01.07.2013 Views

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LE SOLEIL 89<br />

Essayons de préciser, en énumérant les planètes, les types psy-<br />

chiques ou les forces physiques que l'imagination <strong>grecque</strong> y a<br />

fixées.<br />

§ I. — Mythologie et physique planétaires.<br />

O. Le Soleil ("HX'.o; - Sol). — Il est inutile d'insister sur la primauté<br />

que les religions fondées sur le culte de la Nature, les<br />

poètes et les philosophes panthéistes ont reconnue au Soleil *.<br />

Nous ferons seulement remarquer que cette primauté n'apparaît<br />

plus aussi évidente dans les religions adultes, façonnées par des<br />

théologiens qui ont peu à peu superposé à sa souveraineté maté-<br />

rielle des concepts abstraits, des volontés dirigeantes. On nous dit<br />

même qu'en Chaldée, sans doute au point de vue de l'utilité<br />

astrologique, le dieu solaire Samas passait après le dieu lunaire<br />

Sin (ci-dessus, p. 44). En Grèce, où le sens commun avait décidé,<br />

le rapport de préséance entre les deux « luminaires » n'avait pas<br />

été interverti de cette façon ; mais le Soleil était presque expulsé<br />

de la religion au profit du type rival et plus complètement huma-<br />

nisé d'Apollon. Le vieux Titan, fils d'Hypérion ou Hypérion luimême,<br />

avait été remplacé par un Olympien, un prophète illuminant<br />

les intelligences. Au moment où l'astrologie se greffa sur la<br />

mythologie <strong>grecque</strong>, Hélios ne possédait plus guère en terre<br />

hellénique qu'un fief incontesté, l'île de Rhodes.<br />

Les astrologues évitèrent de soulever des difficultés et d'éveil-<br />

ler des scrupules ^ : ils conservèrent au Soleil son nom, laissant<br />

chacun libre de lui attribuer telle épithète et telle personnalité<br />

lur errantes, Cic, N. D., II, 20). Ptolémée ne parle jamais que de cinq pla-<br />

nètes, sauf dans le dernier chapitre de sa Tétrabible, chapitre qui n'est peut-<br />

être pas de lui. De même, Manéthon. Le Soleil et la Lune sont des œwxa (cf.<br />

Virg., Georg., I, li, où œûxa est traduit par clarissima mundi \<br />

scrupule ne prévalut pas contre l'habitude du nombre septénaire.<br />

Lumina). Mais ce<br />

1. Voy., entre autres textes, la définition du Soleil par le platonicien et chré-<br />

tien auteur de YUermippus (I, 1G, pp. 24-25 KroU). Le Soleil est -fiYetAwv xoû<br />

ortiix-navTOî xojixoO xaî iravtwv YEvvr,T'.xô; — T,v{oyo; toû xotixoO — Tpoœoî ravuèç<br />

vivoy;, etc. L'auteur le met seul à part des « six planètes environnantes »<br />

(I, 17). Les autres associent généralement au Roi-Soleil la Reine-Lune<br />

(cf. Porphyr., Isagor/., pp. 181-182). Le Soleil, générateur universel Stà aT,t^£w;<br />

(Steph. Alex-, p. 19 Uscner), c'est-à-dire avec le concours de la Lune, qui<br />

produit la pourriture (ci-après, p. 92, 2).<br />

2. Des scrupules dans le genre de ceux que saint Augustin cherche à éveiller<br />

(ci-dessus, p. 68, 1) en demandant pourquoi Jupiter n'est pas au premier<br />

rang, pourquoi Saturne est au-dessus de lui, etc. Les stoïciens ayant identifié

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!