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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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LES TUTELLES PLANÉTAIRES ET LES LIEUX 273<br />

(oTxoi) dans les signes du Zodiaque; mais la contrefaçon était<br />

encore moins compréhensible que le modèle, qui déjà ne Tétait<br />

guère. Un néophyte de bonne volonté pouvait admettre que<br />

certains signes plaisaient particulièrement à certaines planètes<br />

par afïinilé réciproque ; il fallait une foi aveugle pour accepter<br />

ces espèces de génies ou âmes de planètes, rangés à la façon des<br />

heures sur un cadran et dardant éternellement des mêmes<br />

points leurs invariables émanations, qu'on ne peut plus conce-<br />

voir comme des effluves matériels '.<br />

Mais une fois ces postulats admis, la foi aux « siècles d'expé-<br />

riences » masquant l'incohérence et les caprices du raisonne-<br />

ment, on était en possession d'un instrument commode dont les<br />

ressources étaient accrues par la combinaison des influences<br />

fixes et de l'action des astres qui traversent ces compartiments,<br />

planètes et signes, action spécifique locale et réaction réciproque<br />

à distance. En effet, — il est à peine besoin d'en avertir,<br />

— ces combinaisons sont elles-mêmes modifiées et compliquées<br />

par la balistique des aspects et des aniiscia ^ .<br />

1. Ptolémée n'a pas donné les raisons de son dédain visible pour la théorie<br />

des lieux, et les profanes ne connaissaient pas l'astrologie d'assez près pour<br />

soulever ces objections. L'astrologue amateur qui a écrit YHermippiis, rejetant<br />

la théorie des oixoi, devait à plus forte raison éliminer celle-ci : mais il n'en<br />

dit rien. C'est « l'astrologue chrétien » Ciruelo (I, 2) qui se pose la question<br />

et avoue ses scrupules. Il a trouvé dans les auteurs, dit-il (j'ignore lesquels),<br />

trois opinions : 1° il y a une sphère immobile, dont les influences forment<br />

comme des jets continus à travers les sphères mobiles ; 2" il n'y a pas de sphère<br />

immobile ; ce sont des « anges » moteurs des cieux qui résident dans cer-<br />

taines parties et dirigent de là les influences ou « vertus » susdites ;<br />

3° la<br />

diversité de ces influences tient aux angles sous lesquels elles arrivent à la<br />

Terre. La première opinion est ineptie pure, attendu que, l'horizon variant<br />

pour chaque contrée, ce qui est l'Horoscope pour l'une est au même moment le<br />

midi d'une autre et l'occident d'une troisième. La seconde prête aux discus-<br />

sions théologiques. Ciruelo se rallie à la troisième et trouve moyen de la<br />

mettre sous la garantie d'Aristote. Ce qui lui importe, c'est de ne pas rompre<br />

avec le système des XII lieux ou « maisons du ciel », l'instrument principal<br />

de l'astrologie gréco-arabe, le cadre usuel des thèmes de géniture. Il<br />

constate, au surplus, les divergences d'opinion concernant la qualité des<br />

influences, l'ordonnance des planètes dans les maisons, le sexe des dites<br />

maisons, etc., et penche, en somme, pour le demi-scepticisme de Ptolémée.<br />

C'est à l'expérience de décider : Quod autem virlutes singularum domorum<br />

laies sint quales descripsimus, experientie relinquitur probandum.<br />

2. La théorie des antiscia, à peu près écartée par Ptolémée, ne paraît pas<br />

avoir été de grand usage, et je ne trouve pas de texte ancien bien explicite à<br />

l'appui de l'assertion ci-dessus. Mais les astrologues de la Renaissance (cf.<br />

Junctinus, I, pp. 460. 466, etc.) appliquent les antiscia aux lieux {domus caeli),<br />

suivant sans doute en cela une tradition <strong>grecque</strong> transmise par les Arabes.

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