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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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624 CHAP. XVI. — l'astrologie dans le monde romain<br />

rinlelligence humaine vers les choses célestes et, bien loin de<br />

pousser au fatalisme, nous apprend que Tâme spirituelle échappe<br />

à l'influence matérielle des astres *.<br />

Comme il n'y eut pas de doctrine arrêtée, ni approbation, ni<br />

improbation expresse, il n'y eut pas non plus de mesure générale,<br />

décrétée au nom de l'Église « catholique », en ce qui concerne<br />

les croyances ou les pratiques astrologiques ^. En Orient, on<br />

l.Il est possible qu'Héphestion de Thèbes, auteur d'un traité d'astrologie<br />

pratique, fût chrétien (Engelbreclit, p. 21). L'auteur de Vllermippus (nom em-<br />

prunté sans doute à un "Epp-iifitoi; àuTpoXoyixoî cité par Athénée, XI, p. 478) a<br />

bien soin d'éliminer de l'astrologie la seule doctrine que proscrive le dogme<br />

chrétien, le fatalisme fondé sur les astres causes et non signes. 11 est partisan<br />

décidé du libre arbitre, ne soumettant à l'influence des astres que le corps,<br />

et même avec cette réserve, prudente aussi, que l'échéance de la mort ne<br />

dépend pas uniquement des astres. C'est peine perdue, suivant lui, que de<br />

chercher dans les astres SuvadTetaç r^ Sô^a; •î\ yâjjLOUî, Ixi 8è tz^ovzouç xal viitaî<br />

(II, 4). Il n'admet pas non plus le sexe des signes du Zodiaque (I, 19), ni la<br />

théorie des olnot ou des -zôtzoi; enfin, c'est de l'astrologie édulcorée et dégui-<br />

sée en philosophie platonisante. Même les présages « catholiques » tirés des<br />

éclipses sont, suivant lui, conditionnels : Dieu s'en sert pour avertir et s'en<br />

tient à la menace, si les gens avertis « deviennent sages » (II, 11, § 83). On<br />

n'est pas plus accommodant. Mais les éclipses ont une cause mécanique. Peu<br />

importe : Dieu s'en ^ert néanmoins et sa sagesse n'en est que plus admirable<br />

{ibid.. gg 85-87). Cf. ci-dessus, p. 348.<br />

2. On ne trouve que des canons visant des cas ^larticuliers, comme celui<br />

du concile de Laodicée (can. 36) défendant aux clercs de s'adonner à l'astrologie,<br />

ou fulminant contre le fatalisme astrologique, mais contre le fatalisme seu-<br />

lement. Tels les canons du concile de Braga, en 561 : Can. IX. — Si quis<br />

animas et cotyora humana fatalibus slellis crédit adstringi, sicut pagani et<br />

Pi'iscillianistae dixerunt, anathema sit. — Can. X. — Si qui XII signa, i. e.<br />

sidéra quae mathematici observare soient, per singula animae vel corporis<br />

membra dissipaia credunt et nominibus Patriarcharum ascripta dîcunt, sicut<br />

Priscillianus dixit, anathema sit. Le plus explicite est le canon 15 du concile<br />

de Tolède, tenu en 400 : Si quis astrologiae vel mathesi existimat esse credendum,<br />

anathema sit. Mais il y a toujours le sous-entendu : on anathématise<br />

l'astrologie fataliste. Une protestation contre le fatalisme mise en tête d'un<br />

traité d'astrologie fut toujours, au moyen âge comme au xvi» siècle, un<br />

passeport régulier et une sauvegarde sufBsante. Cf. Stephan. Alexandr., éd.<br />

Usener, pp. 17-19; les Apotelesmala Astrologiae christianae de Ciruelo (voy.<br />

Bibliogr.), un auteur qui met son orthodoxie sous la garantie de la Faculté de<br />

théologie de Paris, — contenant, en prolégomènes et épilogue, une ample réfu-<br />

tation des XII livres de Pic de la Mirandole Contra astrologos [Bonon., 1495];<br />

les préfaces de Cardan, Comm. Astral., Basil., 1578; VAstrologorum defensio<br />

mise par Fr. Junctinus en tête (pp. 1-13) de son Spéculum Astrologiae, publié<br />

en 1381 sub censura Sanctae Ecclesiae Catholicae Romanae, avec « humble<br />

supplique aux Très Révérends Inquisiteurs »,et le certificat délivré à Origène<br />

par Huet (ci-dessus, p. 615, 1). J.-B. Morin dédie son Astrologia Gallica [Hagae-<br />

ComitiS, 1661] à J.-C. lui-même, parlant haut de sa foi catholique et se flat-

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