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L'astrologie grecque - Hellenistic Astrology

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VOGUE CROISSANTE DE l'aSTROLOGIE 565<br />

« son avenir sur l'astre qui fait loi à la naissance, pensant que la<br />

« divinité a décidé une fois pour toutes sur tous les hommes à<br />

« naître et ne s'occupe plus du reste. Cette idée a commencé à<br />

« s'asseoir, et la foule, gens instruits ou sans culture, s'y préci-<br />

« pi te à la course » *. <strong>L'astrologie</strong> se fait toute à tous. Dans ce<br />

troupeau qui se rue du côté où le pousse le goût du jour, il en<br />

est qui la prennent pour une science naturelle, d'autres pour une<br />

religion, d'autres pour un perfectionnement de la vieille magie,<br />

tous flattés, au fond, de frayer de si près avec les astres et d'avoir<br />

leur étoile au ciel. Les plus simples croyaient, à la lettre, que<br />

chacun était représenté là-haut par une étoile d'éclat gradué selon<br />

sa condition, étoile qui naissait avec lui et tombait de la voûte<br />

céleste à sa mort ^ . Ceux qui avaient une idée sommaire de la<br />

marche des astres et des moments opportuns qu'elle fait naître<br />

trouvaient leur pâture dans des éphémérides adaptées à toute<br />

espèce d'usages. Enfln, les hommes cultivés, ceux qui voulaient<br />

tout ramener à des principes rationnels, eurent toute satisfaction<br />

lorsque, au milieu du siècle des Antonins, le plus grand astronome<br />

de l'époque, Claude Ptolémée d'Alexandrie, eut fait entrer<br />

l'astrologie, ordonnée et épurée par lui, dans un corps de doctrine<br />

scientifique où les faits d'expérience se groupaient en théories<br />

empruntées aux plus ingénieuses spéculations des philosophes<br />

pythagoriciens, péripatéticiens et stoïciens ^.<br />

Devant cet entraînement général, les jurisconsultes appli-<br />

quaient ou laissaient sommeiller, suivant les cas, les lois répres-<br />

sives. Depuis la publication de la Tétrahible de Ptolémée, il leur<br />

était difficile de soutenir — comme le fait encore Ulpien par<br />

habitude professionnelle<br />

* — que tous les « mathématiciens et<br />

Chaldéens » étaient des imposteurs exploitant des imbéciles. Mais<br />

une science peut être de bon aloi et être dangereuse. C'était<br />

même parce qu'on croyait à la puissance des calculs astrolo-<br />

giques que l'on s'en défiait si fort. Aussi, en fait de divination, la<br />

jurisprudence hésitait. On avait d'abord pensé que l'on ne pou-<br />

1. Plin., II, § 22.<br />

2. Plin., II, § 28 (texte cité plus haut, p. 386, 1). C'est une adaptation, déjà<br />

remarquée dans Horace (ci-dessus, p. 551, 4), de la croyance romaine au Génie<br />

individuel, reliquat de l'animisme et prototype de l'Ange gardien dans la<br />

démonologie chrétienne.<br />

3. La TsTpâêiêXo; [dûvxa^iî], la Bible des astrologues, — dédiée, comme la<br />

MeydX-ri aûvxa^tç ou Almagesle, xpô; Sûpov iSeXçov, — est probablement le<br />

dernier ouvrage de lillustre astronome : c'était la capitulation de la science.<br />

4. Praelerea interdicta est mathematicorum callida impostura et opinatae<br />

arlis persuasio (Ulpian., in Mos. et Rom. leg. coll., XV, 2, 1).

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