Soleil au<br />

cercle « le plus extérieur » et les astres entre les deux *. Mais<br />

Démocrite paraît avoir imaginé les hypothèses les plus hardies<br />

pour remettre la doctrine d'accord avec l'opinion commune, avec<br />

le fait indubitable que le foyer solaire est celui dont nous sentons<br />

le mieux la chaleur. Il en vint à supposer, dit-on, que le Soleil<br />

avait d'abord été une sorte de Terre, qui tendait à s'immobiliser<br />

au centre du tourbillon primordial. Mais ce premier dépôt, sup-<br />

planté ensuite par la croissance plus rapide de notre Terre, avait<br />

été entraîné par le mouvement céleste à tourner autour de celle-<br />

ci et s'était « rempli de feu » à mesure que s'accroissait sa vitesse<br />

et que s'élargissait son orbite. Ainsi le Soleil restait à la portée<br />

de la Terre, qui l'alimentait de ses vapeurs, en échange de sa<br />

lumière et de sa chaleur. La même hypothèse rendait compte de<br />

la proximité et de la nature moins ignée de la Lune ^ . En fin de<br />

compte, ces deux astres, que les astrologues appelleront « les<br />

« luminaires » (-cà cpwTa) pour les distinguer des autres planètes,<br />

étaient mis à part des autres et rattachés par des liens plus<br />

étroits à la Terre, dont ils reproduisaient, avec une dose d'atomes<br />

ignés en plus, la composition moléculaire. Cette théorie servira<br />

de support à certains postulats astrologiques. Sans doute, l'opi-<br />

nion vulgaire attribuait aussi aux « luminaires » une action pré-<br />

pondérante ; mais la doctrine de Démocrite montrait que cette<br />

action, plus forte comme quantité, l'est aussi comme qualité, en<br />

vertu d'affinités plus étroites. Enfin, si l'atomisme n'était pas de<br />

1. Diog. L., IX, 6, 33. On verra plus loin que l'ordre des planètes a une<br />

importance capitale en astrologie.<br />

2. Euseb., Praep. Evang., l, 8, 7. Peut-être Démocrite avait-il emprunté à son<br />

contemporain Empédocle et utilisé ici la théorie de l'accélération du mouvement<br />

du Spha^ros (ci-dessus, p. 12, 2). Démocrite pensait aussi qu'il y a plus de<br />

planètes que n'en comptaient les Orientaux et les pythagoriciens. Tel est probablement<br />

le sens du passage équivoque de Sénèque : Democritus quoque...<br />

svspicari se ait phcres esse stellas quae currant, sed nec numerum illorum<br />

posiiit nec nomina, nondmn comprehensis quinque sidenim cursibus (Sen., Q.<br />

Nat., VII, 3, 2. Cf. E. Zeller, P, p. 722, 3). En général, Démocrite passait<br />

pour s'être beaucoup occupé d'astronomie et de pronostics météorologiques.<br />

Cf. les fragments èx xwv irepl àTTpovo(iia; a'jyypcx[i[jLd(Twv (Fr. Vliil. Graec, éd.<br />

Mullach, I, pp. 368-369).

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