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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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PRONOSTICS CONCERNANT LE SEXE 397<br />

les planètes qui sont en rapport avec les trois lieux principaux —<br />

c'est-à-dire avec les positions du Soleil, de la Lune et de l'Horos-<br />

cope — sont masculines ou féminines, soit par nature, soit par<br />

position *, et tenir compte aussi du sexe des signes dans lesquels<br />

elles se trouvent ^<br />

La question des sexes est de celles sur lesquelles les astrolo-<br />

gues avaient beau jeu, à condition de se borner à expliquer sans<br />

se risquer à prédire; parce que, leurs principes une fois admis,<br />

leur explication était beaucoup plus simple que celles des phy-<br />

siologistes. Dire que l'enfant prend le sexe de celui des deux générateurs<br />

qui fournit la semence la plus abondante (Alcmseon) ou<br />

de celui dont la semence arrive la première au but, c'est-à-dire,<br />

en résumé, de celui qui est le plus fort des deux à ce moment,<br />

c'est répondre à la question par la question. Les autres sys-<br />

tèmes — ceux qui faisaient dépendre le sexe de la tempéra-<br />

ture, le chaud produisant le sexe masculin, et le froid, le féminin<br />

(Empédocle), ou inversement (Parménide), ou ceux, d'origine<br />

pythagoricienne, qui distinguaient dans les organes générateurs<br />

la droite et la gauche, le côté droit produisant les mâles, et le<br />

gauche, les femelles (Anaxagore, Léophane, etc.) — ces systèmes,<br />

dis-je, se rapprochaient de celui des astrologues et paraissaient<br />

trouver en lui leur raison dernière. Les planètes masculines étaient<br />

aussi, en principe, plus chaudes et plus sèches que les féminines,<br />

et on a vu que, dans la théorie des domiciles (ci-dessus, p. 188),<br />

l'hémisphère droit était tout entier solaire ou masculin. Les doc-<br />

teurs de l'astrologie s'étaient habilement emparés des raisons<br />

« physiques » alléguées avant eux et les avaient adaptées sans<br />

difficulté à leur dogme *.<br />

1. Les planètes, on Ta dit plus haut (pp. 102 et 353, 3), se « masculinisent »<br />

àrOrient; elles se « féminisent » à l'Occident.<br />

2. On pouvait toujours, quand il s'agissait d'adapter un pronostic rétrospec-<br />

tif au fait accompli, trouver dans un signe quelconque le sexe voulu, en se<br />

rejetant sur les degrés, ceux-ci alternativement ou irrégulièrement masculins<br />

et féminins : ex his enim partibus invenitur cujus sit genitura masculina, cujus<br />

feminina (Firmic, IV, 23, 1 KroU). Suit, dans Firmicus, une répartition capricieuse,<br />

analogue à celle des parties « pleines » et « vides », de 197 degrés mas_<br />

culins contre 163 féminins sur 360. C'est sans doute la proportion qu'admettaient<br />

entre les deux sexes les astrologues improvisés démographes.<br />

3. La question de l'origine des sexes est un sujet qui avait beaucoup préoccupé<br />

les philosophes. Elle est encore pendante aujourd'hui, malgré la « découverte<br />

» récente du D"" Schenk, qui revient tout simplement à la théorie du<br />

plus fort, la force dépendant de l'alimentation. Beau secret, à transporter d'aise<br />

les badauds. Voy., pour les philosophes, les textes réunis dans les Doxographi<br />

de Diels, pp. 191-'194, résumés sommaires envers lesquels il faut garder une

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